L’exil Ne Se Justifie Plus

0
26

«On n’arrêtera personne à l’aéroport. Et personne ne sera arrêté à la frontière dans le cadre d’un retour. Tous les exilés qui veulent rentrer, peuvent rentrer», avait déclaré récemment à la presse, Hamed Bakayoko, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, suivant une orientation claire du chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Après une telle sortie des autorités d’Abidjan, en principe, rien ne devrait justifier aujourd’hui qu’un Ivoirien refuse de rentrer dans son pays pour venir jouer le rôle qui est le sien dans la reconstruction. Malheureusement, des articulateurs de la peur et de la manipulation refusent de faire une saine appréciation de la réalité du moment. Les casus bellis pro-Gbagbo, qui ont très tôt pris la fuite avec les premiers éclats d’obus de la crise postélectorale, continuent de rester sourds à tous les appels et mains tendues des autorités d’Abidjan à la paix, à la réconciliation et à la reconstruction. S’il faut reconnaître que la situation sécuritaire du pays était alarmante aux lendemains de la chute de Laurent Gbagbo en 2011, aujourd’hui, à moins d’être habité par la mauvaise foi, une évolution très positive est globalement constatée sur le terrain. La météo sécuritaire est même au beau fixe. A preuve, le président du FPI, Pascal Affi N’guessan, libéré provisoirement depuis le mois d’août dernier, parcourt le territoire ivoirien sans la moindre répression du pouvoir en place et ce, malgré les véhémences et autres diatribes contre le gouvernement lors de ses prises publiques de parole. Mieux, tout ou presque sur l’ensemble des revendications du FPI ont trouvé des solutions. Entre autres, le désarmement, l’encasernement et la réinsertion des ex-combattants, la restitution des biens illégalement occupés, la sécurisation des sièges des partis politiques, la libération des détenus de la crise postélectorale, le dégel des avoirs, etc. Par ailleurs, dans le cadre du dialogue républicain, le gouvernement ivoirien et une partie des colombes du front populaire ivoirien se sont accordés sur les modalités d’un retour massif de tous les exilés. Ceux qui sont rentrés ne sont nullement inquiétés, ils ont repris du service dans l’administration pour ceux d’entre eux qui étaient dans la Fonction publique. Qu’Assoa Adou, Koré Moise, Hubert Oulaye, Lazard Koffi Koffi et bien d’autres encore choisissent volontairement de rester au pays de Nkruma alors que rien ne les y oblige, ressemble fort bien à l’acte du dernier roi libre du Djollof Albouri Ndiaye : c’est-à-dire choisir délibérément l’exil. Il faut arrêter de donner dans la manipulation. Rien et absolument rien dans le climat de paix et de cohésion qui se conforte davantage chaque jour, ne plaide en faveur de l’exil. Chaque jour, l’on enregistre dans la plus grande sérénité des retours d’exilés qui s’effectuent dans la plus totale indifférence d’une population ivoirienne qui semble, dans son ensemble, comprendre que le train du développement du pays, sous l’ère Ouattara, avance à grande

Auteur :

Source :

Commentaires facebook

Mettez votre commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here