Le FPI se vide pour ne pas dire qu’il s’est vidé de son monde. Est-ce la conséquence de la politique de la chaise vide utilisée depuis la chute du régime des refondateurs ? Est ce la résultante de la position radicale emprunte d’émotion qu’a adopté la branche dure réfugiée au Ghana ? Toujours est il que la vérité est implacable, têtue et sans équivoque. Le FPI ne mobilise plus.
Le FPI ne mobilise plus si bien que les journaux bleus se sentent obligés de faire des montages de photos pour montrer Affi devant un public plus grand que celui qui l’a écouté Samedi. Le discours BLEU n’intéresse plus personne même pas leurs militants. Les hommes qui conduisent aux destinées de ce parti n’ont pas la stratégie, la méthode mais aussi le discours qui peut rencontrer l’assentiment des Ivoiriens, là où le pouvoir Ouattara s’est montré capable de relancer une économie sans âme à la suite de la crise postélectorale, le FPI est encore dans une posture de belligérants.
La convention du FPI tenue ce week-end a du se transformer en un lieu de danse qu’un rassemblement politique. La réflexion n’étant pas le premier atout du FPI, beaucoup d’observateurs se disent pas surpris. Comme le disait un homme de la scène politique Ivoirienne, on attendait une convention, on a eu droit à une prestation de danses. Le FPI et ses militants ne savent ils que danser ? Conclusion de cette convention, a part la rengaine habituelle qui est la revendication relative à la libération de Gbagbo, aucun autre point intéressant à se mettre sous la dent. Le FPI ne mobilise plus parce qu’à court d’idées et de leadership. Les militants fuyant une volonté affirmée de se battre se tournent vers d’autres horizons plus en harmonie avec leur réalité quotidienne. Le FPI, qui avait une opportunité de faire des propositions concrètes a raté l’instant t. La vie des Ivoiriens sur le long terme, une solution pour le chômage, des emplois ne se résument pas à la libération de Gbagbo. C’est tout naturellement que cette séance de danses s’est déroulée devant des gradins vides avec pour particularité la présence uniquement de ceux qui « mangeaient » pendant la période des vaches grasses.
Autres décors, autres revers pour le FPI, ce fut le meeting de Marcory-Koumassi. Là encore, les militants pour ne pas dire les miliciens du FPI ne sont pas sortis nombreux. Ont-ils été nombreux dans ce pays ? Non. Le FPI a toujours été un parti minoritaire avec un leader (Gbagbo) qui avait des ramifications dans l’opposition, donnant l’impression que ce parti mobilisait. A Marcory Affi a parlé seul. Dans son monologue, il s’est évertué à annoncer le retour du woody en Côte d’Ivoire pendant que l’assistance ayant été trompée depuis des mois se rend à l’évidence. Koudou sera jugé telle est la conséquence de la politique irréaliste de Gbagbo lui-même, perdant des élections de 2010 mais surtout de la politique arrogante et peu intelligente que le FPI a adopté pour solutionner son cas.
A quand la prochaine débâcle du FPI et d’Affi (en termes de mobilisation) afin de permettre aux techniciens des journaux bleus de faire appel à leur connaissance du logiciel « Photoshop » ?
En tout cas personne n’est dupe et tout le monde se rend à l’évidence…le FPI est en train de mourir de sa belle, lente et amusante mort.
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