PDCI: La Déchirure !

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C’est sans surprise, hier que le secrétaire général du PDCI a annoncé sa candidature à la tête de son parti, au congrès d’octobre prochain. Ainsi, après celles du président de la JPDCI, Kouadio Konan Bertin et du président sortant Henri Konan Bédié, plébiscité, depuis samedi dernier par les secrétaires généraux de section, à la Fondation Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix. Certainement qu’après ces trois candidatures, d’autres intentions se manifesteront. Adire vrai, à une quarantaine de jours du XIIè congrès, le PDCI est entré en ébullition. Sans préjuger de ce qui va se passer en octobre prochain, on peut avancer que ce congrès du PDCI ne sera pas une promenade de santé. Mais déjà, ce sont les circonstances dans lesquelles le secrétaire général du PDCI a annoncé sa candidature qui suscite des interrogations voir des craintes. Quant à la cohésion et à l’unité de ce parti. Du coup, nombre d’observateurs se demandent dans quel état sortira le vieux parti de son prochain congrès. Cela fait étrangement penser aux circonstances ayant provoqué le départ du chef des rénovateurs du PDCI en son temps, feu Georges Djéni Kobina Kouamé. En avril 1994, alors que la parole lui avait été refusée au congrès extraordinaire du PDCIRDA, il décide de rompre avec le parti d’Henri Konan Bédié pour fonder le RDR, un parti libéral se situant au Centre-Gauche de l’échiquier politique national ivoirien. C’est donc pour marquer la frustration qu’il venait de subir, que le premier secrétaire général du RDR a rompu les amarres d’avec son parti, le d’origine, le PDCI-RDA. Avec lui, tous ceux qui se considèrent aujourd’hui comme membres fondateur du RDR. Aujourd’hui, quand ont considère les motivations de la candidature du professeur Alphonse Djédjé Mady pour succéder à son « aîné » Henri Konan Bédié « auprès de qui il a beaucoup appris », on retrouve une forte dose de frustration. Depuis la formation du comité ad ‘hoc pour les préparatifs du congrès jusqu’au conclave des secrétaires généraux de section à  Yamoussoukro, le premier des secrétaires généraux du PDCI a été royalement ignoré. Pour quelles raison ? On n’en sait grand chose. Le choc voire la trahison ressentie à la suite de tel traitement, peut donner le sentiment qu’on veut pousser Djédjé Mady à la porte mais sans le dire. La question du respect des textes sans cesse ressassée par les adversaires du président Bédié comme l’a fait encore le professeur Djédjé Mady, hier, n’est qu’un paravent, un pis-aller pour convaincre l’opinion à épouser sa cause et sa démarche. Puisqu’au dernier congrès du PDCI, aucun ministère de l’Intérieur n’adonné son avis avant l’application des modifications apportées aux textes du parti. L’on peut alors se convaincre de ce que ce n’est pas tant le non respect des textes, encore moins l’âge du président Bédié que le cumul des frustrations ressenties par le secrétaire général du PDCI qui le détermine aujourd’hui à se présenter candidat contre son « aîné ». Sans nul doute poussé par des mains tapies dans l’ombre, Djédjé Mady estime que son heure a sonné, aujourd’hui, et que plus que jamais, le temps est venu pour lui de prendre les choses en main, après avoir consacré 48de ses 68 ans au service du vieux parti. « Je suis candidat pour rendre au PDCI et à la Côte d’Ivoire, ce que j’ai reçu d’eux », sonne comme la preuve. L’autre questionnement est par ailleurs de savoir si Djédjé Mady restera toujours au PDCI s’il est battu au prochain congrès. Son avenir politique sera-t-il garanti dans ce parti dans une telle hypothèse? En effet, s’il est vrai que le PDCI s’est de tout temps enorgueilli de sa solidité en dépit des partis politiques qui sortent de son sein, il est à craindre que ce parti ne connaisse encore une saignée. Pour sûr, avec la déclaration de candidature du secrétaire général, la déchirure qui couvait est désormais ouverte.

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