Abidjan, 13 mars (AIP) – L’organisation de la huitième édition du Marché des arts du spectacle d’Abidjan (MASA) a été émaillée de nombreux écueils mais a aussi enregistré de nombreux points de satisfaction dont la dimension festivalière de l’événement et la participation record de 226 diffuseurs contre une dizaine lors des précédentes éditions, a estimé, mercredi à Abidjan, son directeur général, le Pr Yacouba Konaté, lors d’une conférence de presse au siège de l’institution.
« L’organisation de ce MASA était un défi et ce défi a été relevé. Jusqu’au 25 février, nous n’avions pas encore reçu l’argent promis par les partenaires alors que l’ouverture était programmée pour le 1er mars.
Nous l’avons organisé avec toutes les difficultés que nous savions qui allaient subvenir. C’est la preuve que le MASA ne sera pas délocalisé ailleurs, qu’il est de retour et que nous tiendrons compte des difficultés que nous avons eues, pour les corriger en vue du grand retour du MASA », a déclaré M. Konaté entouré de son équipe.
Décaissement tardif des fonds par les partenaires, « à moins d’une semaine de l’ouverture », mauvaise communication autour du nombre de places mises à la disposition des organisateurs qui ne disposaient que de la moitié du stade Houphouët-Boigny pour la cérémonie d’ouverture, scepticisme des annonceurs qui doutaient de la tenue effective de l’événement, « caprices d’artistes avec des exigences maximalistes », défection ou arrivée tardive de certaines troupes, sont quelques uns des échecs relevés par M. Konaté.
« Ces difficultés sont à la base de la déprogrammation de certains spectacles », a-t-il indiqué, relevant qu’en ce qui concerne l’hébergement, la prolongation du séjour du Roi du Maroc les a obligés à se tourner vers des hôtels dispersés. Ce qui a créé d’énormes difficultés de logistique et de coordination des activités.
Toutefois, ces difficultés ne devraient pas éclipser les nombreux points de satisfaction, a-t-il noté, se félicitant notamment de l’occupation de l’ensemble des stands du Village MASA « dès le premier jour », du succès des défilés de mode de 50 stylistes et mannequins émergents, de la foire gastronomique « l’une des meilleures expériences de ce MASA », de l’ouverture du festival aux tout-petits dont « plus de 4.000 ont inauguré le début de l’affluence des spectateurs qui ne s’est plus arrêtée après les hésitations des premiers jours ».
L’un des autres points dont il s’est dit grandement satisfait concerne la délocalisation du MASA qui s’est rapproché des populations sur plusieurs sites aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays, notamment à Bouaké, où 40.000 spectateurs ont assisté aux deux concerts, à Grand-Bassam et à Adzopé.
« Dans ce MASA off, 91 artistes se sont produits dans plus de 300 spectacles », a-t-il fait savoir.
Environ 226 diffuseurs ont effectivement répondu présent là où ils étaient à peine une dizaine lors des éditions précédentes. Des contrats ont été déjà signés et beaucoup d’autres en négociation, a-t-il relevé, sans donner de chiffres.
Les visiteurs du site dédié à la musique au Palais de la culture sont passés de 1000 à 1500, au début, pour atteindre les 10 000, voire 15 000 chaque soir, a-t-il ajouté, promettant « un meilleur festival la prochaine fois avec la rénovation du Palais de la culture et si le budget est bouclé assez tôt ».
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