Lementor.net a suivi une réunion de recadrage des militants RDR de la ville portuaire de San-Pedro, à 350 km d’Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Réunion tenue le samedi 15 février 2014 à la permanence locale du RDR, une bâtisse en bois, pour un si grand parti, de surcroit au pouvoir. Ce fut l’occasion pour les militants de la ville aux nombreuses sociétés et entreprises après Abidjan, de mettre le doigt sur les maux de leur parti sur le plan local, de dénoncer le désintéressement de la Direction du parti à leur endroit et de jeter un regard plein d’espoir sur la présidentielle de 2015. Malgré toutes leurs récriminations, ils sont d’accord sur l’essentiel : amener une seconde fois le Président Alassane Ouattara, au palais présidentiel en 2015.
C’est à 16 heures ce samedi 15 février 2014, au siège ou à la permanence du RDR local, un bâtiment en bois au quartier Séwéké 1, non loin de la gare routière, comme on en trouve dans le grand Bardot réputé grand bidonville, siège assez bien ‘’enclavé’’. Ce bâtiment en bois comporte une terrasse couverte, une salle de réunion d’une quarantaine de places et un bureau pour le ‘’Directeur du siège’’ et le permanent. Voilà donc planté le décor. Avec la suffocante chaleur qui sévit à San-Pedro malgré la proximité de la mer, c’est à la terrasse que s’est tenue la réunion. D’entrée, le Départemental Silué donnera l’ordre du jour en cinq (05) points : – les informations, – le CR des rencontres d’Abidjan, – la situation du parti au plan local, – la rentrée politique RDR San-Pedro et – Divers. Durant 30 minutes, Silué Zonlewa échangera d’abord les informations avec les militants et fera un compte rendu des réunions qu’il a eu à Abidjan, à la Direction du parti. A travers son compte rendu, relatif aux récriminations des militants, il annoncera que la Direction du parti dit « avoir beaucoup fait pour les militants », phrase qui a eu pour effet de décupler le courroux des militants. Durant 3 heures et 15 minutes, un chapelet de griefs aussi bien à l’endroit du Secrétaire Départemental que de la Direction du parti, a été égrené.
San-Pedro abandonnée et oubliée
« Il n’est pas normal qu’un parti politique qui a gagné les élections, ne puisse pas descendre à la base pour dire « merci ». Cela fait trois (03) ans aujourd’hui ». C’était le premier d’une série de récriminations. Le SD Silué, de par sa position de député et de représentant de la Direction du parti, était, pourrait-on dire, seul contre tous. A chaque grief, il essayait d’apporter une réponse afin d’atténuer la colère des militants. Ainsi concernant le « merci » du parti, il dira : « Pour le merci, le Président n’a pas oublié les militants. Il a envoyé ses collaborateurs dans toutes les régions pour le faire. C’est le Ministre Adama Bictogo qui a été désigné pour la mission de San-Pedro. Je l’ai relancé à plusieurs reprises et il n’est pas encore venu à San-Pedro pour accomplir sa mission ». Trois (03) ans après, sont-ils convaincus de cette explication ? « Il ne faut pas qu’on nous dise que « le RDR a beaucoup fait ». En ce qui concerne San-Pedro, qu’a fait le RDR ? Aucun jeune n’a bénéficié du RDR, que ce soit au niveau des concours ou des nominations. Quelle femme à San-Pedro, a eu un projet, quel jeune en a eu, zéro ? Même nos enfants qui ont des diplômes et qui passent des concours, on leur demande de l’argent. Qu’on ne nous dise pas « beaucoup a été fait ». Les Conseils d’Administration du Port Autonome et du Conseil Café Cacao ont été mis en place. Il y a combien de cadres du RDR ? Rien n’a été fait à San-Pedro ». La température montait, montait avec la chaleur ambiante.
Déficit de communication et méthode de travail
Le Secrétaire Départemental lui non plus, n’a pas été épargné. Ses collaborateurs lui reprochent son manque de communication et sa méthode de travail. « Il n’est pas normal que le Départemental ait des informations qu’il ne partage pas avec ses proches collaborateurs. Au cours des réunions, comme le militant de base, nous posons la question pour en savoir d’avantage. Ce n’est pas normal », clament-ils.
Le travail de terrain des Commissaires politiques ignoré
Pour se faire entendre, les Commissaires politiques soutiennent : « Les Commissaires politiques ne sont jamais appelés à la Direction du parti pour échanges. Les Secrétaires départementaux sont des superviseurs. Ce sont les Commissaires politiques, avec les secrétaires de section qui sont sur le terrain. Ce sont eux qui doivent souvent, dans des échanges avec la Direction, donner le pouls de certaines localités, vécu qui n’est pas toujours dans les rapports officiels. Ils ne sont jamais appelés à la Direction pour un merci pour le travail abattu. Les commissaires politiques sont totalement ignorés ». Pour espérer être entendu, ils disent qu’au cours des cérémonies officielles, toutes les vérités ne sont pas dites. Ce qui n’est pas normal car il faut que tout soit su pour trouver solutions. Un Commissaire politique donne un exemple de réponse d’un Secrétaire de section : « Nous sommes au pouvoir. Je vais encore prendre mon argent pour établir des convocations afin de tenir des réunions et pour dire quoi ? ». « Il n’est pas normal que le Départemental soit à huis-clos à Abidjan pour dire après les élections, « on travaille ». Ce sont les Commissaires Politiques qui vivent au quotidien la souffrance des Secrétaires de section », concluront-ils sur cet aspect.
Dangers d’une abstention massive
Pour demeurer dans la logique du « tout doit être dit et su », les militants ont évoqué leur crainte relative à l’abstention de militants et sympathisants. « L’abstention risque de nous coûter très cher si rien n’est fait. Exemple : au quartier Soleil où il y a 5000 votants, en majorité de notre bord, il y a eu 800 personnes qui ont voté. 4 200 sont restés à la maison. Pourquoi ? ». « Ne faut-il pas chercher à savoir les raisons de la situation avant qu’elle ne constitue un réel danger ? », s’interrogeront-ils.
Tous pour un sursaut collectif en prévision de la victoire d’Alassane en 2015
Malgré toutes les récriminations, les militants de San-Pedro sont à l’unanimité, d’accord sur l’essentiel : la réélection du Président Alassane Ouattara en 2015. Pour cela, ils se disent confiants. Cependant, ils souhaitent que la Direction de leur parti vienne à San-Pedro pour rattraper ce qui peut être rattrapé dans l’immédiat afin de relancer la machine de la remobilisation car « 2014, c’est déjà l’année de la précampagne », soutiennent-ils.
Trois Questions Au Secrétaire Départemental …. Secrétaire Départemental Silué Zonlewa
Silué Zonlewa, Secrétaire Départemental et député à l’Assemblée Nationale, s’est prêté aux questions de Lementor. Entretien :
Lementor : Départemental Silué Zonlewa, comment se porte le RDR dans le département de San-Pedro. L’état des lieux ?
Silué Zonlewa : C’est une aubaine pour moi de parler du RDR à San-Pedro. Relatif à l’état des lieux, nous pouvons nous situer sur deux périodes. Pendant la période avant les élections, le RDR San-Pedro a vraiment fait ses preuves. Depuis la création du parti jusqu’aux élections, l’implantation a été totale, l’animation a été totale, l’encadrement a été totale. Tout cela a été couronné par les grands rassemblements à l’occasion de la visite du Président Alassane Ouattara, ici à San-Pedro. Après les élections, vous savez que les élections laissent toujours quelques séquelles, il y a eu des incompréhensions, des malentendus, des désaccords qui ont marqué cette période. Aujourd’hui, il est question que nous puissions nous retrouver pour faire l’état des lieux et voir ce qu’il y a lieu de faire. Nous constatons que les structures sont là, les animateurs sont là, la volonté est là, sauf que beaucoup de gens se plaignent. Surtout les jeunes et les femmes du fait qu’ils ne sentent pas encore le pouvoir pour lequel ils ont lutté. Ils disent avoir l’impression que ce pouvoir là ne tient pas compte de ce qu’ils ont fait pour que nous puissions arriver où nous sommes. Les jeunes grognent beaucoup parce qu’ils n’ont pas de travail et les femmes aussi, pour les mêmes raisons. Même les responsables pensent qu’on devrait faire un clin d’œil aux cadres locaux du parti pour différentes promotions dans les nominations. C’est ce que je constate. Sinon, la volonté est intacte.
LM : Les nombreuses récriminations des militants vous rassurent-elles pour le futur ?
SZ : En guise de perspective, nous pensons qu’il faut faire entendre le son que nous avons entendu ici. Dire à la Direction du parti que le problème de l’emploi se pose avec acuité dans notre localité. Cela est d’autant plus difficile à comprendre quand on a beaucoup d’usines, beaucoup d’entreprises ici. Donc il faut que la Direction puisse, pas forcément en créant de nouveaux emplois au niveau d’Abidjan, mais agir de sorte que, les entreprises qui sont nombreuses ici dans notre localité, puissent prendre quelques jeunes, chacune à son niveau. Il faut que nous puissions les aider à bien vivre, à vivre décemment. Après avoir fait l’état des lieux, j’ai décidé de relancer réellement la machine du parti en commençant par des rencontres avec les différentes structures. Avec le Conseil Départemental, avec les Secrétaires de Section, avec le RJR, avec le RER, avec le RFR, avec la CTE et avec le Comité des Sages. Nous négligions ceux-là alors qu’ils peuvent aider à régler certaines situations. Nous allons aller un peu partout dans le département. Parce que lorsque nous tenons des réunions, souvent ceux qui sont en Sous-préfecture ne sont pas au même niveau d’information que nous. Nous irons donc dans le département, nous irons à Grand-Béréby, faire en sorte que les messages de remobilisation puissent être lancés et compris.
LM : Pour 2015, que promet le RDR San-Pedro pour la réélection du Président Alassane Ouattara ?
SZ : Les militants ont une vision très claire des enjeux des futures élections. En 2014, nous sommes déjà dans la période de la précampagne. Tout le monde est d’accord que malgré tout, nous devons nous mettre au travail pour que le Président Alassane Ouattara soit réélu. Nous avons compris que, même en parlant de RHDP, il faudrait que nous comptions sur nous-mêmes. Parce que lorsque plusieurs familles se mettent ensemble, celle qui a plus de force, c’est elle qui est considérée. Nous allons dans ce sens pour faire en sorte qu’au RHDP, nous ayons le poids qu’il faut. Nous voulons qu’à travers notre travail, qu’on comprenne que même seuls, nous pouvons faire élire le Président Ouattara. C’est vrai que nous souhaitons que l’option que le Président aura prise, nous puissions tous aller dans ce sens mais nous pouvons le faire élire. C’est un engagement que nous prenons. Nous voulons surtout améliorer nos résultats du mandat en cours. Le Président peut compter sur nous.
Panel : Réactions De Quelques
Diomandé Vassindou, Commissaire politique San-Pedro Sous préfecture :« Tout le monde est fâché mais tout le monde dit « On veut la victoire d’Alassane »
Je crois que tout a été dit car on avait tellement besoin de cela. Ce qui a été dit ce jour par les militants, nous rassure. Parce que tout le monde est fâché mais tout le monde dit « On veut la victoire d’Alassane ». Donc nous allons mettre la balle dans le camp de la Direction du parti. Parce qu’il n’est pas normal que notre jeunesse puisse être dans cet état là aujourd’hui. C’est ce que les militants ont décrié. Cela ne va pas nous empêcher d’avancer. Cependant, nous au RDR à San-Pedro, nous avons besoin de beaucoup de choses. De beaucoup de choses afin que nous puissions nous réorganiser. Nous avons quelques élus avec nous, mais cela ne suffit pas. A côté de ceux-là, on aurait souhaité quelques nominations. Des cadres du parti nommés à des endroits où ils pourraient aider les militants. Sinon quand je regarde l’équipe qui entoure nos élus, ce sont des nouveaux. Ce sont des gens qui sont venus pour manger. Lorsque nous marchions sur le goudron, nous battions le pavé, on ne les connaissait pas. C’est eux qui vont aider nos militants ? Allez voir la mairie de San-Pedro. Il y a 6 Adjoints au maire dont trois (3) du FPI, un (01) du RDR, un (01) du PDCI et un(01) de l’UDPCI. Sur les 34 conseillers, le FPI compte dix (10). Est-ce cela une municipalité RDR ?
Doumbia Noumory, Commissaire politique Grand-Béréby: « C’est la réélection du Président Alassane qui nous est à l’esprit »
Nous venons de nous rencontrer et à l’unanimité, nous avons décidé de repartir sur de nouvelles bases. Aujourd’hui, c’est la réélection du Président Alassane qui nous est à l’esprit. C’est qui est la priorité aujourd’hui. Je souhaiterais que la Direction du parti nous aide dans ce sens. En tant que Commissaire en Sous-préfecture, il faut que la Direction fasse quelque chose pour la Sous-préfecture parce que notre situation est un peu plus difficile. Les distances sont très grandes entre les localités. Chez moi par exemple, le dernier village se situe à plus de 80 km du chef lieu de Sous-préfecture. Il y a un travail énorme à faire et il faut que la Direction du parti nous soutienne. Dans ma localité, il n’y a pas d’élu RDR. J’ai été candidat mais ça n’a pas marché. Je suis cependant dans le conseil municipal mais tout le monde sait ce que représente un conseiller municipal. Nous comptons beaucoup sur la Direction du parti, surtout sur le Président de la République. Quelles que soient nos difficultés, nous nous sommes mis d’accord sur l’essentiel : la réélection du Président Alassane Ouattara.
Fofana Siramana, Secrétaire de Section, responsable de la Sécurité du RDR: « Il y a une très grande frustration au niveau des militants »
Pour la réélection du Président Ouattara, il n’y a pas de problème en ce qui nous concerne, il faut se le dire. Nous allons élire Alassane en 2015, sans aucun doute. Cependant ici à San-Pedro, il faut le dire, il y a une très grande frustration au niveau des militants. Parce qu’après les élections, personne n’a approché jusqu’à ce jour, les militants pour les entretenir un tant soit peu. C’est difficile ! Sincèrement, c’est difficile. Il faut se dire la vérité, tant que la jeunesse n’a pas de boulot, il y a problème. Aujourd’hui à San-Pedro, malgré la frustration, il faut tirer le chapeau au RJR qui ne fait qu’à tenir la maison jusqu’à présent. Pour cela, quand j’entends des responsables dire qu’il faut que la jeunesse leur écrive d’abord avant de tenir des réunions, cela me désole. Il faut qu’on arrête cela. Laissez la jeunesse travailler en attendant que les petits problèmes soient résolus. Pour l’arrivée d’Amadou Soumahoro, qu’il attende d’abord qu’on finisse de bien nous organiser.
Diomandé Falikou, Secrétaire de Section Colas: « Si les deux élus de San-Pedro sont d’accord, les choses iraient au mieux »
Je n’ai pas grand-chose à dire à part qu’à San-Pedro, les jeunes ont trop soufferts. Et le RDR lui-même, les abandonne dans les rues. On tient des réunions et on ne sait pas à qui s’adresser pour résoudre ce problème de la jeunesse. Avec les réunions que nous commençons à tenir avec le Départemental Silué, si les deux élus de San-Pedro sont d’accord, les choses iraient au mieux. Et ça, c’est notre prière. Que Dieu fasse que les deux ténors du RDR s’entendent pour que l’avenir soit meilleur pour tous.
Sylla Bangaly Habib, Vice-président RJR communal: « En réalité, nous les jeunes, nous souffrons car aucune porte de sortie »
En ce qui nous concerne nous jeunes, nous avons commencé à nous organiser pour les élections de 2015. En réalité, nous les jeunes, nous souffrons car aucune porte de sortie. Nous sommes en chômage. Notre problème est de défendre le bien être de la jeunesse. Nous continuons de nous organiser. Cette organisation ne peut pas nous empêcher de penser à l’élection du Président Ouattara. Cependant, je souhaite que la Direction du Parti et la Direction locale du parti se retrouvent avec nous, pour discuter. Comment essayer de nous caser. Qui dit parti politique, dit jeunesse. Cette jeunesse qui est son fer de lance. Pour les élections municipales et régionales locales, il y a eu des problèmes. Le conseil municipal est composé avec une équipe du FPI. Nous les jeunes du RDR, nous ne nous reconnaissons pas dedans. Nous n’y avons ni avantage, ni avancée. Le conseil régional, on nous dit que c’est RHDP. Mais quand on fait une analyse, c’est archifaux. Nous demandons à la Direction locale d’être franche avec nous. Et un appel à la Direction du parti pour se pencher sur la situation des jeunes de San-Pedro. Malgré tout, nous promettons que nous allons faire gagner le Président Ouattara aux élections de 2015.
Dosso Namory, Commissaire politique communal: « Si nous avons des postes de responsabilité, nous pouvons aider les militants »
Cette réunion a été une très bonne rencontre parce que les militants se sont vidés. Ils ont dit ce qu’ils avaient à dire et cela est très important. Il faut qu’on accepte de s’autocritiquer pour pouvoir avancer. C’est vrai aujourd’hui, les gens disent que la Direction du parti a abandonné les militants de l’intérieur, qu’aucune politique n’est faite à leur endroit. Que tout est focalisé à Abidjan. En réalité, on ne sent rien par rapport aux militants de San-Pedro, quant à leur émergence. Ce qui est certain, c’est qu’en 2015, le Président Alassane Ouattara va passer haut les mains. Avec l’appui du PDCI et d’autres partis alliés, je pense que l’affaire ne sera pas aussi compliquée. Il faudra que la Direction sensibilise les militants de l’intérieur, je ne parle pas de San-Pedro seule. Quelle est la politique visible qui est menée en direction des militants de l’intérieur, même les décorations ? La balle est donc dans le camp de la Direction du parti. Il suffit d’interroger le Départemental, certains de ses collaborateurs « Qu’est ce qu’il faut pour la jeunesse, pour les femmes et des cadres de San-Pedro ? ». Nous avons les idées. Si nous avons des postes de responsabilité, nous pouvons aider les militants qui se sont battus dans les situations difficiles en donnant leurs poitrines. Ce qui est sûr, le Président Alassane Ouattara peut compter sur le RDR San-Pedro.
Soro Sidi, membre du Conseil Départemental: « Il faut donner de l’espoir aux jeunes en leur trouvant du travail pour que le militant ait envie de se battre encore et encore »
Nous venons d’une réunion au cours de laquelle, les militants ont pu présenter les difficultés qu’ils ont au quotidien, difficultés qui sont d’ordre social. Surtout l’insertion des jeunes dans le tissu économique. Nous pensons que le parti ne fait pas assez pour San-Pedro, ne fait pas assez pour insérer la plupart de ceux qui ont fait des efforts pour que le RDR soit au pouvoir aujourd’hui. C’est un constat amer. Ce que nous souhaitons aujourd’hui, c’est qu’on change le fusil d’épaule parce qu’il faut préparer les élections à venir. On parle de remobilisation mais si quelque chose n’est pas faite pour soulager les militants, je pense que cette remobilisation sera difficile. Il faut donner des signaux forts aux militants pour que cette remobilisation que nous souhaitons de tous nos vœux, se réalise dans de bonnes conditions. Il faut donner de l’espoir aux jeunes en leur trouvant du travail pour que le militant ait envie de se battre encore et encore. Cela, pour que le second mandat du Président Ouattara soit issu d’une victoire du RDR avant d’être la victoire du RHDP.
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