On les savait roublards, manipulateurs, menteurs et machiavéliques à fonds, mais de là à vouloir falsifier l’histoire de la Cote d’Ivoire alors que des millions de témoins et d’acteurs de cette histoire sont encore en vie, c’est un pas de trop franchit par le FPI. Rien de surprenant venant de la part d’un groupuscule de personnes qui ont, dans un passé récent sacrifié la vie des milliers d’Ivoiriens dans leur volonté de confiscation d’un pouvoir perdu dans les urnes au soir du 28 novembre 2010.
La direction actuelle du FPI vient de rendre public un document de 33 pages dans lequel elle a décidé de falsifier la récente histoire de notre pays en se présentant comme l’unique victime de la crise que connait la Cote d’Ivoire depuis 1980. A lire ce document le FPI estime que seul le PDCI et le RDR sont les responsables de tous ce qui arrivent à la Côte d’Ivoire. Eux ? Ils sont les victimes. Vous leur parler des tensions dans les universités qu’ils organisaient ? Ils vous disent que c’est la mauvaise gestion de Bédié. Même la prise de pouvoir de Laurent Gbagbo en 2000 sur les ondes de la radio RFI, la direction actuelle ne s’en souvient pas. De sa gestion calamiteuse et xénophobe qui a entrainé la rébellion de septembre 2002 ? Le FPI ne s’en souvient plus. Du charnier que sa milice armé avait fait à sa prise de pouvoir, le FPI parle de montage « grotesque ».
Et pourtant ce document est sensé être soumis au gouvernement afin de proposer des pistes de résolutions de la crise ivoirienne. Peut –on y arriver avec ce tissu de mensonge ?
Revenant sur les travaux du forum de la réconciliation, le FPI dit ceci « Le diagnostic des causes des tensions sociopolitiques a-t-il été exhaustif et objectif ? Les résolutions qui en ont résulté ont-elles été pertinentes ? Les personnalités composant le Directoire du Forum notamment et les acteurs politiques avaient-elles le profil approprié à la mission ? La démarche du Directoire a-t-elle été efficiente ? Les intervenants ont-ils été francs et sincères ? Les résolutions ont-elles été appliquées ?»
Pourquoi c’est maintenant que le FPI se pose ces questions alors qu’au lendemain de ses assises nationales, Gbagbo et ses sbires se vantaient d’avoir tranché sur toutes les questions de la crise ivoirienne ? N’est ce pas là aussi un aveu de leur amateurisme dans la gestion des affaires de l’Etat ?
Dans ce document de 33 pages, le FPI confirme sa volonté de ne pas voir la Cote d’Ivoire sortir de la crise mais à y rester et à mettre un frein aux actions de développement lancées par le gouvernement actuel qu’il prend soin de préciser qu’il ne reconnait toujours pas. Peine perdue car le processus vers l’émergence est irréversible et le FPI devra sauter dans le train ou rester en marge de l’évolution du pays et mourir de sa belle mort.
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