Professeur Amoa Urbain (Recteur De l’Université Charles Louis De Montesquieu): “Ouattara a Vite Compris Qu’Il Faut Restituer Aux Autorités Coutumières Leur Dignité”

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C’était une promesse de campagne. Doter les rois, reines et chefs traditionnels d’un statut constitutionnel. Alassane Ouattara l’a promis et l’a réalisé. Fervent défenseur de la restitution, aux autorités coutumières, leur dignité et expert dont la contribution a sans doute aiguillonné les autorités, Amoa Urbain, fervent défenseur du statut constitutionnel des autorités coutumières dans cette interview qu’il nous a accordée à chaud, salue la décision du Président de la République, fait des recommandations et en appelle à la responsabilité des têtes couronnées dans l’accompagnement des actions de l’Etat en s’appuyant sur des théories que sont la diplomatie coutumière, l’élégance langagière… Entretien.

Le Patriote : Le Conseil des ministres de mercredi dernier a décidé du statut constitutionnel des rois, reines et chefs traditionnels. Vous qui avez toujours porté ce projet, quelle est votre réaction ?

Amoa Urbain : Bravo ! Bravo au Président de la République, parce qu’ une chose est de faire de la recherche, une autre est, tout en étant loin de l’appareil gouvernemental, d’être entendu et compris par les plus hautes autorités. Il me semble donc juste et bon de dire, à ce stade-ci de l’évolution des choses bravo (il insiste) et bravo à monsieur le Président de la République. Lorsqu’il y a une nouvelle aussi heureuse, il faut souhaiter que cela se poursuive. Puisqu’en fait pour un projet de loi, il y a encore une autre étape. L’une des étapes les plus importantes, vient d’être franchie, il faut souhaiter que la prochaine permette au parlement d’aller dans le sens du gouvernement. A chaud, je suis un homme heureux, parce que faire de la recherche dans son coin et être entendu, au plus haut niveau de l’Etat,que dire?

LP : Comment l’idée d’amener les autorités à doter les autorités coutumières d’un statut constitutionnel a germé dans votre esprit ?

A.U : L’idée a commencé à nous effleurer l’esprit avant 2000. Cette année-là, je suis élu vice-président de la Fédération mondiale des Professeurs de Français (FIPF) à Paris. Après ce poste-là, normalement l’étape qui suit, est d’aller dans une instance internationale. Je rentre de Paris, deux ans après, je tombe sur les balbutiements qui allaient conduire à la crise que nous connaissions en Côte d’Ivoire. La crise éclate. En 2003, je pars du principe que les premières négociations étaient bonnes, mais qu’elles me paraissaient insuffisantes et qu’en conséquence il fallait prendre en compte les méthodes et les mécanismes de prévention et de résolution de conflits en vigueur dans nos civilisations. Or, les détenteurs véritables de ces mécanismes, ce sont les rois, les reines et les chefs. En tout cas, les institutions coutumières. C’est en pensant à cela que j’ai initié, avec mon équipe, ce que j’ai appelé Festival international de la route des reines et des rois. Le « Festirois » est donc, non pas uniquement un festival d’essentielles festivités, mais c’était, il l’est encore, un festival-colloque. En même temps qu’on se réjouit, on interroge les profondeurs de nos civilisations. Et c’est à cela que se résume le concept de route. La route physique qui mène aux rois, reines et chefs traditionnels, donc à leur découverte, à leur rencontre, dans leur antre, dans leur environnement, dans les bois sacrés, c’est cela la route physique. J’ai parlé de bois sacré, donc dans leur environnement spirituel, la route spirituelle, dans leur organisation et leur environnement sociologique, philosophique. Donc là aussi, nous sommes dans l’environnement sociologique, c’est-à-dire tout ce qui relève de la philosophie. La route a donc trois compréhensions : la route physique, philosophique et la route spirituelle. Après avoir voulu sédentariser la manifestation à Tiassalé, nous avons estimé qu’il fallait sortir de là pour aller à la rencontre de toutes les royautés et de toutes les chefferies du pays. Nous avons donc pris les routes. Je me réjouis qu’aucune route n’ait été mise de côté. La Côte d’Ivoire étant une unité, il fallait faire en sorte que toutes les sensibilités de gouvernance soient prises en compte. Voilà pourquoi nous disons que l’inspiration est venue de l’événement qui a prévalu à cette époque, mais l’événement également a permis d’aller vers une marche vers la connaissance de soi par soi, ce que j’appelle habituellement le voyage de « JE » à « JE ».

LP : Quel a été votre apport pour aboutir à la dotation de ce statut constitutionnel aux autorités coutumières aujourd’hui ?

A.U : Je ne pourrais pas être prétentieux…Je n’ai rien fait (avec un large sourire en coin). Les chefs eux-mêmes ont entrepris les démarches. Souvent dans nos villages, quand vous interrogez nos parents, ils disent ceci : «On a envoyé nos enfants à l’école, c’est à ces derniers d’être nos lumières ». Ce que j’ai pu faire tout simplement, c’est de mobiliser l’intelligentsia africaine, les universitaires africains autour d’une question qui m’a paru importante et de passer de leurs (les chefs) pratiques empiriques à la conceptualisation. Donc à la dimension académique, à la scientificité de leurs pratiques. Le reste, ce sont eux qui ont fait leurs démarches auprès des autorités politiques. Moi, modestement, je n’ai fait qu’organiser une manifestation (Ndlr : le Festirois), je n’ai fait que conduire des réflexions, prendre la parole à des tribunes, dans des organes de presse pour attirer l’attention de tous et en appeler à l’attention des autorités politiques sur la nécessité pour nous de regarder leur environnement avec un peu plus de hauteur. C’est pour cela que j’ai commencé en disant bravo, bravo à Alassane Ouattara, à Monsieur le Président de la République. Tout simplement, parce qu’au nombre des autorités politiques qui ont vite compris la profondeur de cette démarche, figure le président Alassane Ouattara, avant qu’il ne soit au pouvoir. Et quand j’ai décidé, avec mon équipe, de faire le voyage à Kong, c’est le lieu de remercier le Conseil supérieur des rois et chefs traditionnels. Dire également merci à toutes les organisations de la chefferie, à M. le ministre des Affaires présidentielles, Ibrahim Ouattara, qui a cru et qui croit encore en cette affaire et naturellement au Président de la République qui nous a autorisés à aller jusqu’à loger dans sa résidence à Kong pour la quête de la puissance de la chefferie. Moi je ne suis qu’un observateur, un homme de sciences et je continue mon voyage. Dès l’instant que le projet arrive au niveau de l’Etat, je crois que ma mission s’achève. Je vais produire maintenant mes encyclopédies et prendre un autre champ laissé par Jean-Marie Adiaffi, sur tout ce qui relève de la spiritualité : les Komians, le Vodou et la puissance spirituelle qui accompagnent la gouvernance coutumière. C’est certainement le prochain volet de mes recherches.

LP : Tous les observateurs du microcosme intellectuel ivoirien et ceux qui vous connaissent pensent que c’est par pure modestie que vous dites : « Je n’ai rien fait ». Alors que beaucoup pensent que votre contribution est énorme. Maintenant que ce statut constitutionnel a été conféré aux rois, reines et chefs, que pensez-vous qu’il puisse apporter à la gouvernance ?

AU : Je suis loin des appareils du gouvernement. Mais, il me semble que d’abord l’on soit à se départir de l’appellation d’auxiliaire. Les chefs ne sont pas des auxiliaires. Ils sont le premier maillon. Je voudrais insister là-dessus. Dans l’appareil de gouvernance, c’est le chef de quartier qui prend la chose en main. Qui va vers le chef de village, Qui va vers le chef de canton ? Qui va vers le roi ou la reine, C’est donc le premier maillon de la gouvernance coutumière qui assure la sécurité, l’organisation, qui prévient et intervient au quotidien en situation de tribunal coutumier. Je crois qu’ en faisant cette approche, la réponse me parait simple que l’Etat reconnait ce que peuvent faire ces chefs- ce qu’ils font déjà- donc de déléguer officiellement une partie de ses pouvoirs à ces chefs. C’est une équation difficile à comprendre dans une République par nombre d’universitaires qui s’interrogent : « Comment peut-on avoir une royauté dans une République?» Mais, si ! C’est ce que je viens d’expliquer plus haut. Cela est considéré comme le premier maillon de la gouvernance, alors il n’y a pas de dichotomie, d’approche conflictuelle. Il y a complémentarité. Et comme ces autorités coutumières ont agi en nombre de cas de façon bénévoles, sans moyens, leur reconnaître une place dans l’organisation de l’Etat, envisager pour eux, demain, des palais, des institutions ou des infrastructures qui leur permettent d’asseoir davantage leur autorité, leur permettre d’avoir la formation à la gouvernance, parce que certains sont arrivés là sans avoir été véritablement formés, c’est pour cela qu’il y a des déviations, va permettre à l’Etat, à partir du plus petit hameau de la Côte d’Ivoire, d’avoir à prendre en compte les valeurs culturelles. Attention, je ne parle pas des pratiques culturelles et leur exploitation dans la dynamique de la gouvernance coutumière. C’est cela aussi une clef importance de la bonne gouvernance et M. Ouattara y est.

LP : Avec ce statut, les rois, reines et chefs coutumiers auront assurément les commodités et les moyens d’exercer leur autorité. Mais, le fait que la fonction soit désormais rémunérée ne va-t-il pas occasionner une instabilité continuelle dans les localités?

AU: A ce niveau, il y a une précision à faire. Le chef, où qu’il soit, doit se soumettre à l’autorité de l’Etat, donc à l’autorité du sous-préfet. Deuxième disposition, je ne pense pas que l’on puisse systématiquement établir un lien entre la rémunération et la reconnaissance d’un statut. Ces sont deux choses différentes, mais complémentaires. Troisième disposition, les chefs qui vont ou qui pourraient être pris en compte dans la logique de la rémunération, pourraient ne pas être l’ensemble des chefs. Cela veut dire qu’il y a certainement une sélection à opérer. Si on part du principe qu’il y a onze mille villages, est-ce que ce sont les onze mille chefs qui seront pris en compte ? Mais, je l’ai dit à une conférence à Bondoukou. Le jour où l’Etat décide de payer les onze mille chefs, essentiellement, dès ce jour-là commence la grève. Une grève qui pourrait faire en sorte qu’il y ait déstabilisation de l’Etat (Ndlr : il insiste). C’est important ! Parce que le chef n’est que chef dans notre unité de mesure. Si vous payez le chef sans payer ses notables, sans prendre en compte deux ou trois notables qui l’accompagnent, qui lui permettent de trancher les litiges et querelles, on n’aura pas apporté d’appui à l’institution. En payant le chef, vous ne payez pas la chefferie. C’est deux niveaux et je pense que les gouvernants sont sensibles à ces questions. Alors, il reste une mesure importante, celle qui consiste à dire on va mettre en place des Chambres de la chefferie. La Chambre communale regrouperait par exemple l’ensemble des chefs d’une commune et le budget lié à l’organisation de cette chefferie serait rattaché au budget de la commune, pareil au niveau départemental. Au plan régional, maintenant qu’il y a les Conseils régionaux, il y aurait alors un budget lié au fonctionnement des institutions coutumières au niveau des Conseils régionaux. Les représentants des différentes régions viendraient alors à la Chambre nationale qui serait un organe consultatif à la disposition de l’Etat ainsi que l’est le Conseil économique et social. En somme, une chose est la reconnaissance du statut lié à la chefferie, une autre est la logique de la rémunération. La relation entre les deux doit être prise de façon méticuleuse et sur des bases d’analyses scientifiques pour éviter toute perturbation sociale.

LP : Vous qui avez réalisé des travaux sur les royautés et les chefferies, quelle est la stratification de la chefferie en Côte d’Ivoire ?

A.U : Aujourd’hui on parle du Conseil supérieur des rois et chefs traditionnels. Cette organisation a rencontré, en son sein, des dissensions. Il y a d’autres organisations. Mais, la structure qui est reconnue par l’Etat, c’est ce conseil. D’ailleurs, on le voit à la présentation de vœux à la présidence. Mais, à l’intérieur, c’est une multitude d’associations ! Il y a l’association des notables, l’association des chefs de quartiers, l’association des rois, l’association des princes… Il y a une pléthore d’associations. En prenant l’option de la Chambre, on écarte toute velléité d’organisations associatives parallèles.
Je vous assure que nous sommes à la dixième édition du Festival de la route des reines et des rois qui devait passer cette année au « Festirois monde », avec des travaux et des résultats. Au nombre des résultats que nous avons, en plus du statut constitutionnel des rois, et chefs coutumiers, nos réflexions nous ont amené à identifier les mécanismes de prévention des crises et à énoncer le concept de la Diplomatie coutumière, à mettre à la disposition des populations la carte des alliances interethniques. Elles nous ont également permis de mettre à la disposition des intellectuels la théorie de l’élégance langagière comme fondement de toute logique relationnelle, étant entendu que la parole est essentielle dans la communication. Aujourd’hui, nous pouvons dire qu’avec le statut qu’on reconnait aux chefs, vient l’idée de l’organisation et nous ferons les analyses et commentaires lorsque le texte, paraitra.

LP : Ce statut, à votre avis, de loi, fera-t-il peser encore plus de responsabilités sur les épaules des responsables coutumiers dans leur implication dans la réconciliation ?

A.U : En mon sens, une seule responsabilité leur incombe : l’organisation. Si on assiste à des destitutions de chefs, c’est qu’il n’y a pas d’organisation. Si on assiste à cette transhumance avec des chefs qui cherchent ou changent de parti politique, c’est que les chefs manquent de formation. Si on assiste à cette approche mercantile, à une exploitation relationnelle au niveau de certains chefs, c’est qu’ils manquent de formation. Les chefs devraient se rendre à l’évidence que, quand vous allez à Duékoué, Bangolo, Agnibilékrou, Bouna, Korhogo un noyau local de la chefferie, mais le cosmopolitisme a fait en sorte que toutes nos régions connaissent un brassage, la chefferie dans son organisation initiale primitive doit pouvoir évoluer vers une intégration au niveau de son appareil des frères venus d’un d’ailleurs.

LP : Oui, justement, Professeur, est-ce qu’à vouloir moderniser ainsi la chefferie traditionnelle, ce n’est pas mettre sous le boisseau les caractéristiques ancestrales même de l’autorité coutumière?

AU : Je ne crois pas. Prenons la région du Guémon (Ndrl : Ouest de la Côte d’Ivoire), dans l’organisation du peuple wê, le noyau existentiel est présent. L’affluence des autres peuples a permis qu’il y ait deux ou trois autres groupes forts. Mais, qu’il y ait également d’autres présences des frères de la Cedeao et d’autres pays autour du chef de canton ou du chef du village de Duékoué favoriserait l’intégration. Mais, si la chefferie est bâtie essentiellement sans prendre en compte l’organisation sociale, même à titre consultatif, les autres peuples qui agissent sur l’économie, sur la population, sur le social , vous excluez une partie de la population. Et cela pourrait être préjudiciable à l’organisation de base. Donc une chose est d’avoir le noyau fort (c’est le noyau local avec des caractéristiques, ses traits culturels), une autre est d’associer à l’organisation coutumière les autres institutions ou du moins les autres peuples qui vivent dans la région. Encore une fois, quitte à les percevoir comme étant une structure consultative, à défaut d’une intégration systématique. Car, en fait, hier n’étant pas aujourd’hui, les peuples eux-mêmes ont considérablement changé. Une organisation sociale doit être suffisamment attentive a cela et nous les chercheurs, nous devons regarder tout cela pour codifier, conceptualiser et orienter.

LP : La théorie de la diplomatie coutumière, on se demande aujourd’hui avec ce statut constitutionnel aux chefs, quel sera le rôle de cette théorie ?

AU : Alors, très souvent, on s’interroge sur le rôle joué par la chefferie lors de ces différentes crises. Ce disant, on ignore l’approche de gestion de la chefferie, donc les règles majeures de la diplomatie coutumière. Elle est d’abord diplomatie, c’est-à-dire qu‘elle a des attitudes internes, souterraines qu’on appelle le traitement de la question « dans la case ». Cette partie n’est pas visible. C’est lorsqu’on arrive vers le consensus, la célébration de la réconciliation qu’on voit la chefferie au pied de l’arbre à palabre. Mais, dès qu’un problème se déclenche, il y a toutes les tractations qui se font de soirs, de nuits etc, sur une longue durée jusqu’à ce qu’on parvienne à une vérité au grand jour. Durant toute la crise que nous avons vécue, les chefs ont été au four et au moulin dans les différents espaces et je me réjouis là aussi de saluer ici là au cours de cet entretien l’ONUCI qui, pendant toute cette période, a identifié la pertinence de certains de mes travaux en me coptant pour faire le tour de la Côte d’Ivoire de 2010 à 2013 pour aller vers la formation de la chefferie et vers la codification des concepts telles que la diplomatie. Je crois plutôt que leur nouvelles fonctions vont leur donner des dispositions qui leur permettent d’être plus efficaces encore. Parce que s’il savent que, désormais, dans le village, lorsqu’il ont rendu un jugement, la gendarmerie, la police, le tribunal peuvent prendre en compte leur avis. C’est pour cela que je pense que la diplomatie coutumière, dans toutes ses dimensions, doit être enseignée dans les grandes écoles, à l’école de la gendarmerie, à l’école la magistrature, à l’ENA. Je crois qu’avec ce statut, les chefs ont un rôle et je crois qu’ils le joueront bien. Il s’agit de créer ce qu’on nous avons appelé l’école des chefs ; c’est-à-dire leur permettre de bénéficier périodiquement de toutes les formations. Dans certaines civilisations, on nait dans la maison, dans la cour. Et donc, on regarde son père ou son oncle qui a été chef. Dans d’autres, on procède par élection. Nulle part ne se trouve une vérité objective. Dans tout les cas, même les peuples dans lesquels on dit qu’on n’élit pas, il y a des élections primaires qui se font dans « la case ». Chez les Akan, il y a des élections primaires qui se font dans la « case ». C’est lorsqu’il a eu consensus qu’on met tout sur la place publique.
Donc, je crois qu’on ne se connait pas suffisamment. Le travail à faire consiste maintenant à faire en sorte qu’on voit la typologie de la chefferie, qu’on voit les richesses, les potentialités et que constituant un Etat, une nation, nous puissions faire en sorte que chacun s’imprègne des réalités organisationnelles de l’autre. Et je salue encore une fois la décision qui a été prise dans l’idée que ces personnalités qui se sont donné devraient pouvoir bénéficier d’un appui pluriel.

LP : Revenons un peu à la Chambre qui sera constituée. Comment l’entrevoyez-vous?

AU : Je me soumets à l’autorité de l’Etat en tant que chercheur. Sa mise en place me permettra de continuer mes recherches. Dans une République, le chef de l’Etat donne une vision et on s’approprie la vision. Chacun, à son niveau, travaille à la réussite de la mission sans se vouloir en marge de l’évolution qualitative. Je m’inscris dans cette logique. Ce disant, ce n’est pas que je vois monsieur le Président de la République chaque matin et chaque soir. Mais, lorsque j’ai écouté son discours, ses messages, je prends ma part en tant que chercheur et j’agis à partir de mon rang où je suis avec les moyens dont je dispose. Donc, je me garderai de porter un jugement sur l’organigramme tel qu’envisagé par le ministère d’Etat, ministère de la Sécurité, ministère de l’Intérieur. Quel que soit le choix de l’Etat, le chercheur que je suis trouvera des éléments scientifiques pour accompagner le discours du Président de la République.

LP : Alors, est-ce une satisfaction personnelle aujourd’hui, parce que c’est quand même l’aboutissement d’un combat acharné que vous avez mené?

AU : Je ne suis qu’un pique-bœuf, si le bœuf se réjouis, le pique-bœuf ne peut que suivre.

 

 

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