Le 16 Décembre 2010, alors que Laurent Gbagbo commençait ses manœuvres pour se maintenir au pouvoir malgré sa défaite dans les urnes, sur mot d’ordre du nouveau premier ministre, ministre de la défense d’Alassane Ouattara, les ivoiriens décidèrent de braver les canons de Laurent Gbagbo. Bloqué au Golf hôtel, le nouveau gouvernement avec l’aide de la population voulait mettre fin au règne du « tyran » en lui arrachant la télévision nationale.
C’était mal connaitre Laurent Gbagbo qui, depuis belle lurettes, avait, à l’aide de ses lieutenants les plus sûrs planifier sa stratégie de confiscation de pouvoir. Des milliers d’ivoiriens sortis ce jour ont pu « tester » cette force de frappes de ses miliciens et mercenaires flanqués de treillis de l’armée nationale. Résultat, des dizaines de jeunes ont été abattus froidement, lorsque les plus chanceux s’en sortis avec de graves blessures et des traumatismes.
Trois ans après cet épisode douloureux, le Collectif des Victimes de la crise Postélectorale (COVIBAG) a décide de marqué ce triste souvenir par la commémoration du 3ème anniversaire de cette marche qui a vu plusieurs de leurs camarades arrachés avec violences à l’affections des siens.
Débutant par un départ des membres au cimetière de Williamsville pour se recueillir sur la sépulture de certaines victimes dans la matinée précisément à partir de 09 h 30, ils se sont retrouvés l’après midi du 16 décembre dernier autour d’une causerie- débat avec pour thème : « Réconciliation nationale, quelle part des victimes et à quelles conditions » animé par SIRIMA Christophe cadre RDR de la commune de Cocody.
Pour ce dernier, au delà de la douleur que ressentent les victimes et leurs parents, ils peuvent réjouir qu’un président de la république à l’écoute des Ivoiriens soit à la tête des Ivoiriens. « ADO a plusieurs fois promis que les victimes de la crise seront dédommagées. Il a demandé aux victimes de pardonner afin qu’on n’aille pas de vengeance en vengeance. C’est le pardon qui a permis à Nelson Mandela de devenir une icône mondiale. C’est pourquoi, les victimes iv
A sa suite plusieurs victimes de la marche du 16 décembre sont intervenues pour partager oiriennes ne doivent pas poser de conditions» a dit ce dernier.
leurs douleurs et la chance qu’ils ont d’être en vie après avoir échappé à des assassinats. Leurs porte-parole, M.SANOKO Anzoumana a remercié M.SIRIMA Christophe pour sa philanthropie envers sa structure et retracé l’historique du COVIBAG.
Les activités menées sont essentiellement deux marches de remerciement à l’endroit de l’ONUCI et de la force Licorne. Un sitting de protestation contre la détention dorée de leurs bourreaux que sont les refondateurs à la Pergola et des activités d’assistance quasi-permanentes aux victimes dont plusieurs présentes à la cérémonie ont montré leurs blessures et les traces de balles. Poursuivant, ce dernier a indiqué que les victimes peuvent dormir tranquille car la ministre Anne Ouloto à qui désormais le président Alassane a confié leur sort, fait bouger les choses. Pour preuve, en novembre dernier, la journée nationale de la Solidarité a été dédiée aux victimes qui ont eu pour certaines d’entre elles droit à des soins gratuits. Ensuite, la semaine dernière un séminaire a été organisé en partenariat avec des organisations internationales pour définir la notion de victimes. Et enfin, le cabinet de Anne Oulotto est ouvert aux victimes.
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