Prix Ebony 2014 Du Scandale – Le Duo Alafé Wakili Et Traoré Moussa Enchaînés Sur Le « Podium Déchaîné d’Assalé » …En Attendant Guillaume Gbato Du SYNAAPCI

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Qui l’eut cru ! Un scandale à odeur de corruption qui frappe en plein cœur la presse ivoirienne, à travers son premier représentant, ci-devant, Traoré Moussa, Président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) et un patron de presse, Assé Wakili Alafé, Gérant de l’Intelligent d’Abidjan. De manière laconique, la nouvelle est tombée, signée du Conseil National de la Presse (CNP) du Président Raphael Lakpé qui annonçait la suspension des deux responsables de presse : « Le Conseil National de la Presse (CNP) a, en sa première session extraordinaire de l’année 2014 tenue le jeudi à Abidjan, rendu cinq décisions sanctionnant quatre journaux et quatre journalistes, dont le président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), Traoré Moussa, et Alafé Wakili du quotidien L’Intelligent d’Abidjan. (…) Moussa Traoré, Président de l’UNJCI et Alafé Wakili, gérant de l’entreprise de presse Socef-NTIC, éditrice du quotidien L’Intelligent d’Abidjan, écopent quant à eux, d’une suspension d’écriture d’une durée de 6 mois pour chacun, suivie du retrait subséquent de la carte d’identité de journaliste professionnel ». Selon le CNP, « Alafé Wakili (principal commanditaire, gérant du quotidien L’Intelligent d’Abidjan) et Moussa Traoré (complice) se sont rendus coupables d’une «tentative de corruption » exercée sur Assalé Tiémoko, gérant de l’hebdomadaire ‘’L’Eléphant Déchainé’’ à l’effet qu’il ‘’observe une trêve quant aux articles mettant en cause la ministre déléguée auprès du Premier ministre en charge de l’Economie et des Finances’’, Nialé Kaba ». Dans la journée, nous apprenons la démission de Traoré Moussa qui s’est confié par la suite, en ces termes : « Pour la manifestation de la vérité, je décide de me mettre en congés. L’intérim sera assuré par la 1ère Vice-présidente Habiba Dembélé. Je ne veux pas nuire à l’honorabilité de l’organisation et à la crédibilité des journalistes en Côte d’Ivoire. La lumière sera faite sur cette affaire qui secoue les médias ivoiriens ». Que s’est-il donc passé pour en arriver à cette situation déplorable pour la presse ivoirienne ? En effet, « L’Eléphant déchaîné », le canard ‘’très critique dans l’humour’’ de Tiémoko Assalé a eu à se ‘’déchaîner’’ sur Diabagaté Mamah, le DG de la Caisse d’Epargne et Mme Kaba Nialé Ministre déléguée à l’Economie et aux Finances. Des personnes ont trouvé là, une occasion de se faire de l’argent facile. Assalé Tiémoko : « Des individus, y compris de présumés confrères de la presse écrite mais dont je n’avais pas l’identité, avaient perçu de fortes sommes d’argent auprès de certaines autorités auxquelles mon journal avait consacré un ou deux dossiers au cours de cette année. A ces autorités, des Ministres, des Directeurs Généraux de société d’Etat, ils ont fait croire qu’ils avaient des relations privilégiées avec moi, et qu’ils pouvaient intervenir auprès de moi, moyennant des sommes d’argent comprises entre cinq et 10 millions de FCFA (environ 8 mille et 15 mille euros) pour obtenir une ‘’trêve’’». Pour le 1er cas, c’est Guillaume Gbato, ci-devant, journaliste à Notre Voie et Secrétaire Général du Syndicat National de la Presse Privée de Côte d’Ivoire (SYNAPPCI) qui avait tenté de se servir de l’arme « Eléphant déchaîné ». Voilà ce qu’en dit Assalé Tiémoko : « Du mardi 5 au samedi 14 novembre 2013, c’est Guillaume Gbato, journaliste au quotidien pro-Gbagbo « Notre Voie » et par ailleurs Secrétaire Général du Synappci (Syndicat national de la presse privée de Côte d’Ivoire), qui m’a harcelé au téléphone pour tenter d’obtenir un rendez-vous avec moi, sans jamais me donner le motif de ce rendez-vous qu’il sollicitait. (…) Au début, il a dit venir de la part de Diabagaté Mamah, le DG de la caisse d’épargne, qui passait son temps à soutirer de l’argent sur les comptes de la banque qu’il dirige, depuis sa ville natale de Tanda et que mon journal avait épinglé dans un article avec toutes les preuves à l’appui. Donc, Guillaume Gbato m’a dit qu’il venait de la part de cet homme qui serait, d’après lui, très affecté par le dossier publié sur ses agissements et souhaitait savoir ce qu’il pouvait faire pour que « L’Eléphant Déchaîné » lui fiche la paix. Je ne sais pas si Guillaume Gbato s’est rendu compte qu’il avait commis une erreur en livrant directement le nom de son mandant, mais tout de suite, il s’est ressaisi en disant qu’il avait plutôt été envoyé par un « grand frère » à lui qui serait très ami au DG de la caisse d’épargne. En sortant de mon bureau, il m’a assuré qu’il allait me rappeler avant 17 heures pour me donner la date de ce rendez-vous. Mais il ne m’a plus jamais rappelé jusqu’au jour d’aujourd’hui. Je reste donc persuadé qu’il a dû aller prendre de l’argent auprès de ce DG avant de venir me voir ». Sans commentaire mais est-il que les sillons sont tracés. Et le nom d’Assé Alafé Wakili est prononcé : « Le 23 novembre, c’est une source, un confrère aussi, qui m’a joint au téléphone pour me demander quelles étaient mes relations avec Assé Wakili Alafé, patron de « L’Intelligent d’Abidjan ». Je lui ai répondu que je n’avais aucun rapport avec ce confrère. Cette source m’a demandé si je n’avais pas envoyé Alafé auprès d’une autorité. J’ai répondu par la négative. Elle m’a demandé aussi si je n’avais pas, en dehors d’Alafé, envoyé, d’autres personnes. J’ai répondu que je n’avais envoyé personne. C’est alors que ma source m’a informé de ce que selon ses informations, soit Alafé, ou quelqu’un envoyé par Alafé, avait été récupérer cinq millions de FCFA auprès de la ministre Kaba Nialé (ministre déléguée à l’économie et aux finances) et que cette personne a dit que cet argent devait m’être reversé afin que la ministre ne soit plus inquiétée par mon journal ». Pourquoi la Ministre Kaba Nialé ? Voilà ce qu’en dit Assalé : « L’Eléphant Déchaîné a produit plusieurs dossiers sur cette ministre après le rôle qu’elle a joué dans l’attribution par un sombre gré à gré, du marché de la vérification de la valeur des produits importés et de la construction du Guichet Unique du Commerce Extérieur, à la société Webb Fontaine,(…) ». Et voilà le Président de l’UNJCI qui fait son entrée. Toujours selon Assalé Tiémoko : « Le lundi 25 novembre, à 20 heures 34 minutes, alors que j’étais encore à mon bureau avec mes collaborateurs, c’est Traoré Moussa, président de l’UNJCI (Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire), qui m’appelle et m’informe qu’il doit me voir en urgence. Je lui demande alors de me trouver au bureau. Ce qu’il fait. Là, il m’apprend que c’est la ministre déléguée à l’économie et aux finances qui l’a envoyé pour obtenir une « trêve » avec moi et que, en attendant de me recevoir elle même pour « un accord cadre » selon sa propre expression, elle lui avait remis la somme de 500 mille FCFA (environ 780 euros), pour moi. Il ne voulait pas que mon collaborateur (Wenceslas Assohou) soit présent mais sur mon insistance, il a fini par accepter et Wenceslas est venu ». Assalé Tiémoko, en journaliste intègre, refuse et poursuit : « Inutile de préciser que j’ai enregistré tous ses propos, j’ai refusé l’argent et je lui ai dit qu’on ne m’achetait pas. Mais que j’étais disposé à rencontrer la ministre pour lui expliquer la ligne éditoriale de mon journal et lever toutes les équivoques ». Et voilà qu’à partir de là, les choses vont se gâter et se savoir : « Cette démarche de Traoré Moussa étant pour moi une preuve matérielle, dès le mercredi 27 novembre, j’ai fait publier un communiqué dans la presse pour démentir les rumeurs qui couraient sur mon compte et j’en ai profité pour annoncer, dans les colonnes de « L’Eléphant Déchaîné » paru ce 29 novembre, un point de presse pour le samedi 30 novembre ». Pour Traoré Moussa, les carottes sont cuites car le voile tombe. Et comment : « Ce vendredi 29 novembre, j’ai adressé un courrier, tôt le matin, à la ministre déléguée à l’économie et aux finances pour lui demander si Traoré Moussa qui a prétendu être venu me voir de sa part lui a retourné les cinq cent mille FCFA que j’ai refusés et si c’est elle qui l’a effectivement envoyé pour tenter de me corrompre ». La supercherie est ainsi découverte. Et à Assalé de poursuivre : « A 21 heures 03 minutes, c’est Traoré Moussa qui m’appelle de Bouaké pour m’informer que j’ai détruit sa vie et sa carrière professionnelle. C’est alors que quasiment en larmes, il m’apprend que ce n’est pas la ministre qui l’a envoyé directement vers moi et qu’en réalité, c’est Alafé Wakili (patron du quotidien « l’Intelligent d’Abidjan ») qui l’a envoyé pour me remettre les cinq cent mille FCFA de la part de la ministre et que ce n’est pas la ministre qui l’a envoyé directement vers moi ». Et Assalé Tiémoko termine comment Traoré Moussa lui demande de l’aider : « Cela dit, il veut savoir comment je peux l’épargner dans ce scandale de l’année qui allait éclater. Je lui ai répondu que je ne pourrais tenter quoi que ce soit pour l’aider, qu’à la condition qu’il participe en personne au point de presse que j’allais animer et que devant tous les journalistes, il balance Alafé Wakili. (…). Voilà que l’appât du gain facile a attiré des journalistes de renommée qui se retrouvent sur le podium de l’Ebony 2014 du scandale dans le monde de la presse.

 

 

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