Charles Blé Goudé : L’histoire D’un Homme Violent

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Charles Blé Goudé, au-delà de la violence qu’il incarne et a propagé à travers la Côte d’Ivoire, serait-il aussi un adepte du faux et usage de faux ? Pour preuve, son identité est mise en doute. Charles Blé Goudé ne serait pas né le 1er janvier 1972 à Niagrahio, comme soutiennent certains de ses biographes mais en 1959 à Kpôgrobré dans la région de Gagnoa. Identité truquée, Licence contestée, image de prisonnier enchainé sur son lit d’hôpital, tout y passe. Selon certaines sources, c’est dans la clandestinité qu’il aurait passé le baccalauréat série A1, en 1991 alors qu’il était régulièrement inscrit en classe de terminale A. il va par la suite, obtenir une licence qui va faire beaucoup de bruit car jugée frauduleuse. Une dizaine d’années pour obtenir une licence d’anglais, en trichant alors qu’il ne faut que trois (03) ans. Voici là, quelques facettes de l’homme Blé Goudé.

Multiples sobriquets ou noms de guerre

Général de la jeunesse, Général de la rue, Gbapê, le Libanais, Blé la machette, le Buffle ou Génie du Kpô, tels étaient les sobriquets de l’homme. Il y en a surement d’autres, l’homme ayant mille secrets et mille facettes. N’avait-il pas obtenu une carte nationale d’identité béninoise avant de se faire cueillir comme un fruit mur ? C’était encore lui, Armand Dossévi, enregistré sous le n°1009579837 BEN1122889 M738708 de la carte d’identité établie le 07 octobre 2011 au Bénin.

Les hauts faits du Génie du Kpô

Charles Blé Goudé, leader charismatique des Jeunes Patriotes et homme très introduit chez Laurent Gbagbo, a marqué son passage de hauts faits tristement célèbres. En septembre 2002, lors du déclenchement de la rébellion, il suspend ses études en Angleterre pour regagner Abidjan pour participer à la crise politico-militaire en Côte d’Ivoire. Et en décembre 2010, il incite les patriotes à se soulever tout en leur distribuant des armes. L’homme incarne la violence depuis longtemps. Il instaure la violence à l’université et à l’école lorsqu’en1998, il est porté à la tête du FESCI par l’ensemble des élèves et étudiants pour un mandat de deux ans. La FESCI est née dans le sang, celui de Thierry Zébié dont la tête fut écrabouillée par des briques à la cité universitaire de Mermoz. Depuis son passage, l’école ivoirienne est sujette à d’interminables crises. C’est sous lui que la machette fit son entrée à l’université, d’où son autre sobriquet de Blé la machette. Au plus fort de la crise, on le revoit avec l’arrivée au pouvoir de Laurent Gbagbo, il crée l’Alliance des jeunes patriotes pour le sursaut national et en devient le président et à la faveur de la rébellion armée du 19 septembre 2002, il crée le Congrès des Jeunes Panafricains (COJEP) et devient le président de l’alliance des Jeunes Patriotes, un groupe de miliciens à la solde du régime de Laurent Gbagbo. Ces jeunes à la triste réputation, ont confondu les termes « patriotisme » et « nationalisme » pour en faire   ‘’ qui n’est pas avec Laurent Gbagbo, n’aime pas la Côte d’Ivoire, sinon, n’est pas ivoirien’’. Avec cette crise, Blé Goudé devient un véritable seigneur de guerre. La violence sous toutes ses formes devient sa marque déposée politique. Acharné partisan de la pensée unique et adorant le populisme, on le voit partout s’échinant à  haranguer des foules de jeunes ignares. Il ne peut s’exprimer sans faire de grands gestes saccagés,  sans vociférer à travers une voix rauque qui est imitée par ses suiveurs et sans injurier qui que ce soit.

L’incarnation du militantisme sanguinaire

Propagandiste de Laurent Gbagbo, Blé Goudé est l’incarnation du militantisme sanguinaire. Il arme  des milliers de jeunes, de kalachnikovs pour une guerre civile en Côte d’Ivoire. Alors Ministre de la Communication, Guillaume Soro a été attaqué à la RTI où il échappa de justesse à un lynchage des jeunes patriotes de Blé Goudé. Pour s’opposer au lancement des audiences foraines, Blé Goudé a envoyé ses jeunes patriotes, mener des actions subversives sur toute l’étendue du territoire nationale. Empêchant des milliers de ressortissants du Nord de se faire identifier, sous le fallacieux prétexte qu’ils n’étaient pas ivoiriens mais des fraudeurs de la nationalité ivoirienne. Afin d’avoir les mains libres pour mener à bien leur sale besogne, Blé Goudé avait appelé ses partisans à descendre dans les rues d’Abidjan et à exiger le départ des casques bleus de l’ONU et des soldats français de la force Licorne. Car Blé Goudé a toujours présenté le conflit comme une guerre d’indépendance de la Côte d’Ivoire contre son ancienne puissance coloniale.  Faisant fi de l’incident diplomatique, les partisans et sympathisants de l’Alliance pour le sursaut national de Blé Goudé iront jusqu’à empêcher pendant plus de 45 mn, M.  Dominique de Villepin, à sa sortie d’audience avec Laurent Gbagbo au palais présidentiel d’Abidjan en Janvier 2003. Suite à la destruction de la totalité des aéronefs de l’armée de l’air ivoirienne par l’armée française  en novembre 2004, Blé Goudé s’en est vivement pris à la France dans un discours télévisé, incitant des dizaines de milliers de jeunes gens en colère à descendre dans les rues. Il s’en est suivi le pillage des maisons et des entreprises des expatriés français. N’oubliant pas la presse, Blé Goudé a également encouragé les attaques contre les journaux et journalistes proches de l’opposition qui osaient écrire autrement. Des journaux furent d’abord déchirés dans les kiosques, puis empêchés de vente pour se terminer par l’attaque de certains sièges dont celui de Le Patriote. Sa dernière trouvaille fut le fameux « Article 125 » qui signifie « 100 F pétrole + 25 F allumettes ». La bestialité des patriotes atteignit son plus haut sommet lorsqu’ils brûlaient vivants, des êtres humains. Sous les patriotes de Blé Goudé, l’homme était devenu un objet. Suite à la crise postélectorale, l’ex président Laurent Gbagbo a été arrêté et transféré à la Cour Pénale Internationale (CPI) à La Haye en Hollande. Aujourd’hui, c’est le tour du président du COJEP, Blé Goudé de rejoindre bientôt la Haye. Selon des sources bien introduites, le Général des Jeunes patriotes était payé par la présidence sous Laurent Gbagbo. Il disposait d’une suite à l’Hôtel Ivoire et ne se déplaçait jamais sans gardes du corps au service de la République.

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