Débats autour du 12ème Congrès du Pdci : Attention, il faut arrêter la foire d’empoigne

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Voir un chef de file des jeunes qui, à l’approche du congrès de son  parti,  déclare  crânement  sa candidature  contre  le  président sortant.  Lé  scénario  est  inédit. Pourtant,  il  se  joue,  depuis  quelques semaines déjà, au nez et à la barbe de toute  la  camarilla  politique  du  Pdci, parti qui se prépare à aller à son 12èmecongrès ordinaire les 2, 3 et 4 octobre prochain.  Le  jeune  député  Konan Kouadio Bertin dit Kkb, puisque c’est de lui qu’il s’agit, prend assurément des gros  risques  pour  sa  carrière  politique personnelle, à défier ouvertement celui qu’il  a  toujours  appelé  son  «ère»  : Henri Konan Bédié. Mais le parti prend un  risque  plus  grand  pour  son  propre devenir. Car laisser la situation s’envenimer, les camps se creuser et les désaccords  s’endurcir,  c’est  assurément courir au devant d’une situation incontrôlable.  Faut-il brûler le jeune loup, candidat autoproclamé ? L’excommunier ?  Le  pari  est  aussi risqué.  Ce  serait  fermer  la  porte  du débat  démocratique.  Ce  qui  enlèverait une de ses vertus cardinales au Pdci, qui se veut le parti «démocratique» de côte d’ivoire. Ce serait surtout ouvrir la boîte de  pandore,  la  large  porte  des  frustrations. D’ailleurs, il est inimaginable que Kkb  cavale  tout  seul  dans  cette  aventure.  Sa tournée européenne récente et ses tribunes médiatiques internationales laissent soupçonner des soutiens financiers  importants.  Le  mutisme  des instances en rajoute au mystère. Tout le monde  ou  presque,  laisse  le  débat  se réduire en un duel théâtral Bédié Kkb. Tous  coupables ?  réunis  le  samedi dernier  pour  examiner  la  situation,  les membres du Grand conseil ont déploré l’habitude  souvent  prise  par  la Direction, de les mettre à l’écart de la marche de leur parti. On comprend par là que les 11 ans passés sans congrès ont favorisé une accumulation  de frictions et accentué la soif d’expression interne. On réalise surtout qu’il importe pour le Pdci  de  libérer  totalement  la  parole. Mais  jusqu’où ?  Comment  concilier discipline  du  parti  et  liberté  d’expression ?  Comment  faire  en  sorte  que  le débat sur les 11 ans de gestion du parti soit un débat nourri à la sève du respect de l’autre et de la courtoisie ? C’est  la condition pour que le débat soit un élément  de  vitalité  et  non  pas  un  poison, porteur de déchirure. Il faut croire qu’il ne manque pas au sein du «parti de nos aïeux»,  des  soldats  de  poigne,  mais sages, pour anticiper sur une foire d’empoigne qui se dessine.  Plus le congrès se rapproche, plus il devient urgent d’aplanir les divergences, lever les équivoques, prévenir les animosités qui grondent  et  rapprocher  les  camps.  i  l’on veut voir des embrassades entre les militants en octobre, comme le souhaite le président  Bédié,  le  dialogue  s’impose.et plus vite, il se fera, mieux, il en sera pour le congrès.

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