On entendait depuis un moment des murmures et les bruits de ses pas. Depuis hier, le sabre entre les dents, Mady a franchi le seuil de la grande porte; il a vaincu ses peurs. Il est candidat, prêt à affronter, dans un combat singulier, Bédié. Celui là même qui l’a toujours protégé et veillé à ce qu’il ne soit jamais humilié en dépit de ses multiples forfaits. trahison suprême !Jusqu’à la semaine dernière, à la faveur du conclave des secrétaires généraux de section, d’aucuns avaient pensé que la sagesse avait fini par le rattraper. Contre toute attente, Mady est arrivé à Yamoussoukro, vendredi soir, après avoir boycotté la rencontre de la matinée entre le président Bédié et les chefs baoulé. Le jour de la séance de travail, il a été invité par le patron du Pdci ; les deux hommes se sont entretenus à huis clos durant 15 minutes, puis se sont rendus à la Fondation Houphouët Boigny à bord du même véhicule. Belle image de complicité au sommet du Pdci sous le feu des projecteurs. Mais hélas, c’était juste pour l’image.au terme de la séance de travail, les secrétaires de section réclament en chœur un autre mandat à Bédié. Bédié marque son accord. La salle est debout. Ovations nourries. Comme Djédjé Mady, les 3000 secrétaires de section saluent cette acceptation de candidature. Là encore, c’était juste pour l’image.car, le secrétaire général du Pdci avait un autre projet dans son cœur, à cet instant précis : il savait qu’il trahirait !Une surprise attendait, en effet, le chef acclamé, comme Jésus lors de son entrée triomphale à Jérusalem, il y a 2000 ans. au sortir donc de ce conclave où l’on pensait que le Pdci Rda avait refait son unité, voici que Djédjé Mady montre son vrai visage. L’histoire se répète. Comme en 2002, c’est le collaborateur le plus proche de Bédié qui veut lui contester le fauteuil présidentiel. Et de quelle manière ? !hier, au cours de sa conférence, le secrétaire général a alterné contrevérités et petites moqueries pour tenter de ridiculiser Bédié dans sa volonté de briguer un autre mandat à la tête du Pdci. Pour lui, Bédié est forclos et donc inapte à solliciter un autre mandat électif conformément aux statuts du Pdci. Incroyable mais vrai ! Ils sont aussi idiots et ignorants, ces 3000 secrétaires du Pdci pour demander à Bédié d’être candidat alors qu’il est forclos. Et il a fallu Mady pour le leur faire savoir. On en vient à se demander pourquoi le secrétaire général n’a pas été aussi courageux pour rappeler aux 3000secrétaires de section que leur demande est insensée parce que adressée à une personne qui ne peut être candidate. Mais Mady ne méprise pas que les militants de base. Il insulte publiquement le président Bédié en déclarant, hier, que «en tant que avocat, donc juriste, Bédié savait qu’il était forclos et qu’il ne pouvait briguer un autre mandat.»Voilà donc le vrai visage de l’homme qui a été le plus proche collaborateur de Bédié durant toutes ces années.
Contre le bon sens…
C’est le lieu de s’interroger si Mady aune fois porté Bédié sans son cœur. Lui qui n’a pas hésité à assimiler ce qui s’est passé à Yamoussoukro, le 17 août dernier, à des manœuvres politiques dignes de Staline et de Mao. haine triomphante, Mady s’est entouré de personnalités qui ont, en partage, leur haine viscérale et insensée pour Bédié.et pourtant, celui qui se dit candidat pour refaire l’unité et la cohésion du Pdci aurait été éjecté du sommet du parti s’il n’avait bénéficié de la protection du président Bédié. Lors du Bureau politique du 2 juin2012, Djédjé Mady confesse qu’il a failli, qu’il n’a pas été à la hauteur de la tâche. Le rapport financier, suite à l’audit diligenté au sein du parti par le nouveau secrétaire général adjoint chargé des Finances du parti n’zi assamoua, est accablant. On parle de plusieurs centaines de millions de francs détournés. Bédié endosse tout, il couvre tout le monde. L’on se rappelle aussi comment le directeur national de campagne de Bédié a mené la campagne lors de la présidentielle de 2010. Aucun ordinateur au siège du Pdci pour recueillir les résultats. Seule avec sur téléphone, Mme Essoubouho tentait de faire le travail de centralisation, avant que plus tard, Patrick achi ne vienne à sa rescousse. et quand il fut question de rassembler les verdicts pour exercer le recours devant le conseil constitutionnel, Mady se montrera encore incapable de le faire. ce que les militants du Pdci ne savent pas également, c’est que Djédjé Mady a géré le Secrétariat général du Pdci comme ses plantations de Saïoua. Jamais une réunion du Secrétariat n’a été sanctionnée par un procès verbal. De sorte que les réunions se succédaient sans laisser aucune trace. Chaque jour, un nouvel ordre du jour, on bavarde, et c’est tout. Ce qui a fini par créer une démotivation au point où plus personne ne répondait aux convocations du Secrétariat général. ce que les Ivoiriens ignorent également, c’est que Djédjé Mady, qui aime se présenter comme un martyr, quelqu’un qui n’arien eu en dépit du « combat » qu’il amené en tant que président du Rhdp, reçoit mensuellement un traitement de l’ordre de 12 millions de Fcfa au titre des émoluments que lui versent, la présidence de la République (5 millions F), la primature (5 millions F) et le président Bédié (2 millions F).au vu de ce qui se passe, on peut dire que Bédié connaît très bien qui est Djédjé Mady. et pourquoi, il ne lui a pas confié l’organisation du 12e congrès. Il est aussi bon de souligner que le président Ouattara avait fait à Mady depuis le golf la proposition de lui confier le conseil économique et social. Mais Mady a craché sur l’offre, estimant qu’il méritait plus que ça. a savoir, la primature ou la présidence de l’assemblée nationale. c’est donc manquer de sincérité que de dire que Alassane Ouattara et Bédié n’ont rien donné à Djédjé Mady.
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