« Nous sommes par principe un parti politique qui veut reconquérir le pouvoir d’état et pour y arriver il faut des élections. Donc par principe la question de savoir si nous irons aux élections ou pas ne se pose pas ». Ces propos sont de Pascal Affi Nguessan, président du FPI, alors qu’il répondait à une question d’un journaliste de la radio Onusienne en Côte d’Ivoire.
Poursuivant dans ses réponses, le chef du FPI a indiqué que la délégation dépêchée au Ghana et au Togo, devrait s’enquérir de l’état d’esprit des exilés et leur faire le point du travail abattu par la direction du parti. A l’en croire, le processus de réconciliation étant irréversible, et même tourné vers les élections de 2015, il est mieux pour ses camarades de revenir au pays afin de renforcer le parti et préparer les échéances à venir.
Ceux du FPI qui pensent encore à la lutte pour le retour de Gbagbo doivent surement se demander si les nouveaux dirigeants du FPI après leur sortie de prison n’ont pas « vendu la lutte » comme on le dit dans les milieux socialistes. Pour certains observateurs, Affi joue plutôt la carte de la réalité. Après avoir pris le temps de bien observer et de se rendre compte de l’évidence du non-retour de Gbagbo, Pascal Affi qui dit « avoir des ambitions en tant que homme politique » fonce droit vers ses rêves « être l’homme fort du FPI et mettre définitivement Gbagbo à la retraite. »
Parviendra-t-il à le faire ? Publiquement, Affi sait qu’il doit se construire sur les ruines d’un Laurent Gbagbo en prison. Dans les salons privés, chancelleries et autres cadres privés du Fpi, Affi confirme sa position et se présente comme le successeur de Gbagbo à la tête de ce parti car « soyons réalistes Gbagbo c’est du passé depuis le 11 avril 2011 » disent en coulisse certains de ses proches qui pensent qu’après avoir été « sacrifié » au lendemain du 19 septembre il est temps pour Affi de vivre son destin et préparer son avenir politique.
Si on peut dire qu’il réussit tant bien que mal à calmer son opposition interne au sein de la direction du FPI, il est attendu sur la manière dont il pourra convaincre les extrémistes en exils qui juraient de revenir triomphant après avoir renversé le pouvoir d’Abidjan. En attendant le retour de la première délégation du FPI auprès des exilés, pour négocier leur retour, Affi continue de pousser ses pions pour renforcer la légitimité de sa candidature contre Alassane Ouattara en 2015.
Les extrémistes devront entrer dans les rangs ou être des éternelles pleurnichards pensent les pros –Affi sur les réseaux sociaux. La bataille pourrait-elle durer quand on sait que AffI détient les manettes du pouvoir tant que Simone Gbagbo et son époux sont tenus loin ? 2014 nous en dira plus !
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