En certains lieux et en certaines circonstances pour un ‘’ sage ‘’, il est plus sage de garder le silence. Surtout sur un sujet aussi politiquement important que la candidature unique au RHDP. A moins d’être un ignorant en politique, loin des réalités des menées politiques en ‘’ interne’’ ou carrément coupé des sphères de décisions, personne n’ignore que des décisions aussi importantes ne peuvent se prendre sans un minimum de consensus de part et d’autre des alliés en présence. Mais il n’est pas politiquement correct ou pas de bon ton, de le crier sur tous les toits comme une menace. Dans le Nouveau Réveil N° 3584 du mercredi 15 janvier 2014, N’koumo Mobio, puisque c’est de lui qu’il s’agit, ne lançait-il pas vindicatif, malgré son grand âge : « Le congrès à décidé. Le PDCI aura un candidat. Nous devons soutenir le Président de la République mais on a dit que le RHDP doit faire des réglages. Le problème n’est pas encore réglé et on nous dit qu’il faut un candidat unique. Ce n’est pas sérieux ». Cette dernière expression sortie du langage d’un ‘’ sage ‘’, n’est pas du tout sage. Doyen N’koumo Mobio, laissez aux jeunes gens emportés par la fougue de la jeunesse, le loisir de dire des choses politiquement incorrectes et vous les sages, si vous en faites partie, vous venez pour colmater les brèches. Mais si c’est le sage qui ‘’gâte’’, sont-ce alors les jeunes qui viendront recoller les morceaux ? Pardon doyen N’koumo, au soir de ta vie, ne viens pas mettre le monde à l’envers. Parfois, « le silence est d’or », disent les sages. Et pourtant ! Tu poursuis sur ta lancée : « La Côte d’Ivoire ne peut pas se construire sans le PDCI et le Président Bédié. Les choses risquent de se compliquer au niveau du RHDP s’il n’y a pas un homme comme Bédié pour arrondir les bords ». Est-ce un vœu pieux du doyen N’koumo que les choses se compliquent ? Cette autre intervention laisse entendre clairement que des intentions d’écarter Bédié seraient-elles en gestation ? En politique, il faut éviter d’employer des expressions polysémiques, sujettes à diverses interprétations. Est-il besoin de crier sur les toits que la Côte d’Ivoire ne peut se construire sans le PDCI ? Quiconque connait l’histoire de ce pays, n’ignore pas la grande partition jouée par ce parti depuis feu Félix Houphouët Boigny dont se réclame le RHDP. Pour rappel, le Président Houphouët réglait les grands problèmes de l’Etat dans le silence, loin des bruits de clochers. Ce que font les Présidents Alassane et Bédié, loin des clameurs. Suivez l’exemple du Belier de Yamoussoukro pour continuer de bâtir son héritage dans le vrai dialogue qui était son arme la plus puissante. Et non pousser des cris dignes de chiffonniers. De son bref passage, le Président Guéi nous a laissé en héritage, « le bon ton ». Sachons en user. Le doyen N’koumo Mobio Ernest veut-il par cette sortie hasardeuse se faire une nouvelle jeunesse pour avoir passé assez de temps au garage de l’antichambre, aux oubliettes ? Mauvais calcul d’approche, digne d’un politicien débutant. Comme il est reconnu par les sages que « Le molosse ne change jamais sa manière éhontée de s’asseoir », N’koumo Mobio, oubliant ce qui lui a coûté sa place (il a été déposé proprement), veut remettre le couvert. En tant que délégué sortant, Ernest N’koumo Mobio avait été accusé de n’avoir pas observé les consignes de la Direction de son parti le PDCI lors des dernières législatives à Attécoubé. Pour cela, il a été déposé et remplacé. Il avait fait campagne pour le candidat indépendant Danho Paulin au détriment du choix de la direction de son parti, le PDCI. Tactique de rachat ? La tache noire s’efface difficilement sur du blanc.
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