En visite officielle en France depuis le lundi 27 mai sur invitation du Président français, François Hollande, le Président ghanéen John Mahama a, au cours d’un entretien accordé à la radio France internationale (RFI), indiqué qu’il a abordé avec son homologue français, des points liés aux réfugiés ivoiriens vivant dans son pays. Lementor.net vous propose un pan de son intervention.
« Le président Ouattara nous a soumis une liste de personnes recherchées, et nous avons extradé ceux pour qui nous avions reçu des preuves de leur implication. Pour Charles Blé Goudé, il y avait un mandat d’arrêt, et pour les deux autres (Abehi et Dipobieu), une vidéo les montrant en train de faire un discours sur un coup d’Etat. C’était des preuves suffisantes et nous les avons extradés. Jusque-là, nous n’en avons pas d’autre, mais si des preuves nous sont fournies à l’encontre d’autres personnes, alors oui, nous les renverrons en Côte d’Ivoire. Le Ghana a la réputation de bien accueillir les réfugiés. Nos lois protègent les réfugiés tant qu’ils n’utilisent pas notre territoire pour déstabiliser leur pays. C’est ce que j’ai dit aux réfugiés ivoiriens : restez tant que vous voulez, à condition de ne pas vous servir du Ghana comme une base pour déstabiliser la Côte d’Ivoire.»
Depuis la chute de Laurent Gbagbo, des membres du Fpi et des soutiens de ce dernier, s’y sont réfugiés. Ils bénéficiaient d’une belle protection, mais depuis l’élection de John Dramani Mahama, la sérénité a disparu de leur camp. Plusieurs personnes ont été arrêtées et extradés parmi lesquelles figurent Charles Blé Goudé, Jean-Yves Dibopieu, ancien secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) et le commandant Jean-Noël Abéhi, ex-patron de l’escadron blindé de la gendarmerie.
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