Apres Leurs Retours Pourquoi Le Fpi Refuse D’accepter Les Anciens Exilés

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Ils ne sont pas déclarés persona non grata, mais après leur retour au pays, les compagnons de l’ancien président qui avaient pris la clé des champs après le 11 avril2011 ont du mal à se faire une place dans la famille politique de leur mentor. De Gervais Coulibaly en passant par Yaké Evariste, Gbamnan Djidan Jean Félicien, Djédjé Benjmain, Marcel Gossio et dernièrement Alain Dogou, les désormais ex-exilés savent que leurs camarades du Front rechignent à leur dérouler le tapis rouge pour leur permettre d’occuper les postes qu’ils occupaient au sein du parti avant l’effondrement de la refondation le 11 avril 2011. Mais à l’analyse, ces bisbilles entre camardes militants est le prolongement de la guerre de positionnement de l’après Gbagbo qui fait actuellement rage au sein du Fpi. Il est vrai, face aux journalistes à la tribune ‘‘Le fauteuil blanc du Nouveau Réveil’’, le président Affia indiqué qu’il n’y a pas le feu en la demeure. Mais il convient tout de même de reconnaître qu’il y a aujourd’hui une démarcation nette entre ceux qui sont partis en exil et ceux qui sont restés dans le carré ivoirien. A la vérité, les exilés qui ont répondu à l’appel du président Ouattara ont maille à partir non seulement avec leurs anciens compagnons d’exil qui y sont encore, mais aussi et surtout avec ceux qui sont restés au pays. Pour les exilés par exemple, ceux qui acceptent de rentrer alors que Laurent Gbagbo se trouve encore à La Haye sont considérés comme des traîtres. Ne voulant pas revenir pour légitimer le pouvoir Ouattara(Sic), ceux-ci, comme des sadomasochistes, choisissent à leur corps défendant de vivre en exil. Pour ce faire, quand les candidats au retour se signalent, ces derniers passent par tous les moyens pour les en dissuader en agitant le chiffon rouge de l’insécurité ambiante dans les rues d’Abidjan. Quand les ex-exilés foulent le sol ivoirien, ils sont accueillis dans l’indifférence la plus totale dans leur famille politique. En dehors des autorités et de leurs parents ou amis, aucun officiel du Fpi ne se déplace à l’aéroport pour accueillir les camarades exilés qui retournent chez eux. Il en a été ainsi pour les pionniers que sont les pro-Gbagbo Coulibaly Gervais, Appiah Kabran, Henriette Lagou et les militants avérés du Fpi que sont Evariste Yaké, Gbamnan Djidan Jean Félicien. Sans le dire de façon ouverte, les frontistes considèrent que ceux qui mettent fin à leur exil sont en deal avec le régime Ouattara; ce qui justifie leur absence à l’aéroport pour accueillir leurs camarades de retour. Ils en veulent pour preuve l’attitude et les propos que ces derniers tiennent dans la presse et qui ne cadre pas toujours avec leur vision. « Je veux être en mission pour dire à ceux qui sont encore en exil que, moi Gbamnan, ancien maire de Yopougon, dont certains pourraient penser que nous étions les artisans premiers des tensions qui ont prévalu en Côte d’Ivoire, je suis rentré et rien ne m’est arrivé. Je suis chez moi, je circule librement. Je voyage et je rentre tranquillement », a ajouté l’ancien exilé. Yaké Evariste pour sa part n’a pas fait dans la dentelle. « Je tiens à dire que nous avons perdu les élections. Le vainqueur de la présidentielle de2010, c’est bien le président Alassane Ouattara et le Rhdp », a tranché l’ancien chargé d’étude de Laurent Gbagbo qui a fini par déposer ses valises dans la case du Rdr. Comme on peut le voir, ce type de propos ne rentre pas dans la stratégie des frontistes qui veulent peindre en noir tout ce qui se fait sous le régime Ouattara. Outre cette divergence de vue, il se pose aussi un problème de leadership au Fpi. Ceux qui sont restés au pays considèrent par ailleurs que les exilés qui reviennent après avoir fui la crise postélectorale sont des poltrons, lesquels reviennent avec de gros moyens, pour certains, pour leur ravir leur poste. Sinon comment comprendre que depuis leur retour au pays, la direction du Fpi n’ai pas organisé une cérémonie pour recevoir Gbamnan Djidjan, Djédjé Benjamin, Marcel Gossio, Alain Dogou etc. à son Q.G comme cela a été fait pour les autres cadres qui sont sortis de prison. A la commémoration de l’an 1 de l’arrestation de Charles Blé Goudé au baron de Yopougon, le samedi 18janvier, Affi N’Guessan n’a même pas daigné prononcer le nom de Marcel Gossio qui venait fraîchement de rentrer après près de trois années d’exil au Maroc et qui était un pion clé du dispositif Gbagbo. Il est vrai que la priorité des frontistes, c’est de faire chuter Ouattara par tous les moyens pour espérer revenir aux affaires. Mais en interne, tout n’est pas rose. Laguerre de positionnement et des clans fait rage. Ceci a conduit certains analystes à dire qu’avant de réclamer les Etats généraux au gouvernement, Affi N’Guessan doit songer à organiser des états généraux au sein de son parti le Fpi pour colmater toutes les brèches ouvertes dans leur mur.

 

 

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