« Il se repose maintenant, il est maintenant en paix », annonçait ainsi au monde entier, Jacob Zuma, la mort de Nelson Rolihlahla Mandela, dont le nom du clan tribal est « Madiba », né le 18 juillet 1918 à Mvezo, dans la province du Transkei d’un père chef de tribu et mort le 05 décembre 2013. Le premier Président noir de l’Afrique du Sud, l’homme au parcours exemplaire. Il fait des études de droit et devient avocat.
En 1944, alors âgé de 26 ans, il adhère au Congrès National Africain (ANC) afin de lutter contre la domination politique de la minorité blanche et la ségrégation raciale menée par celle-ci en Afrique du Sud. Avocat, il participe à la lutte contre les lois de l’apartheid mises en place à partir de 1948 par le gouvernement du Parti national. En 1956, il est arrêté pour trahison et recouvre la liberté en 1961. En 1962, alors N° 2 de son parti, il est arrêté avec toute la Direction de l’ANC. Après un interminable procès, il est condamné à la réclusion à vie en 1964. Dans sa prison Robbeneiland, il porte le N° 40664. A la fin des années 80, les manifestations se multiplient et sont réprimées dans la violence. Le pays sombre dans la violence et le chaos. Le gouvernement engage alors des discussions sécrètes avec Mandela. En 190, l’ANC est enfin reconnu comme un parti légal. Il retrouvera la liberté après 27 années passées derrière les barreaux, sur ordre du président de l’Afrique du Sud, Frederik De Klerk, le 11 février 1990. Le jour de sa libération, il fait un discours depuis le balcon de l’hôtel de ville du Cap. Il y déclare son engagement pour la paix et la réconciliation avec la minorité blanche du pays, mais annonce clairement que la lutte armée de l’ANC n’est pas terminée. Toujours en 1990, il est élu à la tête de l’ANC. Il négocie et signe avec le Président De Klerk, la fin de l’Apartheid. Les efforts vers la justice et la paix de Nelson Mandela et du président Frederik De Klerk sont reconnus. Ils reçoivent conjointement le prix Nobel de la paix en 1993. Pour l’élimination pacifique du régime de l’apartheid et pour l’établissement des fondations d’une Afrique du Sud nouvelle et démocratique.
Deux années auparavant, il recevait en 1991, le prix Félix-Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. À la suite des premières élections générales multiraciales le 27 avril 1994, l’ANC remporte largement et Mandela est élu 1er président noir de la République d’Afrique du Sud. La date du 27 avril devient un jour férié dans le pays : le jour de la liberté. Pour la première fois dans l’histoire du pays, les noirs Sud africains ont voté, faisant définitivement le deuil du régime de l’Apartheid. Nelson Mandela prête serment le 10 mai 1994 devant de nombreux responsables politiques étrangers, d’Al Gore à Fidel Castro. Il préside le premier gouvernement non racial du pays. Dans son discours d’investiture, il célèbre la fin de l’apartheid et le retour de l’Afrique du Sud dans la communauté internationale. Appelant de tous ses vœux une nouvelle « nation arc-en-ciel’’ en paix avec elle-même et avec le monde. Lors de la Coupe du monde de rugby en 1995, les Springboks, longtemps symbole de l’apartheid, gagnent devant leur premier président noir. Il s’agit de la première participation de l’Afrique du Sud à une Coupe du monde après la réinsertion de son équipe dans le rugby international en 1992. Nelson Mandela quitte la scène politique en 1999 mais continue son combat pour la paix et la justice. Il s’est éteint à l’âge de 95 ans, des suites d’une longue maladie et de complications respiratoires. On gardera de lui cette phrase : « Aucune force dans le pays ou à l’étranger, ne pourra arrêter la marche en avant du processus de paix de ce pays ». Nous devons-nous souvenir de Nelson Mandela comme l’un des plus grands hommes de l’histoire moderne, l’un des plus grands défenseurs de la liberté.
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