Gbagbo à Nouveau Devant Le Juge Demain : Faut-Il Encore Croire à Une Libération Provisoire ?

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Demain,  la  Cpi  déroulera  un nouvel  épisode  dans  la  série judiciaire à suspense débutée en2011,  contre  l’ancien  président Laurent  Gbagbo.  Le  jugement porte  sur  l’appel  interjeté  par  la défense  de  Laurent  Gbagbo  concernant la décision du 11 juillet 2013 de la  Chambre  préliminaire  i  de  la  Cpi. Celle ci avait, pour la cinquième fois, en un an, décidé le maintien en détention de l’ex chef d’état. Et cela, après les audiences des 30 octobre 2012, 12novembre 2012, 18 janvier 2013 et le12 mars 2013 sur la question. Devenue épineuse,  la  question  du  maintien  ou non  en  détention  du  prévenu  a,  le  9octobre 2013, fait l’objet d’une audience publique par la Chambre préliminaire, dans le cadre de l’examen périodique.  La  décision  sera  rendue  au plus tard le 11 novembre. La Chambre d’appel,  elle,  prononcera  son  jugement  d’appel  de  demain  en  session publique.  Une autre occasion pour les avocats de l’accusé de faire valoir leur argument en faveur d’une liberté provisoire du détenu de La Haye. en face, le  bureau  de  la  procureure  Fatou Bensouda  devrait  mettre  en  avant l’idée  qu’une  libération  provisoire ferait courir un danger réel, immédiat et  grave  sur  la  poursuite  sereine  des débats,  avec  surtout  le  risque  que  le prévenu ne rechigne retourner devant la barre. Pour ce faire, l’on ne sait si la procureure  pourrait  exciper  de  nouvelles preuves pour alourdir l’accusation. Toujours est il que la question du« pour ou contre la libération provisoire  de  Gbagbo »  passionne  les ivoiriens.  D’un  côté,  il  y  a  ses  partisans  qui  rêvent  de  le  voir  quitter  les geôles  froides  de  La  Haye  pour  une résidence  chaude  et  surveillée, pourquoi  pas,  en Afrique  du  sud,  par exemple.  De  l’autre,  certains,  parmi les  3000 victimes de la crise postélectorale de 2010, crient justice. Et leurs familles avec. Où penchera la balance de la justice ? seule certitude : avoir affaire  à  la  Cpi  et  s’en  tirer  à  bon compte  n’est  pas  chose  aisée.  A preuve,  Charles  Blé  Goudé,  l’autre leader  de  la  «galaxie    patriote  »,  qui gravitait autour de Gbagbo,  lui aussi, visé par un mandat d’arrêt international  de  la  Cpi,  semble  opter  curieusement  pour  la  justice  ivoirienne.  Du moins,  si  l’on  en  croit  ses  avocats. signe  que,  même  décriée,  la  justice locale  est  parfois  préférable  à  la  justice internationale, redoutable. Notons que  Gbagbo  est,  lui,  accusé  d’avoir engagé  « sa  responsabilité  pénale individuelle,  en  tant  que  coauteur indirect », des crimes contre l’humanité,  de  meurtres,  viols  et  d’actes  de persécution notamment.

 

 

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