Mamadou Koulibaly, ex-N° 2 du FPI, ex-Président de l’Assemblée Nationale ivoirienne, depuis son départ du parti à la rose, ne pose que des tacles qui font trébucher dangereusement le camp des refondateurs du bord de la lagune Ebrié. Le dernier en date est l’annonce de sa candidature à la présidentielle de 2015 où, même s’il n’t part pas pour gagner, constituera un éparpillement des électeurs du FPI. Electeurs qui auront choisi de marier sa cause.
On n’attache pas bagage avec Dioula
Lorsqu’on parle de tacle, cette attaque sportive au football qui consiste à empêcher l’adversaire de conserver le ballon, le 1er de cette entrave au FPI, venant de Mamadou Koulibaly, désormais ex-Vice-président du FPI son ancien parti, est : « Mon engagement au sein du FPI étant allé jusqu’à l’épuisement de toutes les possibilités compatibles avec mes convictions, j’ai décidé d’y mettre un terme. Suite au cataclysme que nous venons de vivre, la haute direction du FPI refuse toujours un congrès-bilan et exclut tout changement, même indispensable, qui pourrait, selon elle, l’affaiblir. Ils m’ont dit, on n’attache pas bagage avec Dioula. Ce sont tes frères Dioula qui sont au pouvoir. Si tu ne peux pas aller les voir pour libérer Gbagbo, c’est que toi-même il faut partir. Et puis bon, je me suis fait jeter », déclarait-il en juillet 2011. Ce départ et cette sortie fracassante ne peut être qu’un tacle que Mamadou Koulibaly venait de mettre au FPI dans son avancée, sur le terrain politique.
Je ne suis pas pour les états généraux de la République
Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, l’ex-Président de l’Assemblée Nationale ivoirienne fait une autre sortie fracassante pour s’opposer à une idée chère à son ancien parti : les états généraux de la République. L’un des chevaux de bataille de Pascal Affi N’guessan. Donc son 2ème tacle relatif aux états généraux de la République réclamés à cor et à cri par ses anciens compagnons du Front de populaire ivoirien (FPI), tombe comme un couperet : «Je ne suis pas pour les états généraux de la République», prenait-il position. Avançant comme argument, « le Forum de la réconciliation nationale qui s’est tenu en 2001, sous le pouvoir Gbagbo, en vue d’aplanir les différends entre les Ivoiriens n’a pas permis d’éviter la violente crise postélectorale de 2010-2011 ». Et de deux ! Ce qui fait encore trébucher dangereusement le FPI, venant surtout de son ex-N° 2.
Je serai candidat aux élections présidentielles de 2015
Mamadou Koulibaly est bien conscient qu’il ne va pas à cette élection présidentielle 2015 pour gagner. Il y va avec des objectifs bien précis pour l’avenir, pour son avenir politique. Il est bien jeune, Koulibaly. Tout d’abord fragiliser au maximum le FPI en attirant le maximum de militants qu’y croient plus et qui épousent ses idées. Le FPI ainsi fragilisé, Mamadou Koulibaly et son parti LIDER auront des députés issus de son ex-parti. Du coup, LIDER devient sur l’échiquier politique ivoirien, un incontournable interlocuteur du pouvoir en place, mettant de ce fait, le FPI sous l’éteignoir. Belle revanche sur ce parti qui lui avait jeté à la face : « On n’attache pas bagage avec Dioula ». Voilà donc le 3ème tacle bien ajusté du Président de Liberté et Démocratie pour la République (LIDER) à ses anciens compagnons de lutte du FPI. Ce parti qui l’aura conduit dans les plus hautes sphères de la république. Pour ensuite le rejeter comme un citron pressé. Lui montrant qu’il n’avait étant qu’un faire-valoir pour mettre la poudre aux yeux des gens de la même origine que Mamadou Koulibaly, bien que l’aile dure FPI ne veuille point les sentir. « Je serai candidat aux élections présidentielles de 2015 », déclarera donc Mamadou Koulibaly alors qu’il était l’invité d’un quotidien de la place le mardi dernier. La future saignée du FPI par Mamadou Koulibaly. Et de trois, les multiples tacles de Mamadou Koulibaly au FPI sur qui, il ouvre des lucarnes encore inconnues et demeurées inexplorées du grand public. Sacré Mamadou Koulibaly, l’enfant d’Azaguié.
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