La CSCI Appelle Le Gouvernement à Un « Engagement Fort » Contre La Corruption

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Abidjan, 16 juil (AIP) – Posant le diagnostic des faits d’actualité au cours du trimestre échu, le coordonnateur national de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI), Dr Kouamé Christophe a appelé le Président de la République à « exprimer une volonté et un engagement forts dans la lutte contre la corruption, l’enrichissement illicite et l’impunité ».

Mardi à Abidjan, lors de la 3ème conférence publique trimestrielle de la plus grande faîtière d’organisations, d’associations et de syndicats de Côte d’Ivoire, Dr Kouamé a recommandé au chef de l’Etat de prendre de façon impérieuse une loi spécifique sur l’enrichissement illicite, dans la perspective de l’émergence de la Côte d’Ivoire, pour compléter le dispositif institutionnel de la lutte contre la corruption.

Appelant en outre le Président à  « se pencher sur la situation de la CSCI » qui subit, depuis avril, un déni de justice dans une affaire qui l’oppose à un groupe d’organisations radiées de son sein, le coordonnateur national de la CSCI prévient que l’image de la Côte d’Ivoire risque d’être entachée si l’on ne traite pas avec célérité cette situation.

La CSCI, « préoccupée par la méthodologie adoptée par l’Administration Ouattara pour conduire les réformes relatives à la nationalité, au foncier rural, au code électoral, à la CEI, au secteur de la sécurité, à la justice et à la Constitution », préconise par ailleurs au Gouvernement de privilégier une approche inclusive et consensuelle pour leur implémentation.

La Convention demande également au Gouvernement d’intensifier les efforts pour améliorer la gouvernance, afin que les fruits de la croissance soient profitables à l’ensemble de la population. A l’Assemblée nationale, elle recommande de procéder à de larges consultations nationales, pour les réformes qui engagent la vie du pays.

Les exhortations faites à l’endroit de l’opposition et des populations consistent à poursuivre le dialogue politique avec le Gouvernement dans l’intérêt de la nation d’une part, et à s’impliquer dans le processus de prise de décisions et jouer son rôle de contrôle citoyen de l’action publique, d’autre part.

La CSCI n’omet pas l’ONU, l’Union Africaine et la CEDEAO qu’elle exhorte à « œuvrer dans l’optique d’une sortie définitive de crise en Côte d’Ivoire en tant que témoins de la signature des accords de Linas-Marcoussis ». Un accord inter-ivoirien signé le 23 janvier 2003 en France, entre les protagonistes de la crise politico-militaire, sur lequel se base la présente argumentation de la CSCI.

La CSCI a toutefois tenu à saluer les efforts du Gouvernement, des partenaires techniques et financiers pour les réformes en cours, avant de faire les recommandations sus mentionnées.

La conférence a porté sur le thème principal « L’émergence, quelle forme de gouvernance? », avec pour sous-thème « Quelle contribution de la société civile ivoirienne à la gouvernance pour parvenir à l’émergence en 2020? »

Cette session s’est tenue en présence, entre autres, de représentants du Conseil Constitutionnel, du Millenium Challenge Corporation (MCC), de la CEDEAO, de l’Union Européenne, de l’Ambassade des Etats-Unis, de l’ONUCI, de Freedom House, du Ministère d’Etat, du Ministère du Plan et du Développement et d’organisations membres de la CSCI, faîtière forte de 133 adhérents.

Source : AIP

 

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