L’opérateur en télécommunication Maroc Telecom a annoncé lundi dernier, la signature d’un accord d’un montant de 650 millions de dollars, visant l’acquisition des filiales africaines de l’opérateur émirati Etisalat. Etisalat qui deviendra dans l’avenir, son actionnaire majoritaire en remplacement du groupe Vivendi. Ce futur partenariat entre Maroc Telecom et Etisalat est conditionné par la finalisation de l’accord signé en novembre 2013 entre l’opérateur émirati Etisalat et Vivendi, groupe français. Accord qui prévoit la cession par le groupe français Vivendi, de sa participation de 53% dans Maroc Telecom pour près de 4,2 milliards d’euros. Dans cet accord, il est prévu l’acquisition des filiales d’Etisalat au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Niger, en République centrafricaine et au Togo. A indiqué un communiqué de Maroc Telecom qui ajoute que l’accord porte aussi sur la reprise de la participation d’Etisalat dans ces opérateurs ainsi que sur le rachat des prêts d’actionnaires.
Selon toute vraisemblance, cet accord ne saurait tarder. Quand on sait que le PDG de Vivendi, Jean-René Fourtou, déclarait début avril : « S’agissant de la cession de Maroc Telecom à Etisalat, elle est pratiquement bouclée : elle nous rapportera 4,2 milliards d’euros. Le rachat de la filiale Afrique de l’Ouest d’Etisalat par Maroc Telecom étant aujourd’hui réglé et tous les feux verts réglementaires obtenus. ». Dans l’optique de poursuivre le développement du groupe Maroc Telecom en Afrique, son PDG Abdeslam Ahizoune avait souligné vouloir poursuivre le développement du groupe sur le continent, même sans Vivendi. Maroc Telecom, dont l’Etat marocain détient 30% des parts, est déjà présent dans plusieurs pays d’Afrique, à travers ses propres filiales dont la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso et le Gabon. A la fin de l’année 2013, Maroc Telecom avait enregistré un chiffre d’affaires en léger repli local, en raison principalement d’une forte baisse des tarifs de la téléphonie mobile dans le royaume. Par contre, ses seuls revenus à l’international avaient en revanche connu une croissance de 9,5%, à plus de 700 millions d’euros.
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