Le rideau est tombé sur les festivités marquant la sortie officielle de la 19 ème génération du Tchologo, le samedi 04 Mai 2013 à Fonnikaha. Il faut le dire tout net, beaucoup de désagrément (occasionné certainement par l’inexpérience et la non maitrise du terrain par le comité d’organisation) ont émaillé cette activité de grande portée culturelle.
C’est un secret de polichinelle, la débâcle enregistrée un (01) mois après le festival, continue d’alimenter les conversations. Pourquoi un événement de cette envergure, sensé drainer des milliers de participants et permettre à la ville de bénéficier de retombées énormes, est passé presque inaperçu ? La question mérite d’être posée.
Primo : le manque total de stratégie de mobilisation et de communication, la non implication des acteurs locaux (aucune structure de jeune, ni de femme, association ou ONG n’a été associée). Autrement dit, les vrais acteurs n’ont été impliqués ni dans les préparatifs, ni à l’organisation pratique de l’activité. Pourtant, le Tchologo, avant d’être un événement national et mondial, est d’abord local. Car les vrais acteurs sont les Ferkois. Comment peut-on mettre en place un comité d’organisation à Abidjan, composé essentiellement d’Abidjanais pour une activité qui concerne la population de Ferké, sans même associer les concernés ? Nonobstant les compétences locales dont dispose Ferké dans le domaine d’organisation de manifestation de cette nature. Les différentes structures locales regorgent d’hommes et de femmes ayant de l’expertise dans le domaine.
Secundo : La mauvaise organisation ( beaucoup d’improvisation, absence de timing pendant les exposés lors de l’atelier de réflexion, sonorisation défaillante, n’ayant pas été prévu au préalable, l’installation de la vidéo projecteur a occasionné environs 30 minutes d’interruption, pas de pause déjeuner de 09 h à 17h, a tel enseigne que la salle s’est vidée sans attendre la fin des travaux et ceux qui sont restés n’étaient plus réceptifs). Lors de la cérémonie d’ouverture du festival le jeudi 02 Mai 2013, l’atelier de réflexion a enregistré environs 150 personnes dans une grande salle (le centre polyvalent Soro Kigbafori Guillaume) qui compte plus de 700 places assisses. Les observateurs n’ont pas eu besoin de faire un sondage. A traves la ville, les populations vaquaient tranquillement à leurs occupations. La grande majorité ne s’est pas senti concernée par l’événement, car n’ayant pas été associée. Selon la grande majorité de la population, l’édition 2013 du Tchologo fût un échec patent, contrairement aux précédentes éditions de 1985, 1992, 1999 et 2006 qui ont bénéficié d’une adhésion populaire. Ce ne sont pas mes confrères journalistes Cheick Timité de Nord Sud quotidien et Charles Tatou de la RTI 1, qui me diront le contraire. Eux qui m’ont posé la question de savoir pourquoi ce désintérêt de la population ? Ma réponse est sans ambages. L’exclusion des acteurs locaux dans l’organisation du festival, est la principale cause de ce résultat peu satisfaisant. Même les actions de mobilisation (distribution de tee-shirt et autres) menées par certains proches de Guillaume Soro président de l’Assemblée nationale, parrain de la 19 ème génération du Tchologo, n’ont pu sauver la situation. Selon plusieurs sources, son absence observée à la cérémonie de sortie officielle du Tchologo 2013 à Fonnikaha, serait liée à l’insuccès du festival. Vraiment dommage ! Car un événement de cette ampleur, ne mérite pas de passer presque sous silence. Il faut donc tirer les leçons de cet échec cuisant, afin de mieux préparer les activités futures. La sortie d’une génération du Tchologo, ne saurait être l’affaire d’un groupe d’amis ou d’une association soit-elle des ressortissants de Ferké résident à Abidjan. La réalité est là, implacable. Ils ne maitrisent pas forcement les réalités de Ferké. Conséquence, revers total.
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