Liberté De La Presse Contre Fête De La Liberté Du FPI : Un Journaliste Victime De La Furia d’Affi N’guessan Et De Ses Gardes Du Corps

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Le mot LIBERTE est tout un trésor à sauvegarder. Les dictionnaires en disent : « Indépendance, Autonomie, Droit, Latitude, Libre arbitre, Absence de contrainte, Pouvoir d’exercer sa volonté en agissant ou en n’agissant pas, etc. ». C’est en vertu de cette liberté de pensée, d’action et d’écrire que le 3 mai dernier, pendant que le FPI usait de son droit d’action pour célébrer sa fête de la liberté, les journalistes eux, usaient du leur pour commémorer la 21ème journée mondiale de la presse tandis que certains parmi eux, usaient de leur droit d’écrire pour couvrir les différents évènements dont celui du FPI à Bongouanou. C’est là que le FPI fait copieusement battre un journaliste dans l’exercice de ses fonctions le samedi 3 mai 2014. De surcroit, un journaliste de la presse dite ‘’journaux bleus’’.

Fête de la liberté contre liberté d’écrire ?

Après une activité d’envergure, les journalistes ont l’habitude de rencontrer l’acteur principal, fut-il le Président de la République, pour un point de presse. Donc à l’issue des manifestations commémoratives de la fête de la liberté, les journalistes se rendent au domicile d’Affi N’guessan qui les y reçoit. Le journaliste Fabrice Tété, envoyé spécial du quotidien Le Temps, arrivé peu après ses confrères, veut rentrer au domicile privé d’Affi N’Guessan où était le président du FPI et les dignitaires de son parti. Mal lui en pris. Un élément de la garde rapprochée d’Affi N’Guessan se jette sur lui, le menaçant avec son arme et le frappe de la tête aux pieds. Le journaliste subit une véritable bastonnade. Malgré le fait qu’il ait bel et bien décliné son identité de journaliste dans l’exercice de ses fonctions. Pour agir de la sorte, le garde du corps d’Affi N’Guessan avait-il reçu des ordres précis concernant des journalistes ? S’est il trompé de cible tout simplement ? Ce qui est certain, l’acte n’est pas aussi anodin qu’on pourrait le faire croire en le mettant au compte du simple zèle.

Le FPI et la phobie des journalistes

Informé de l’affaire, Pascal Affi N’Guessan qui a une phobie des journalistes, ne s’est pas déplacé pour soutenir l’infortuné journaliste. Comment pouvait-on attendre de lui, des mots de compassion à l’endroit de celui-ci ou attendre un désaveu du geste de son garde du corps un peu trop zélé? Qui sait s’il n’a pas eu des mots de félicitation pour son garde même s’il ne l’a pas fait ouvertement ? Tout comme Affi N’guessan, aucun membre de la haute Direction du FPI n’a eu à prononcer un mot de compassion à l’endroit du confrère. Celui-là même qui dit-on, malgré son appartenance au groupe des journaux dits ‘’bleus’’ a couvert de nombreuses visites d’Etat avec le Président de la République Alassane Ouattara et y a même été toujours à l’aise. Et vlan ! Belle leçon M. le Président.

Le FPI voudrait mais peut-il étouffer ce grave manquement ?

S’étant rendu compte que l’acte ignoble a été fait à l’encontre d’un journaliste de son bord, le FPI a tout fait pour essayer d’étouffer l’affaire. Par d’inimaginables pressions sur le journaliste avec des consignes strictes aux rédactions des journaux bleues, afin que l’affaire ne sorte pas de Bongouanou. Malgré cette débauche d’énergie du FPI, l’affaire a éclaté au grand jour. Créant la panique au sein du navire de la refondation. Surtout que l’affaire a lieu en pleine fête de la liberté du FPI, dans la région d’origine d’Affi N’guessan. Le molosse ne changeant jamais sa manière éhontée de s’asseoir, comment pouvait-il en être autrement ?  En regardant dans le rétroviseur, l’on se rappelle qu’en Côte d’Ivoire, les pires violations de la liberté de la presse, ont été enregistrées sous le régime FPI. Jean Hélène par-ci, Guy André Kieffer par-là, des sièges de journaux de son opposition saccagés, des journaux déchirés et interdits de vente. Fabrice Tété aurait eu le malheur d’être d’un organe opposé à la ligne du FPI, c’est certain que la presse aurait été endeuillée à la date même de la célébration de la liberté de la presse. Quel glacial froid dans le dos du 4ème pouvoir !

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