Optimale Sécurisation De L’Ouest Et du Sud Ouest – Avec Les Bataillons De Sécurisation, Le Président Alassane a Tout Bouclé

De nombreuses attaques sporadiques et meurtrières menées par des miliciens pro-Gbagbo et des mercenaires venus du Libéria voisin, avaient secoué jusqu’en juin 2012, la vaste et longue zone frontière Ouest qui s’étire sur plus de 700 km, semant la psychose au sein des populations. Attaques dans l’une desquelles 7 soldats onusiens du contingent nigérien avaient trouvé la mort à Sao (Para). Ensuite, ce furent des attaques ciblées et des tentatives de déstabilisation tuées dans l’œuf à Akouédo, Dabou, Agboville, Anyama, poste frontière de Noé, Toulepleu, etc. Ces assaillants ciblaient des objectifs militaires et opéraient pendant une courte durée. Comme s’ils avaient une mission ponctuelle à accomplir, ils arrivaient, frappaient et disparaissaient dans la nature parfois avec des pertes en vie humaine et des arrestations, lorsque la riposte était appropriée à l’attaque. Et le fait commun aux différentes attaques, est qu’ils ne manquaient pas souvent d’emporter des armes et des munitions. Pour freiner toutes velléités d’incursions et d’attaques, le Président Alassane Ouattara et son  gouvernement ont mis en place un cordon de sécurité composé de 3 bataillons dits de sécurisation.  

Le 1^er installé, est le Bataillon de Sécurisation de l’Ouest (BSO), basé à Man et  couvrant la Région des 18 montagnes, une zone réputée difficile en raison de sa position frontalière avec la Guinée et le Libéria. De Man, elle part de Taï jusqu’à Tabou. Le BSO est dirigé par Losseni Fofana, dit  Loss le Cobra. Loss le Cobra a toujours servi dans cette zone. Il est l’un des artisans de la pacification de cette région qui a connu beaucoup de remous. Cet ex-Com-zone est un ancien de la Force d’Intervention Rapide Para-Commando (FIRPAC). Toujours dans cette même vaste zone, cette fois dans le Mont Péko qui présentait des risques d’insécurité,  face au regain de tensions dans tout le pays et particulièrement dans l’Ouest frontalier, un second bataillon a été installé dans la ville de Duékoué.

Le Bataillon du Mont Péko (BMP) avec pour chef, le Cdt Traoré Dramane, anciennement Com-zone de la localité de Touba. Ce nouveau bataillon a pour mission, d’appuyer le Bataillon de Sécurisation de l’Ouest (BSO), déjà opérationnel. Rappelons que l’une des missions assignées au nouveau bataillon, était de neutraliser la milice du ressortissant Burkinabé Amadé Ouérémi, retranchée dans les forêts du Mont Péko, non loin de Bangolo à mi chemin entre Man et Duékoué. Ce qui a été fait depuis le 18 mai 2013. Il faut rappeler que la  région du Guémon, précisément Duékoué, était fréquemment le théâtre d’affrontements et d’attaques. Ce qui aujourd’hui, est un lointain souvenir. Pour boucler la boucle, la zone portuaire de San-Pedro, celle forestière de Soubré, Gagnoa, Divo et la zone lagunaire et côtière de Fresco à Sassandra a aussi été dotée de son bataillon. Le Bataillon de Sécurisation du Sud Ouest (BSSO) crée le 24 octobre dernier et confié au Capitaine Diomandé Yacouba alias Capitaine Delta.

Cet officier a été adjoint au Cdt Wattao, patron de la Garde Républicaine à Treichville. La cérémonie d’installation du nouveau patron du BSSO s’est déroulée sous le commandement du Col-Major  Soumahoro Gaoussou, alors, Cdt en second des Forces Terrestres, le jeudi 22 novembre 2012, au Groupement Tactique des FRCI à San-Pedro, quartier Nitoro. Plus tard, il prendra ses quartiers à la Base maritime. Remettant officiellement le commandement au Cap Delta, l’officier supérieur Soumahoro a dit : « Je suis ici sur ordre du Chef d’Etat Major Général des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), Gal Soumahila Bakayoko, dans le but de vous présenter le Cap Diomandé Yacouba que nous appelons affectueusement Delta. A tous ceux qui sont dans les démembrements qui composent le BSSO, je vous demande de vous mettre sous les ordres du Cap Diomandé Yacouba et de travailler avec lui ». L’officier des FRCI qui a pris officiellement fonction le jeudi 22 novembre dernier, doit sécuriser 5 régions. Ce sont le Djiboua (Divo), le Gôh (Gagnoa), la Nawa (Soubré), le Gboklè (Sassandra à Fresco y compris toute la Côtière) et San-Pedro, sa base. Avec la longue et vaste zone poreuse, dangereuse faite de forêt dense tout le long de la frontière naturelle qu’est le Cavally, les deux bataillons travaillent déjà et travailleront en parfaite symbiose afin de barrer la route aux éventuels déstabilisateurs qui viendraient de l’Ouest (Libéria). Avec la présence de ces trois bataillons de sécurisation, le Grand Ouest est bien quadrillé. En homme politique visionnaire, le Président Alassane ne s’est pas arrêté en si bon chemin.

Au delà de la sécurité militaire avec les armes, il a aussi pensé à la sécurité psychologique et sociologique de la population ‘’multiraciale ‘’ qui habite la région de San-Pedro. Il y nomme un Préfet militaire qui est au fait des armes mais surtout, qui sait écouter, parler et rassurer. Le Préfet militaire, Coulibaly Ousmane, alias Ben Laden.

Coulibaly Ousmane est un ancien Para-Commando et agent de transmission radio, originaire de Siempurgo, dans le département de Boundiali. Avant d’être nommé à Odienné, Cdt Coulibaly  était commandant des Opérations à Man, puis Commandant de secteur Niellé, Diawala et Pogo. Il est aussi ex-commandant des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) de Yopougon. Lorsqu’il a pris fonction il y a un peu plus d’un an, c’était le 9 novembre 2012, une certaine appréhension habitait les populations : « Un militaire comme Préfet et pas n’importe lequel ! Ben Laden ! », Entendait-on les gens murmurer. L’homme Coulibaly Ousmane est arrivé, s’est installé et s’est mis au travail. Le Préfet Coulibaly Ousmane a commencé à imprimer son emprunte sur le quotidien de ses administrés. Une  emprunte faite d’humilité et d’écoute.

Lentement mais sûrement, il a rencontré toutes les couches sociales, à commencer par la communauté autochtone Kroumen qui l’a adopté comme fils. « Nous sommes fiers de votre nomination à la tête de toutes les instances administratives de cette région. Cela, grâce à la volonté d’un homme de grande renommée, SEM Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, à qui nous adressons nos vives félicitations. Nous prenons l’engagement de demeurer toujours à vos côtés » avait déclaré la chefferie Kroumen qui l’a baptisé Coulibaly Globio. Tout en veillant à la sécurité des personnes et des biens par les réunions hebdomadaires avec tous les chefs de corps des différentes forces sécuritaires, l’homme fait son travail d’administrateur. La préfecture ne désemplit point. Il reçoit tout le monde, écoute, règle les préoccupations ou oriente vers les solutions. Fin psychologue, l’homme utilise une arme très efficace face à ses administrés : l’humilité. Tellement humble qu’il passe souvent inaperçu lorsqu’il n’est pas dans ses attributs de gouverneur de la région de San-Pedro. Après un peu plus d’un an, le Préfet Coulibaly Ousmane a su s’intégrer et prendre une place importante dans le cœur de la population de la seconde ville portuaire. Les idées préconçues qui avaient suscité la peur au sein des populations, se sont estompées. Dans les conversations, à peine si les gens font encore allusion au métier militaire que l’homme a exercé durant des années. Aujourd’hui, c’est le Préfet Ousmane Coulibaly, un homme « simple et effacé » qui a conquis le cœur des petruciens.

A présent, il doit s’atteler à mettre de l’ordre dans l’attribution des terrains communaux en tant que président de la commission d’attribution des lots et veiller au problème d’insalubrité et d’infrastructures routières dont souffre la belle  cité portuaire. Au vu de tout ce qui précède, même si le Grand-Ouest est réputé avoir eu beaucoup d’armes, force est de reconnaitre qu’avec les forces en présence, des gens réfléchiront à plus d’une fois, avant de vouloir encore prendre des armes pour une aventure sans lendemain. Et l’année 2013 s’écoule allègrement vers sa fin tout comme la Côte d’Ivoire qui avance résolument vers la paix et la réconciliation nationale.