Formés et partis de la même fournée estudiantine de la Fédération Estudiantine de Côte d’Ivoire (FESCI), l’un, Soro Kigbafori Guillaume, réfléchissait déjà à comment aider au développement de son pays et donc au bien être social et démocratique des populations, tandis que son alter ego, Charles Blé Goudé, virtuel élève de Machiavel, cherchait les voies et moyens pour asservir ce peuple en s’enrichissant sur son dos sans rien faire de ses deux mains, semant la terreur et la mort partout, où il passerait. Comment veut-on et peut-on comparer ces deux personnages qui sont comme le jour et la nuit ? Et pourtant, le FPI, à travers ses journaux bleus, veut forcément lier le destin de ces deux hommes. Dont l’un a un avenir des plus prometteurs tandis que l’autre a assombrit le sien par ses actes. L’un n’avait pour souci que de protéger les civils tandis que l’autre orchestrait des centaines de mises à mort de ces pauvres civils désarmés par balles ou par le supplice du feu à travers son fameux ‘’Article 125’’. L’un est-il l’égal de l’autre ? Surement que non ! Ils sont incomparables.
Refusant de faire face à ses responsabilités, l’homme devint un fugitif
Pour tous ces actes ignobles qu’il traine et qu’il trainera sa vie entière, Charles Blé Goudé était alors poursuivi par la Côte d’Ivoire qui avait émis à son encontre un mandat d’arrêt international depuis 2011. Pendant ce temps, il faisait l’objet d’un avis de recherche émis par le Liberia pour son implication présumée dans l’attaque du vendredi 08 juin 2012, contre le village de Sao, à 5 km de Para, Sous-préfecture de Djouroutou dans le département de Tabou, à l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Attaque qui avait provoqué la mort de sept (07) casques bleus du contingent nigériens (NIGBAT) et celle d’un soldat des FRCI. Au Libéria, 41 personnes ont été arrêtées, désarmées et traduites en justice. Elles ont toutes, cité Blé Goudé Charles comme étant celui qui les a recrutés et de qui ils prenaient les ordres opérationnels. Ces individus ont été transférés à Abidjan et remis à la Justice ivoirienne. Il se cachait donc sous diverses identités : Blé Goudé Charles alias Alexis Kouman Kobenan, de nationalité ivoirienne ou Ousmane Coulibaly, citoyen malien et Armand Bendossevi, de nationalité béninoise, selon les papiers trouvés sur lui, au moment de son arrestation le 17 janvier 2013, dans une banlieue d’Accra. L’homme était dans une logique de fuite perpétuelle et apprendra à ses dépens que fuir en permanence, n’est pas vivre. Alors qu’avant de se faire prendre comme un animal dont toutes les issues de secours sont obstruées, l’homme ne claironnait-il pas de ses nombreuses cachettes en 2012 : « Je suis prêt à aller à la CPI parce que je ne me reproche rien » ! « Je suis prêt à aller à la CPI pour qu’on sache enfin en Côte d’Ivoire qui a fait quoi » ? Aujourd’hui, il est le tout dernier pensionnaire de la forteresse pénitentiaire de Scheveningen, en compagnie de son maitre à penser, Laurent Gbagbo. Blé Goudé, « Bori bana », la course est terminée, comme le dirait le Malinké.
Comparaison n’est pas raison : une colombe n’est pas un épervier
Charles Blé Goudé, pour son voyage (sans retour) à la Cour Pénale Internationale (CPI) qui s’impatientait de le recevoir, des voix se sont élevées dans la clameur de joie de ses nombreuses victimes. Suscitant un débat de bas étage où les arguments les plus loufoques sont avancés. « Si l’on a transféré Charles Blé Goudé et son maître à penser Laurent Gbagbo à la Haye, pourquoi, par un jeu de balancier, ne remettrait-on pas des personnalités du sérail du Président de la République à cette même juridiction ? Ceci pour faire bien, pour faire joli, pour donner un vernis démocratique à notre pays ». Pour répondre à ces fadaises, quelqu’un n’a-t-il pas dit : « On ne gouverne pas pour flatter l’ego de ses opposants. On gouverne pour appliquer une politique pour laquelle les citoyens vous ont investi de leur confiance ». Alors les journaux bleus, toujours au fait des secrets des Dieux, surtout de la CPI où leur mentor est en instance de jugement, vont de leur plus belle plume pour affirmer : « Dans deux mois, exactement dix mandats d’arrêt, actuellement sous scellés, seraient décachetés par la CPI et transmis aux autorités ivoiriennes pour exécution. Ces mandats concerneraient, les lieutenants-colonels Cherif Ousmane, Ouattara Issiaka dit Wattao, Ouattara Morou, Koné Zakaria, Losseni Fofana, Martin Fofié Kouakou, Hervé Touré dit Vétcho, le Préfet Ousmane Coulibaly dit Ben Laden, le Capitaine Eddy Medi, le Général Michel Gueu ». Et pour se présenter plus crédible devant leurs crédules lecteurs, est aussi cité, SEM Guillaume Kigbafori Soro, Président de l’Assemblée Nationale ivoirienne. Tous ceux qui ont mené le rébellion contre le sanguinaire pouvoir de Gbagbo Laurent. En un mot, que le Président de la République, SEM Alassane Ouattara doit se débarrasse de son bouclier sécuritaire. Quel rêve ! Quel fantasme ! Si Blé Goudé est en prison, pourquoi le FPI pense-t-il forcément qu’il doit avoir pour compagnon de cellule, des gens qui se sont battus pour freiner la dérive sanglante dans laquelle, lui Blé Goudé, ses suiveurs et les sinistres milices de son maître à penser Laurent Gbagbo, étaient engagée ? Peut-on mettre sur le même pied d’égalité, l’aveugle sanguinaire et le défenseur de ses victimes ? A la guerre, à un moment donné, il faut que la force soit utilisée pour mettre fin à l’usage excessif de la force par le camp du Mal. En Côte d’Ivoire, on connait qui incarnait le camp du mal. Cela a été fait, et bien fait par le biais de l’offensive éclaire qui a duré 37 jours (précisément du 06 mars 2011 par la prise de Toulepleu au 11 avril 2011) par la capture comme rat, de Laurent Gbagbo. Qui doit donc être devant le tribunal de la CPI ? Soro Kigbafori Guillaume, Charles Blé Goudé, deux destins diamétralement opposés.
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