Gnenema Coulibaly Mamadou : “Simone Gbagbo Risque L’emprisonnement à Vie”

0
1

L’ex-première dame, Simone Gbagbo risque de passer le reste de sa vie en prison si les faits à lui reprochés par la justice ivoirienne suite à son arrestation le 11 avril2011 sont avérés. C’est la révélation faite hier, par le premier responsable de l’appareil judiciaire ivoirien, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, des Droits de l’homme et des Libertés publiques, Gnénéma Coulibaly Mamadou sur le plateau de TV5 monde. « Elle risque l’emprisonnement à vie si les faits qui lui sont reprochés sont avérés dans la nature de ceux qui débouchent sur une telle condamnation. Parce qu’il peut se trouver qu’à la fin des enquêtes qu’elle ne soit pas retenues dans les liens de la détention pour des faits criminels qui nécessitent certaines peines d’emprisonnement mais, pour d’autres faits tels que les crimes économiques qui déterminent d’autres peines », a-t-il expliqué. Avant de se prononcer sur la volonté de l’Etat ivoirien à juger l’épouse de l’ex-homme fort d’Abidjan en Côte d’Ivoire au lieu de la remettre à la Cour pénale internationale à la suite de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. «Charles Blé Goudé a été poursuivi par La CPI avant la Côte d’Ivoire. C’est vrai que n’étant pas en détention à cette époque et hors du pays, le mandat d’arrêt émis par le CPI en 2011 n’a pu être exécuté. En 2012, l’Etat de Côte d’Ivoire a lancé un mandat d’arrêt contre lui. Il a été arrêté et nous avons eu le temps de faire notre procédure. La CPI qui avait émis un mandat contre lui a souhaité avoir l’opportunité de faire ses poursuites. Ce ne sont pas deux poursuites antagonistes. Les deux peuvent se faire. Nous continuons à le poursuivre en Côte d’Ivoire. C’est le même cas pour Laurent Gbagbo. En l’état, nous avons céder la compétence à la CPI. Pour Simone Gbagbo nous avons été les premiers à la poursuivre. Nous continuons donc notre procédure », a-t il précisé. Tout en soulignant que la Côte d’Ivoire avisera sa mise à la CPI au terme de cette procédure. En effet, invité de l’émission ‘’internationales’’, le ministre ivoirien a commenté et décrypté l’actualité judicaire et politique de son pays. Selon lui, les dossiers de la crise post électorale sont quasiment bouclés et que tous les procès auront lieu avant la tenue de la prochaine élection présidentielle d’octobre2015. «Nous pensons que la table sera totalement rasée avant les prochaines élections. Il faudrait nécessairement que nous y parvenions pour que les prochaines élections se passent avec une page totalement tournée. Nous y travaillons. Aujourd’hui je peux dire que la majorité des dossiers sont prêts à être jugés. Certains en correctionnelle et d’autres aux assisses. Donc, il y a une volonté manifeste d’aller de l’avant. D’ici peu nous allons juger tous les dossiers de la crise postélectorale », a-t-il rassuré. Pour lui, il n’aura pas d’amnistie en Côte d’Ivoire de sorte que les condamnations si les faits reprochés aux suspects sont avérés servent de leçons afin que la Côte d’Ivoire ne retombe plus dans le travers du passé. Concernant la réconciliation, le ministre de la Justice a estimé que son pays est sur le bon chemin pour la restauration de la confiance entre ses enfants, de la cohésion sociale et de la paix, gages de son développement et de sa prospérité. C’est pourquoi, il a réitéré la ferme volonté du chef de l’Etat à promouvoir un Etat de droit où les citoyens quelque soit leur rang social et leur bord politique sont égaux devant la loi. Ce, pourra battre le caquet à ceux qui dénoncent une justice des vainqueurs en Côte d’Ivoire. «En matière de justice, comparaison n’est pas raison. S’il s’avère que des mandats d’arrêts de la CPI sont émis contre des personnalités dans l’entourage du chef de l’Etat arrivent au moment où nous avons commencé des procédures contre elles, nous nous trouverons dans le cas de Simone Gbagbo. Permettez que je ne cite pas de noms. Mais, je voudrais disque des personnalités sont poursuivies devant les juridictions ivoiriennes », a-t-il révélé sans vouloir trahir le secret de l’instruction. Pour lui, si le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro soutient qu’il ne peut pas être visé par la CPI, c’est qu’il est conscient de n’avoir rien fait qui puisse militer en faveur de sa présence à la CPI. «Les statuts de Rome déterminent les raisons pour lesquelles la CPI peut s’intéresser à une personne. S’il estime ne pas être dans ce champ, il a le droit de dire qu’il n’est pas inquiété », a-t-il affirmé. Sur la question de la réforme de la CEI et de l’organisation des élections de2015, le ministre a accusé l’opposition de soulever des faux débats pour retarder les choses. Cependant, il est confiant que la Côte d’Ivoire abordera ce tournant de son histoire dans la tranquillité et dans la paix

Auteur :

Source :

Commentaires facebook

Mettez votre commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here