Par décision rendue à la date d’hier 8 novembre 2013 par la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale dans l’affaire le Procureur contre Laurent Gbagbo, celle ci a accédé à la requête du Procureur aux fins de variation de délai. Et suspendu le calendrier de présentation d’éléments supplémentaires, préalablement établi parla décision d’ajournement faisant l’objet d’un appel du Procureur, en attendant qu’un autre calendrier soit fixé par la Chambre préliminaire dès que la date de l’arrêt de la Chambre d’appel sera connue. Pour les non initiés au Droit, cette décision veut dire que le calendrier auparavant établi pour l’issue de la comparution de Laurent Gbagbo devant la Cour de justice internationale, vient de connaitre un changement. Les délais préalablement fixés sont repoussés. Et pendant ce temps, l’ancien président ivoirien est contraint de prolonger son séjour carcéral à La Haye. Une décision qui est loin de rencontrer l’assentiment de ses partisans qui espèrent voir leur mentor jouir de toutes ses prérogatives, de la liberté. Pour rappel, le 03 juin, la Chambre préliminaire I avait ajourné l’audience de confirmation des charges et demandé au Procureur d’étoffer le dossier en éléments de preuve supplémentaires ou de procéder à de nouvelles enquêtes. La même Chambre avait également établi un calendrier pour ce processus. Donnant suite à son appel contre cette décision, le Bureau du Procureur avait, le 28 octobre dernier, demandé une prolongation du délai pour soumettre le document révisé contenant les charges, deux semaines après l’arrêt de la Chambre d’appel contre la décision d’ajournement. Un arrêt, souligné la décision rendue, hier, «sera rendu en temps voulu par la Chambre d’appel de la Cpi. Il lui revient de confirmer ou non la décision de la Chambre préliminaire sur ces points». En termes clairs, le Procureur de la Cpi, Fatou Bensouda et son Bureau viennent ainsi d’obtenir un point qui compromet dangereusement la mise en liberté de Laurent Gbagbo. Tout le temps que mettra le Bureau du Procureur pour apporter des preuves supplémentaires ou au cas échéant, procéder à de nouvelles enquêtes relativement aux charges portées contre l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo sera lui, toujours en détention. Un autre coup dur que le woody de Mama devra entrer, encore une fois, au plus profond de lui-même pour le surmonter.
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