Présent à la visite d’Etat du président de la République dans le Bélier, le secrétaire général par intérim du Rassemblement des républicains (Rdr), Amadou Soumahoro, a donné ses impressions sur cette tournée avant de se prononcer sur la dernière rencontre que son parti a eue avec le Front populaire ivoirien. Nous étions à l’étape d’Attiégouakro.
Quel bilan pouvez vous faire, à mi parcours, de cette visite du chef de l’Etat dans la région du Bélier ?
Je crois que c’est un bilan globalement positif dans la mesure où le président de la République et le peuple baoulé de la région du Bélier sont en parfaite symbiose. Il y a une véritable communion entre le chef de l’Etat et le peuple de cette région. Cela, d’autant plus que d’abord, ils connaissent le président pour avoir été Premier ministre du président Félix Houphouët Boigny, son père spirituel. Et deuxièmement, pour l’immense action que le chef de l’Etat est en train de mener. Ils voient le développement à leurs portes, l’électricité. Ils voient l’amélioration de leurs conditions de vie au plan de l’eau, la santé, l’école. Et en plus de cela, ils voient un président qui se préoccupe de la paix comme l’a fait le président Félix Houphouët Boigny. Parce que l’une des volontés du président Alassane Ouattara, c’est une Côte d’Ivoire qui vit dans la paix, dans la fraternité. Une Côte d’Ivoire qui vit en symbiose avec ses cultures, sa tradition, mais aussi en accord parfait avec ses voisins de la sous région. Moi, je suis satisfait, heureux parce que la Côte d’Ivoire a enfin retrouvé la voie du développement, de son intégration à part entière dans le concert des nations.
A Tiébissou, le président de la République a salué la rencontre que vous avez eue avec le Fpi. Est ce que l’on peut affirmer que vous êtes sur la bonne voie ?
Je pense que nous sommes sur la bonne voie dans la mesure où nos relations avec l’opposition est la fraternité et doit se nourrir de vérité. Nous sommes les enfants d’Houphouët Boigny, donc a priori, nous sommes les enfants du dialogue. Le dialogue étant l’arme des forts. C’est fort de cette culture, je pense qu’il fallait prendre cette initiative de rencontrer le Fpi pour qu’on échange franchement sur les questions de la nation. Ils ont fait des propositions, nous les avons écoutées. Celles que nous ne pouvions pas ou celles auxquelles nous ne croyons pas qu’elles pourront résoudre le problème des ivoiriens, nous les avons récusés. Il en est par exemple de ce fameux projet d’états généraux de la République. Nous n’y croyons pas. Nous ne croyons pas aujourd’hui que les états généraux de la République puissent régler les problèmes des Ivoiriens. Nous ne croyons pas que ce soit ces grands forums qui peuvent régler, aujourd’hui, les problèmes de l’eau, de l’électricité, de l’école, du chômage etc… Les Ivoiriens ont trop souffert, les ivoiriens sont en marche sur la voie du développement. Et de surcroît, il y a un président de la République, un gouvernement, un Etat qui fonctionnent. Et cet Etat a un certain nombre d’institutions républicaines qui règlent un certain nombre de problèmes. Si les états généraux renferment comme sujet les questions d’aménagement du territoire, du foncier, de justice, il y a des institutions pour régler ces cas là. Mais les grands forums, les grandes réunions, les grands rassemblements, passer des jours et des nuits, on en a fait suffisamment, nous ne croyons plus que ceci soit de mise pour notre pays. Cependant, nous continuons de discuter tout en restant fermes et déterminés à défendre ce en quoi nous croyons, c’est à dire, une Côte d’Ivoire dans la paix, qui se construit dans la fraternité et où, par le dialogue, nous réglons nos différents.
Est ce à dire que nous pouvons nous attendre à l’entrée du Fpi au Gouvernement ?
Nous les avons invités à cela. Parce que nous ne voulons pas non plus un tête à tête Fpi Rdr. Nous les avons invités à s’intégrer entièrement dans le cadre permanent de dialogue que dirige le ministre Ahoussou Jeannot afin qu’ils puissent s’insérer et évoquer l’ensemble de leurs problèmes. Surtout, les problèmes qui concernent l’avancée de la nation. Cela n’exclut pas qu’individuellement l’on se parle. Parce qu’il y a des questions qu’ils veulent soulever qu’ils ne peuvent pas être réglés par deux parties. Certaines questions, sinon la plus part sont réglées par le Gouvernement. Si on ne dialogue pas avec le Gouvernement,
Comment cela peut être réglé ? Une alliance Fpi-Rdr peut elle voir le jour ?
Oui, si le Fpi entre dans le Rhdp.
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