UA – CPI : Les Dirigeants Africains Souhaitent La Poursuite Du Procès De Laurent Gbagbo

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Les dirigeants africains, réunis samedi à Addis Abeba pour un sommet extraordinaire consacré à l’examen des relations entre l’Afrique et la Cour pénale internationale (CPI), ont demandé l’ajournement des procédures ouvertes par la CPI « contre des dirigeants en exercice », et décidé que le président kényan Uhuru Kenyatta ne devrait pas se rendre devant la CIP, où son procès doit s’ouvrir le 12 novembre.

En d’autre termes, il est clair que contrairement à ce que disaient les officines du parti de Laurent Gbagbo, les chefs d’Etats Africains réunis à Addis-Abeba ne sont nullement opposés à un procès de Laurent Gbagbo encore moins à celui d’un ex chef d’Etat soupçonné de crimes de guerre. D’ailleurs durant les débats, les chefs d’Etat ont préféré ne pas citer l’affaire Gbagbo car pour eux elle doit se poursuivre. Le président ivoirien Alassane Ouattara, présent à ce sommet avait indiqué clairement qu’il fallait éviter de protéger les dictateurs ou les criminels. Face à la montée des ELDERS Desmond TUTU et KOFI Annan, les chefs d’Etats Africain ont préféré oublier la menace de retrait massif et ont préféré plancher seulement sur les cas de deux chefs d’Etat en exercice à savoir kényan Uhuru Kenyatta et Omar El Bachir.

Les pro-Gbagbo qui avaient fait  déplacer un maximum de personnes afin de faire du lobbying auprès de certains chefs sont retournés bredouilles. Mieux, la plupart de ces envoyés n’ont pas été reçu  par certains chefs d’Etats qui leur ont indiqué qu’ils n’étaient pas en Ethiopie  » pour ça  » exhortant ces derniers  à préparer les élections de 2015 en oubliant le prisonnier de la Haye.

Le président de l’Union africaine, Hailemartiam Desalegn, a déclaré dans son discours de clôture de ce sommet extraordinaire que les dirigeants africains ont pris cette décision pour « parler d’une seule voix et envoyer un message politique fort sur les relations entre l’Afrique et la CPI. »

« A cet égard, nous avons réaffirmé que les principes des lois nationales et du droit international accordent l’immunité aux chefs d’Etat et de gouvernement en exercice Par conséquent, aucune accusation ne saurait être lancée ou maintenue devant un quelconque tribunal international contre un chef d’Etat en exercice. » a déclaré M.  A Hailemariam, Premier ministre éthiopien, président en exercice de l’UA.

« Pour préserver l’ordre constitutionnel, la stabilité et l’integrité des Etats membres, nous avons décidé qu’aucun chef d’Etat ou de gouvernement en exercice ne devrait pas comparaître devant un quelconque tribunal international », a dit le Premier ministre éthiopien.

« Les pays africains ont décidé de mettre en place un groupe de contact pour entreprendre des consultations avec les membres du Conseil de sécurité de l’ONU afin de discuter de toutes les préoccupations de l’UA concernant ses relations avec la CPI, notamment l’ajournement des affaires kényanes et soudanaises », a ajouté M. Hailemariam.

Le ministre éthiopien des Affaires étrangères Tedros Adhanom a déclaré à la presse que l’Union africaine demanderait au Conseil de sécurité de l’ONU de décider un ajournement des poursuites en cours à la Haye contre les dirigeants en exercice, précisant que le président Kenyatta ne devrait pas comparaître tant que cette requête n’a pas reçu de réponse.

Le président kényan Uhuru Kenyatta et son vice-président William Ruto sont accusés de crimes contre l’humanité par la CIP pour leur rôle dans les violences postélectorales de 2007.

 

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