En Détention En Côté d’Ivoire : Blé Goudé En Campagne Pour La CPI

0
12

Le «général de la rue» manœuvre pour son transfèrement à la Haye afin de rejoindre son leader, Laurent Gbagbo qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Lui qui vient de poser l’acte, contre toute attente, qui inéluctablement lui offrira le billet des geôles de la Cour Pénale Internationale (CPI). Celui qui creuse une fosse, y tombera; et la pierre retournera sur celui qui la jette dans le ciel la nuit. Cette sagesse africaine, est bien le triste dessein que poursuit, peut on dire, Charles Blé Goudé. Par des post via koaci.com et les réseaux sociaux, le dimanche dernier, des fausses images montées en épingle comme un tissu de mensonges, du « général de la rue », ont vite fait de faire le tour du monde, et relayées, par les quotidiens de la place, dans l’intention saugrenue de dénoncer une véritable fausse probable pénible condition de détention. Mais le montage grotesque a manqué de tacs. Des détenus dans des conditions exécrables qui portent des caleçons américains flambant neufs. Mais, cela n’est que l’arbre qui cache la forêt. Car, cette communication, in fine, malgré l’opposition des autorités ivoiriennes, va certainement conforter la position des juges de la CPI qui persistent sur l’éventuel transfèrement de l’ex chef de la galaxie patriotique. Tandis que les autorités ivoiriennes veulent que le chef des «jeunes patriotes» réponde de ses actes devant les juridictions ivoiriennes, Blé Goudé, lui, travaille à répondre de ses actes devant la justice internationale. Cette campagne pour la CPI, de l’ancien proche de Laurent Gbagbo, va peut être mettre fin au bras de fer entre les autorités ivoiriennes et la CPI. En effet, Silvia Fernández de Gurmendi, juge unique de la Chambre préliminaire, le 30 septembre 2013, a levé les scellés sur un mandat d’arrêt contre Charles Blé Goudé, initialement émis le 21 décembre 2011. Rendant ainsi public un mandat d’arrêt; de quatre chefs de crimes contre l’humanité, à savoir meurtre, viol, persécution et autres actes inhumains, commis entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011. Le juge Silvia Fernández de Gurmendi, dans sa décision datée du 2 décembre 2013, ordonne au greffier de la Cpi de rappeler à la Côte d’Ivoire son obligation d’exécuter la demande de transfèrement de Charles Blé Goudé. Dans un communiqué officiel, le gouvernement ivoirien, via son porte-parole, Bruno Koné, a déclaré « prendre acte » de cette décision. La réponse des autorités ivoiriennes sera « communiquée le moment venu » à la CPI, a-t-il observé. Dans la même décision, le juge unique de la Chambre préliminaire 1 accorde un délai aux autorités ivoiriennes pour fournir leurs observations dans le dossier « Charles Blé Goudé » : elles ont jusqu’au lundi 13 janvier 2014, au plus tard, pour présenter leurs observations sur le statut de la mise en œuvre de la demande d’arrestation et de remise du suspect. Le 13 janvier dernier, dans ses observations concernant la demande d’arrestation et de remise de Charles Blé Goudé, à la CPI, la Côte d’Ivoire avait prié «la Chambre préliminaire I de faire droit au sursis à l’exécution de cette demande de transfèrement, car des poursuites internes étaient en cours». Les conseils de l’Etat de Côte d’Ivoire Me Jean-Pierre Mignard et Jean-Paul Benoît avaient également prié la Chambre préliminaire I de « fixer au 13 avril 2014 la date de clôture du sursis à exécution ». La Cour pénale internationale (CPI) a rejeté, lundi 03 mars dernier, la demande de sursis formulée par la Côte d’Ivoire à propos de Charles Blé Goudé et a exigé le transfert à la Haye de l’ex-leader des jeunes proches de l’ancien Chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo. « La Côte d’Ivoire doit d’abord décider d’accéder à la demande de remise à la Cour et après l’accomplissement de cette obligation, consulter la Cour en vertu de l’article 89 (4) du Statut de Rome. Et cela pour voir si M. Blé Goudé faisait l’objet de poursuites en Côte d’Ivoire pour un crime différent de celui pour lequel sa remise à la Cour est demandée », indique la décision rendue, lundi, par la Chambre préliminaire I de la CPI.
Le montage de toute pièce à travers l’image visiblement fausse d’un prévenu détenu dans des conditions exécrables participe à conforter son départ pour la Haye.

 

 

Auteur :

Source :

Commentaires facebook

Mettez votre commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here