Malgré Tout Ce Qu’il a Fait Pour Eux : Le FPI Se Réjouit De La Maladie d’Ado

0
7

Dans une crise postélectorale que lui et ses partisans ont créée de toutes pièces, Laurent Gbagbo s’est retrouvé seul face à tous, de décembre 2010 à avril 2011, malgré les appels et les avertissements venus du monde entier. Forts de cet entêtement à s’accrocher au pouvoir perdu dans les urnes, les chiens de guerre LMP se sont lancés à l’assaut des pro-RHDP, tuant ainsi des centaines de personnes. Mais, Alassane Ouattara, très humaniste et sans rancune, mettra tout en œuvre pour sauver la vie à Gbagbo, le 11 avril 211. Mieux, le chef de l’Etat crée les conditions d’inclusion de tous les partisans de l’ex-régime qui lui en voulaient à mort dans le processus de reconstruction nationale. Voilà son péché qui les pousse aujourd’hui à se réjouir de sa maladie et à souhaiter même sa mort. Un pas en arrière, pour mieux comprendre cette grave ingratitude doublée de cupidité.

Alors que le Président Alassane Ouattara, pour des raisons hautement humanitaires et de cohésion sociale, s’évertue à sortir les partisans de Laurent Gbagbo de l’isolement et de la souffrance de l’exil, au détriment de la justice et du dédommagement promis aux victimes de la barbarie du FPI qui a entrainé 3050 morts, Affi N’Guessan et ses affidés, ingrats à souhait, se réjouissent de la maladie du chef de l’Etat et la tournent en dérision. Il y a quelques jours, lors de son meeting à Koumassi, le président du Front populaire ivoirien a déclaré que ‘’faire la dictature est un métier difficile. Si tu ne sais pas la faire, elle occasionne la maladie’’, histoire de dire que si Ouattara est malade, c’est parce qu’il n’applique pas la démocratie. Un raccourci dangereux, ignoble et un dérapage extrêmement grave pour un responsable politique de sa taille ! Face à son amnésie criarde et cette mémoire qui se fait sélective, il est bon de rappeler quelques temps forts de la crise, qui auraient justifié leur mise à mort après la chute de leur régime, et au regard de tous les crimes qu’ils ont commis. Dans la nuit du1er au 2 décembre 2010, au siège du RDR à Yopougon-Wassakara, des gendarmes font irruption au motif de rechercher des armes, et font des dizaines de morts dont ils emportent les corps. C’est le début des tueries accentuées par l’entrée en scène des milices et mercenaires pro-Gbagbo qui font couler le sang des Ivoiriens à flot. Puis, s’en suit l’article125 de Charles Blé Goudé qui verra également des centaines d’innocents partir en fumée. Le jeudi 03 mars 2011, sept femmes sont massacrées à Abobo, alors qu’elles manifestaient les mains nues. Indigné, Barak Obama déclare, le lendemain, que ‘’Gbagbo est en faillite morale’’. Que dire du grabuge du siège du PDCI-RDA où le pauvre vigile, Kramo, a fait les frais de la machine à tuer du FPI ? Et le blocus du golf instauré pour priver Ouattara et son clan de nourriture ? En réalité, le plan de LMP était une épuration politico-ethnique et même religieux. Face à ce sale feuilleton qui se dessinait, les appels et les avertissements se sont multipliés en direction du régime déchu dans les urnes. Et c’est le secrétaire général de la francophonie, Abdou Diouf, qui, le premier, enfonce le clou : ‘’J’appelle tous les acteurs politiques à reconnaitre la victoire d’Alassane Ouattara…Quand on demande au peuple de voter, on respecte son choix’’, conseillera-t-il au clan Gbagbo. Mais, peine perdue ! L’arrivée de l’ancien président sud-africain, Thabo MBeki, dont la mission était de demander à Gbagbo d’arrêter sa comédie, a suscité beaucoup d’espoir chez les Ivoiriens mais finalement, elle n’accouchera que d’une illusion. En France, le parti socialiste, l’allié du parti de Laurent Gbagbo, le lâche: ‘’La Commission électorale indépendante et l’ONU ont annoncé la victoire d’Alassane Ouattara. Le président sortant se doit de respecter le choix du peuple et de tout faire pour garantir la paix civile’’, déclarera Martine Aubry, la première secrétaire dans un entretien accordé au JDD du 5 décembre2010. A l’extérieur comme à l’intérieur, les voix s’élèvent contre l’imposture et la dictature. Depuis New Delhi, en Inde, Nicolas Sarkozy, le président français de l’époque, demande ouvertement à Gbagbo de quitter le pouvoir : ‘’C’est à lui de choisir le rôle qu’il veut tenir dans l’histoire’’, menace-t-il avec diplomatie. En Allemagne, la Chancelière Angela Merkel ouvre le feu : ‘’Gbagbo doit accepter la volonté des électeurs de son pays et se retirer’’. Dans la foulée, les aventuriers FPI-LMP sont lâchés par l’Angola, leur plus grand soutien africain. Au sommet de la CEDEAO, le 7 décembre 2010, à Abuja au Nigeria, l’éminent Pr Séri Bailly et sa délégation n’ont pu convaincre les chefs d’Etats de l’Afrique de l’Ouest. Un cinglant revers qui aurait pu pousser le régime aux abois à comprendre que toutes les cartes étaient grillées. Mais, au lieu de cela, des ex-FDS, appuyées par les miliciens et les mercenaires venus du Liberia et de la Sierra Leone, entretenus par des pontes du FPI dont la plupart sont aujourd’hui libres et tranquilles grâce à l’humanisme d’Alassane Ouattara, ont préféré continuer dans le sang. De quoi peiner Ado : ‘’Ce qui me chagrine le plus, c’est l’insécurité dans laquelle vit la population ivoirienne. A Abobo comme dans d’autres quartiers des dizaines de gens ont été tués’’, avait-il regretté au moment où l’imposture du FPI faisait rage en Côte d’Ivoire. Malgré tout, et sûr de la victoire du RHDP, il a émis un vœu qui a été respecté par ses hommes, le 11 avril 2011, lors de la capture de Laurent Gbagbo, dans son bunker de Cocody. Une phrase courte mais chargée d’humanisme, prononcée à plusieurs reprises et qui a marqué tous les esprits : ‘’Je le préfère vivant’’, avait-il exigé avant même l’arrestation du dictateur. Mais, Ouattara ne s’est pas arrêté là. Au lendemain de la chute du faucon bleu, et alors que les miliciens et les mercenaires continuaient d’endeuiller ses partisans, le chef de l’Etat lancera un appel fort à s’abstenir de la vengeance. ‘’A toutes celles et tous ceux qui ont été victimes de pillages et de dégradations de leurs biens, je voudrais exprimer ma solidarité et les assurer que nous prendrons, bien évidemment, des dispositions pour leur dédommagement. Abstenez-vous de tout acte de vengeance et de représailles’’. Là aussi, au nom de la réconciliation, de la cohésion sociale et de la paix, et au détriment de la justice et du dédommagement promis aux victimes, Alassane Ouattara s’est lancé dans une profonde décrispation. Non seulement, il crée les conditions d’un retour paisible au pays des réfugiés et exilés pro-Gbagbo mais il fait libérer ceux qui sont incarcérés. On n’oubliera pas que quelques jours après leur capture, et pour les mettre à l’abri de toute tentative d’assassinat, Ouattara avait fait transférer le couple Gbagbo et une bonne partie de leurs proches au Nord: ‘’Si j’ai envoyé Gbagbo au Nord ainsi que son épouse, c’est pour des raisons de sécurité. A l’hôtel du Golf, nous n’étions pas à l’abri d’un assassinat. Jusqu’à leur jugement, ils sont en résidence surveillée dans des villages liés à ma famille. Quand j’ai demandé aux maires qu’ils aillent accueillir Simone Gbagbo, j’ai dit que c’était une sœur. Je lui ai envoyé une télévision. Je tiens à ce qu’ils ne soient pas logés dans de mauvaises conditions’’. Comment des gens à qui une telle protection a été offerte alors qu’ils ont commis de nombreux crimes de sang et crimes économiques, peuvent-ils se réjouir de la maladie de leur bienfaiteur, et pire, souhaiter sa mort ? Seuls les ingrats, les cupides, les cyniques et les insensés peuvent en être capables. Le comportement du FPI et ses appendices ne saurait se justifier car, même à son pire ennemi, on ne souhaite pas la mort, à fortiori…Cela donne en partie raison à tous ceux qui ont toujours estimé que

Ouattara a eu tort de leur préserver la vie ou qu’il leur accorde trop de faveur. Le choc que provoque cette attitude est si fort que des sentiments de vengeance étouffés par le chef de l’Etat refont surface. Or, si cela s’amplifie et éclate, personne ne pourra s’en sortir, même pas le FPI et les pro-Gbagbo qui jubilent à l’idée de voir le président de la République succomber à sa maladie.

 

 

Auteur :

Source :

Commentaires facebook

Mettez votre commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here