Ceux qui doutaient du mépris que certains dirigeants africains ont pour leur population sont maintenant situés.
Désormais, plus aucun président africain ne devra être poursuivi par la CPI pendant son mandat. C’est la décision arrêté par les chefs d’Etat africains réunis hier en sommet extraordinaire à Addis Abeba. Ainsi désormais, tout africain coupable de crime contre l’humanité ou d’exactions graves contre ses concitoyens pourra être poursuivi par la cour pénale internationale, sauf si bien sûr c’est un président en exercice!!
On a comme l’impression que les mandats d’arrêts émis par la CPI en Afrique l’ont été contre des personnes accusées de violences contre des amérindiens, des aborigènes ou des polynésiens. C’est bien pour avoir fait massacrer des africains que certains chefs d’état (ou ex) sont aujourd’hui sommés de rendre compte devant la justice internationale. Au lieu d’épiloguer sur des soupçons de mépris ou de racisme que cette institution afficherait pour les africains, ne doit-on pas plutôt se réjouir du fait que plus qu’ailleurs, la CPI manifeste un intérêt particulier pour le traitement que certains chefs d’exécutifs réservent à leur administrés sur ce continent ? La décision de l’UA sonne comme un blanc-seing accordé à certains dictateurs et autres roitelets tropicaux pour pouvoir disposer de leur peuple comme bon leur semble. Ainsi donc, si Gbagbo avait pu se maintenir au pouvoir au prix des milliers de morts de la, crise post électoral il serait actuellement assis royalement au milieu de ses pairs à Addis, arborant son légendaire sourire carnassier et applaudissant à tout rompre une décision qui lui aurait permis d’étoffer impunément son palmarès sur le dos des innocentes populations de ce pays. Il nous aurait sûrement gratifiés à l’occasion d’un de ces discours populistes sur le panafricanisme et la lutte pour l’indépendance africaine menacée par une invasion extraterrestre. Pauvre de nous !
Les choses sont maintenant claires pour les membres du club des élus africains. Arrangez vous pour ne pas perdre le pouvoir, ainsi pour pourrez continuer de bénéficier du soutien de vos pairs en toutes circonstances. La CPI, cette épée Damoclès qui pendait sur votre tête et vous entravait dans vos velléités criminelles ne sera plus qu’un mauvais souvenir. Vous avez désormais licence pour assassiner, violer, brûler, piller, tricher….. Vous ne risquez plus rien tant que vous vous cramponnez au pouvoir. Triste !
On comprend à présent les atermoiements de l’UA pendant les crises libyennes, ivoiriennes, égyptienne et autres. On a désormais une explication aux hésitations de cette organisation lorsque les maliens se faisaient dépecer par les bouchers d’Ansardine. Aujourd’hui encore, l’Egypte nage en plein chao, que fait l’UA pour aider à régler cette situation ? À la vérité, le sort des africains n’intéresse pas les pontes de l’organisation panafricaine. Car quel crédit accordé à un club d’amis qui est prompt à monter au créneau quand il s’agit de défendre certains de ces membres mais affiche une passivité coupable lorsqu’il est question du sort de ceux là qu’ils sont sensés gouverner ? Le rôle de l’Union Africaine est de trouver des solutions aux problèmes des africains et non de défendre les intérêts particuliers de syndiqués présidents par des décisions à fort relents communautaires.
On ne le dira jamais assez, les africains resteront de grands enfants, des éternels assistés toujours prompts à tendre la main, à quémander, laissant le soin aux autres de se préoccuper de leurs problèmes. Plus intéressés par leur ventre qu’autre chose ils n’accepteront jamais que vous touchiez à leur fauteuil si chèrement acquis. Ils se réservent le droit de vie et de mort sur leurs concitoyens et n’acceptent pas qu’on leur donne des leçons sur ce sujet. Evitez de leur chercher des poux dans les cheveux, de leur demander des comptes sur les cadavres dans leur placard. Sinon ils vont enlever camarade avec vous.
La CPI est prévenue. Les populations africaines aussi…
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