Le Discours Haineux Ne Paye Plus

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Battus dans les urnes et par les armes dans la guerre qu’ils ont imposée au peuple après la compétition électorale de 2010, les refondateurs, au lieu de tirer toutes les conséquences de leurs déconvenues afin de réorienter leur démarche, œuvrent plutôt au réveil des vieux démons qui ont balafré le pays durant de longues années.
En effet, alors que les autorités ne ménagent aucun d’efforts pour recoller les morceaux dans le but de fermer définitivement la parenthèse de violence et d’instabilité, le président du FPI, Pascal Affi N’guessan et ses camarades dépoussièrent leurs discours guerriers, séditieux et tribaux pour gripper le processus de réconciliation nationale et freiner la marche de la Côte d’Ivoire vers la cohésion sociale, l’unité nationale et la paix. Incontestablement, le FPI par ses sorties dirigées contre la réconciliation et la paix, se met à dos le peuple ivoirien fatigué de ses élucubrations qui visent à replonger le pays dans la spirale de violence. «Faisons barrage aux discours de haine et de division qui ont fait leur retour ces derniers temps dans le débat politique. Cultivons la paix et donnons au processus de réconciliation et aux efforts de reconstruction en cours, toutes les chances de réussir », a interpellé avant-hier l’imam principal de la grande mosquée de la Riviera Gofl, El hadj Mamadou Traoré, à l’occasion de la célébration de l’Aid El Adha (fête de la Tabaski). Et cette volonté de donner toutes les chances à la restauration de la paix et de la cohésion est partagée par tous les Ivoiriens. En effet, tous, y compris une forte majorité des militants du FPI, ont réalisé que la paix est un bien précieux sur lequel il faut veiller comme du lait sur le feu. Opérateurs économiques, artistes et simples citoyens, chacun sait désormais que la paix, qui était une seconde religion en Côte d’Ivoire, ne doit plus être mise à rude épreuve avec tous les dégâts et gâchis que cela comporte. «Nous estimons que le président du Fpi fera partir le président de la République par les urnes. Car, en réalité, lorsqu’on prône la paix, il faut rester dans ce schéma. Parce que sans la réconciliation, il n’y a pas de développement. Ici dans le Guébié, tous nos villages sont en retard .Nous n’avons pas de routes. Alors, désormais, nous n’avons besoin que de développement, nous ne voulons plus de palabre chez nous. En clair, nous n’avons plus besoin de ceux qui font la promotion de la haine. Mais plutôt des politiciens qui posent des actes de développement. Qui se préoccupent de l’avenir des jeunes que nous sommes. Nous n’attendons que des politiciens concrets et non ceux qui haranguent et soulèvent des jeunes contre la paix», a assénés le 12 octobre dernier lors d’une conférence de presse, Affri Marius d’Alexandri, président des jeunes de la sous-préfecture de Gnangbodougnoa dans le canton Guébié en réaction aux discours orduriers d’Affi N’guessan pendant sa visite dans la région du Gôh. Même son de cloche à Yopougon où les clients dans les maquis n’hésitent pas à exprimer leur agacement devant les agissements du FPI qui ne favorisent pas la paix. On le voit, le désamour est en train de naître entre le FPI et le peuple. Le parti à la rose gagnerait donc à revoir sa copie avant qu’il ne soit trop tard. Car, les Ivoiriens éprouvés par de longues années de violences et de conflits armés, ne sont plus prêts à revivre l’enfer du passé. Pour eux, la paix doit être jalousement gardée pour l’épanouissement des populations. Le FPI qui refuse de s’inscrire dans le processus de réconciliation nationale en s’enfermant dans la promotion de la division, de la haine, de la violence risque gros.

 

 

 

 

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