Le FPI Rejette L’appel Au « Repentir » Du Président Alassane Ouattara

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Abidjan, 15 juil(AIP)- Le Front populaire ivoirien (FPI), parti de l’ex-chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo, rejette l’appel du président Alassane Ouattara au « repentir » pour la crise meurtrière de 2010-2011, rappelant qu’il est « un parti responsable des actes qu’il pose ».

« Le Comité Central (du FPI) s’insurge contre les propos tenus par le chef de l’Etat appelant le Front Populaire Ivoirien à se repentir de la crise post-électorale. Il rappelle à la communauté nationale et internationale que le FPI est un parti assurément responsable des actes qu’il pose », note un communiqué sanctionnant une réunion du comité central de cette formation politique, dont l’AIP a reçu copie lundi.

Lors d’un meeting le 8 juin à Korhogo (nord, région du Poro), Alassane Ouattara a appelé le FPI « à prendre le train de la paix », en demandant, avec « humilité, pardon aux victimes et parents des victimes » de la crise postélectorale (2010-2011).

L’ex-parti au pouvoir appelle le gouvernement à conduire avec lui des négociations qui ne soient pas « l’otage d’un simple effet d’annonce et d’une communication politique de mauvais aloi », pour permettre la « réconciliation ».

Par ailleurs, le parti de Laurent Gbagbo se dit « indigné » que 84 personnalités ou proches du régime déchu – dont l’ex-Première dame Simone Gbagbo – aient été renvoyés par la justice ivoirienne devant une cour d’assises, à une date non encore fixée, pour leur implication présumée dans les violences postélectorales de 2010-2011.

« Les vrais criminels politico-militaires jouissent d’une liberté ostentatoire en Côte d’Ivoire », dénonce le FPI, qui « réitère son adresse soutenue à tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux de la Côte d’Ivoire sur l’impérieuse nécessité de soumettre enfin leur aide au développement aux conditionnalités de légalité démocratique ainsi qu’aux droits de l’homme ».

L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, est détenu à la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye, aux Pays-Bas, qui le soupçonne de divers crimes contre l’humanité, commis durant les violences postélectorales dues à son refus de céder le pouvoir au président élu, après sa défaite au deuxième tour de l’élection présidentielle de novembre 2010. Cette crise a fait officiellement un peu plus de 3000 morts, d’après l’ONU.

Source : AIP

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