Grâce présidentielle : Pourquoi Les Prisonniers De La Crise – Postélectorale Ne Sont Pas Concernés

0
9

Le président Ouattara a décidé de gracier 3000 de nos concitoyens qui purgent des peines pour certaines infractions de droit commun. A exclure de cette liste, les prisonniers coupables des délies suivants : les personnes auteurs  des crimes de sang, d’atteinte à la sureté de l’Etat, de vols commis avec des circonstances aggravantes, d’attentats aux mœurs en particulier de viols et d’abus sexuels sur des personnes mineures, enlèvement d’enfants, évasion, les auteurs de trafic de stupéfiants et d’infractions contre les biens commises avec des circonstances prévues à l’article 110 du code pénal.

Depuis cette annonce, des individus tapis dans le noir veulent faire un rapprochement entre les prisonniers à relaxer, bénéficiant de la grâce et les prisonniers dits « politiques », aux arrêts depuis la fin de la crise poste-électorale.

En vérité, la tentative de manipulation est grotesque et ne saurait prospérer en cela qu’en Côte d’Ivoire, il n’y a pas 3000 prisonniers pro-Gbagbo comme certains confrères essaient dans la Maggie du stylo dont on sait, de manipuler les consciences. Pour appuyer notre propos, le FPI a toujours prétendu avoir 700 détenus arrêtés après leur participation à la grave crise postélectorale qui a conduit à 3000 morts. Comment se fait il qu’aujourd’hui, le FPI revendique à  travers ses multiples officines de rumeurs  3000 prisonniers ?

Le comptage et le recomptage ne sont pas la chose qui réussit au FPI.

Dans le même cadre, nous nous posons aussi la question de savoir si les détenus de la crise postélectorale peuvent bénéficier de cette grâce ?

À l’analyse, ils ne sont vraisemblablement pas concernés. Puisque ce qui leur est reproché, le crime de sang, les disqualifie pour être bénéficiaire de cette grâce présidentielle.

A ajouter à cela, leur situation juridique, qui est identique à celle d’un homme mis simplement aux arrêts. Peut-on bénéficier d’une grâce sans avoir été jugé ? La réponse est simplement non.

Les miliciens du FPI qui sont en détention n’ont jamais comparu devant une cour de justice, n’ont jamais été chargés et sont  à notre connaissance en attente de jugement. Une telle personne ne peut bénéficier de la grâce présidentielle décidée en ce jour.

De là, le raccourci concernant le cas Simone Gbagbo est claire. Elle ne devrait logiquement pas bénéficier de cette grâce car en attente de jugement. Une mise en liberté provisoire peut être comme celle accordée à AFFI et co peut prendre forme. Mais la grâce présidentielle telle que décidée ce jour ne s’applique pas aux détenus, auteurs de crimes de sang tout au long de la crise postélectorale.

Auteur :

Source :

Commentaires facebook

Mettez votre commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here