Vue l’importance de l’opération du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH), vue l’engouement constaté après quelques moments d’hésitation et vus les problèmes techniques auxquels sont confrontés les agents sur le terrain, comme le sollicite le Secrétaire Exécutif du PDCI-RDA, Maurice Kacou Guikahué, ne serait-il pas opportun de décider d’une prolongation de la fin de l’opération du (RGPH 2014) qui doit s’achever à la fin du mois d’avril ? Il faut reconnaitre que l’opération a commencé timidement pour plusieurs raisons. L’information et la sensibilisation n’ont pas atteint les populations au même rythme dans les différentes régions du pays. Sans oublier le mot d’ordre de boycott lancé par le FPI et toutes les rumeurs autour qui, lentement s’estompent pour laisser éclater la vérité aujourd’hui. Des personnes qui au premier contact des agents, avaient refusé de les recevoir, peuvent se raviser et accepter de les recevoir, ayant compris le bien fondé de l’opération. Il faut noter que des agents nous ont confié un ensemble de difficultés auxquelles ils sont confrontés. Lorsqu’ils arrivent dans des familles, le chef de famille trouvé sur place, leur demande de repasser après car il n’est pas prêt à les recevoir. Les recevront-ils quand ils repasseront ? D’autres leur ferment simplement leurs portes. Pour ceux qui leur ouvrent les portes, d’autres difficultés. Le grand nombre de personnes à recenser par famille par rapport au nombre de questions : de six (06) à près de vingt personnes. Nul n’ignore le grand nombre de personnes qu’on peut découvrir dans une famille ivoirienne. Ce qui fait que l’agent passe beaucoup plus de temps que prévu dans un foyer. Ainsi dans la journée, pendant que des plus chanceux recensent plus de 10, 20 familles, certains ne font que la moitié. Cette lenteur involontaire des agents est à prendre en compte à l’épreuve du terrain. Toujours à l’épreuve du terrain, certaines zones sont difficilement accessibles. Il faut donc tenir compte des difficultés des agents pour y accéder. Tenant compte de tout cela, en retenant toujours la date initiale de la fin de l’opération, un grand nombre de personnes intéressées, ne seraient pas recensées. C’est donc le lieu d’accorder une petite prolongation et profiter pour accentuer la sensibilisation dans les coins les plus reculés et y faciliter la mobilité des agents. Aujourd’hui, malgré les rumeurs qui qualifiaient l’Opération de recensement général de la population d’action politique, les populations sont entrain de comprendre que ce recensement permettra plutôt aux partenaires au développement de cadrer leurs investissements dans le pays. Ce qui boostera le développement et créera des emplois nouveaux. Selon les estimations de l’opération de 1998, le pays a connu un taux d’accroissement démographique de 2,85 %, ce qui amène à évaluer la population ivoirienne à environ 24 millions d’habitants. Le RGPH-2014 coûte plus de 12 milliards de FCFA dont plus de 7 milliards sont décaissés par l’Etat ivoirien et le reste, par les bailleurs de fonds. Pour rappel, la Côte d’Ivoire a connu depuis l’indépendance, trois opérations de recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) qui ont été faites successivement en 1975, 1988 et 1998.
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