Le processus de la réconciliation n’ira pas à son terme sans le respect des droits des victimes. Après la prorogation de son mandat, la Commission dialogue, vérité et réconciliation a relancé ses activités. Cette offensive va consister à donner la parole aux victimes de la crise postélectorale pour recueillir leurs avis. Ce, en vue de réunir les conditions de parfaire le processus de la réconciliation. Hier, au siège de l’institution à Cocody, Charles Konan Banny, le président, les vices présidents, les commissaires et la plateforme de la société civile se sont réunis pour peaufiner leurs stratégies de reprise. Mais avant, Banny a fait le point des activités et du rapport remis au chef de l’Etat à ses collaborateurs. Sur l’ordre du jour, à savoir l’audition des victimes, il a soutenu que cette phase constitue l’une des étapes les plus importantes de la mission de la Cdvr, puisqu’il s’agit, selon lui, d’aller à la recherche de la vérité. A l’en croire, il s’agira de faire la lumière sur les violations des droits de l’Homme durant la crise postélectorale. Au cours de cette tâche, la repentance et le pardon vont constituer la crème des travaux. « Il sera inutile de sauter les victimes pour aller directement au pardon. C’est pourquoi la recherche de la vérité s’impose. Elle permettra de nous mettre face à une nouvelle page de l’histoire de notre pays. Nous devons y faire face pour éliminer les germes du mal», a-t-il situé. Pour le président de la Cdvr, c’est pour accomplir cette dernière étape que le chef de l’Etat a prorogé son mandat. « Cette phase ouvre le temps des victimes. C’est le temps des victimes qui est arrivé. C’est le temps des droits des victimes », a-t-il insisté. Trois communications ont meublé cette séance de travail.
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