Débâcle Des Eléphants Au Mondial 2014 : Des Révélations Croustillantes

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La  débâcle  des  Eléphants de Côte d’Ivoire au récent Mondial a fait couler beaucoup  d’encre  et  de  salive. Chacun  y  est  allé  de  son commentaire  sur  les  raisons de la mauvaise prestation  des  Ivoiriens.  Une semaine  après  la  fin  de cette  compétition,  les langues se délient. Que de révélations !

Des pachydermes en papier

Il  n’y  a  pas  de  doute.  Les  composants  de  cette équipe sont bons.  Bon nombre d’entre eux illuminent les championnats du monde entier. De véritables attractions pour les amateurs du ballon rond sur  le  rectangle  vert.  Les  différents  classements Fifa et distinctions individuelles en disent long sur le potentiel et les performances de cette équipe de rêve (?). C’est d’ailleurs ce qui leur vaut le qualificatif de “génération dorée”. Tenez-vous bien ! Un couple colombien a confié avoir mis de l’argent de côté pendant 4 ans pour être au Mondial juste dans le but de se faire photographier avec la légende Didier Drogba. Il n’y a donc aucun doute que l’enfant de Gnaprayo est une superstar. Cependant, les compétitions se succèdent et ces Eléphants-là, particulièrement,  n’ont toujours rien à leur tableau de chasse. Donnant ainsi raison à ceux qui soutiennent « qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans cette équipe »au regard de cette énième insuccès.

Un brassard, plusieurs capitaines

Comme dans toutes les équipes du monde, le brassard de capitaine échoit à celui qui a une influence positive sur ses partenaires. Celui qui sait allier ses talents de footballeur à ceux de meneur d’hommes aussi bien sur le terrain, dans les vestiaires qu’en dehors du terrain. Chez les Eléphants, le brassard revient par ordre à Drogba Didier, Kolo Touré et Zokora Didier. A cause d’un incident – justement lié au brassard – créé par le dernier cité, il a été remplacé par Yaya Touré qui devient de facto le troisième capitaine. Quand Drogba et Yaya ne jouent pas – comme ce fut souvent le cas lors de ce Mondial –c’est Yaya qui porte le brassard. Bien que cette hiérarchie ait été établie, le brassard semble, hélas, poser problème. Si tous étaient unanimes sur les qualités de leader de Didier Drogba il y a quelques temps, certains le lui contestent ouvertement aujourd’hui. Ainsi,  on  constate  malheureusement  l’existence  de  deux  clans. Comme si nos querelles politiques avaient influencé leur comportement, la sélection nationale est divisée en pro-Yaya et en pro-Drogba. Les joueurs qui soutiennent Yaya l’appellent “Général” et se mettent même  au  garde-à-vous  lorsqu’il  fait  son  entrée  au  réfectoire.  Un comportement qui agace les pro-Drogba qui voient en cela une provocation. Conséquence de tout cela, un gros malaise s’est installé. Cas concret. Lors du Mondial, ceux qui ont suivi la première rencontre contre le Japon ont dû remarquer qu’en l’absence de Drogba et Kolo sur le terrain, c’est Yaya qui portait le brassard. Avec l’entrée enjeu de Drogba, Yaya devait logiquement lui remettre le brassard. Mais il a été ignoré royalement par ce dernier. Autre match, autre fait. Lors de la dernière rencontre contre la Grèce, le coach Lamouchi décide de remplacer le capitaine Drogba. Celui-ci, au lieu de remettre le brassard à Yaya, préfère le jeter  par terre, une fois hors de l’aire de jeu. Et c’est Salomon Kalou qui finalement le ramasse et le tend à Yaya pour poursuivre la rencontre. Même quand il rejoint le banc de touche, l’ancien joueur de Chelsea ne salue passes partenaires comme il est de coutume. Ambiance ! Si certains reconnaissent en Drogba Didier un certain charisme, il lui est reproché en revanche, son égoïsme. D’autres par contre affirment que Yaya serait manipulé par son grand frère Kolo. Selon eux, la star de Manchester City agirait et dirait tout haut ce que son aîné pense bas. Une vraie bataille de chiffonniers ! Y’a personne pour les séparer.

Eléphants fans d’ahoco

Des Etats-Unis où ils étaient en préparation, nos Eléphants étaient sous haute surveillance. Pas de sexe ! Du coup, les athlètes ont jeté leur  dépourvu  sur  les  savons.  Oui,  vous  avez  bien  lu !  Après  les séances d’entraînement, s’ajoutaient les séances « d’ahoco ». En témoigne ce que nous a confié l’un des sélectionnés : « les savons ont souffert !!! ». Cela veut tout dire. Même s’ils ont perdu leur football au Brésil, ils ont démontré qu’ils avaient du talent de ce côté-là

Une fois de plus, on évoque les génies

Après le match contre la Grèce, certains joueurs ont confié qu’ils  étaient  lourds  sur  le  terrain,  incapables  pendant toute la rencontre de se mouvoir. Pour eux, ce n’est ni plus ni moins qu’une affaire mystique. « Nous sommes africains, il faudrait voir aussi de ce côté-là ? »D’autres joueurs reprennent presqu’avec le même argument: «  Si  nos  dirigeants  ont  signé  un  pacte quelque part, qu’ils aillent régler définitivement leur dette. Parce que les vibrations que nous ressentons chaque fois à des moments cruciaux, ne sont pas bonnes. »En clair, nos pachydermes sont persuadés qu’il y a quelque chose  de  surnaturel  qui  plane  sur  l’équipe.  Et    même quand ils sont dans l’avion, les joueurs ne sont pas sereins. Est-ce un problème psychologique dû à l’enjeu des matches ou un cas paranormal ? Toujours est-il qu’on en parle de plus en plus et les regards se tournent encore vers le célèbre village d’Akrodjo.

L’influence (?) de sidy

Sidy Diallo cacherait très mal sa forte dépendance vis-à-vis des joueurs.  Ses  proches  collaborateurs  auraient  été  surpris quelques fois de le voir verser des larmes devant les athlètes. On se demande encore pourquoi cette attitude. Est-ce parce qu’il est trop émotif ou parce que la réussite de son mandat dépend en grande partie des performances des Eléphants ? Surtout  que  le  championnat  national  n’a  plus  d’intérêt  aux yeux des amateurs du foot ivoirien. De l’aveu de certains collaborateurs, on n’a jamais vu ça sous le mandat d’Anouma. Comme pour dire que les larmes sont la chose la mieux partagée dans cette équipe. Suivez mon regard !

Comment Lamouchi a été recruté

Normalement, c’est un comité qui se réunit pour s’accorder et recruter un sélectionneur. Règle qui a été foulée aux pieds dans le cas Sabri Lamouchi. Car, Sidy s’est contenté juste d’informer Sory Diabaté,  1er vice président de la féde.

Un membre de la fédé veut faire la peau à Lamouchi

Après la défaite de la Côte d’Ivoire contre la Grèce, Sabri Lamouchi en a tiré les conséquences et a annoncé sa démission lors de la traditionnelle conférence de presse. Sans en avoir informé au préalable ses employeurs qui en principe, devraient avoir cette primeur. Cela a suffi pour mettre en colère un membre influent de la FIF qui le cherchait pour en découdre.

Dr Kouadio Jérôme, psychologue et conseiller d’orientation psychologue : « il ne faut pas accuser les sorciers »

L’attitude des Eléphants, telle que présentée ici, entre dans le domaine métaphysique. Mais pour la psychologie, quand des joueurs disent qu’ils ont des jambes lourdes, cela peut s’expliquer par le fait qu’ils sont anxieux, stressés, déprimés etc. Ce sont donc ces facteurs ou, en d’autres termes, ces troubles psychologiques qui agissent sur les joueurs, notamment sur leurs performances. Je veux dire par là qu’il y a un complexe d’infériorité que nos Eléphants développent vis à vis des joueurs européens. Là-bas, les joueurs africains,  et  les  Eléphants  en  particulier,  fondus  dans  le même moule et dans le même système de jeu, développent  pratiquement  les  mêmes  aptitudes.  Ils  sont  en quelque sorte, influencés par ces coéquipiers blancs qu’ils ont tendance à imiter. C’est ce qui justifie qu’ils soient aussi performants dans ces championnats étrangers. En sélection nationale, ils n’ont plus ces partenaires blancs autour d’eux. C’est là que resurgit le complexe d’infériorité propre aux Africains et donc à nos joueurs. Et ce complexe qu’ils  ont  en  face  du  Blanc  agit  sur  leurs  performances. Pour que les Eléphants aient un moral de gagneurs, il faut développer en eux l’estime de soi, la confiance en soi etc. Il y a un exercice qui consiste à se dire que les autres sont comme moi. Et que ce qu’ils réalisent, je peux le réaliser aussi.  Il  faut  une  autre  culture,  une  autre  tradition  des Noirs pour vaincre ces complexes. Il ne faut pas accuser les sorciers. C’est l’ensemble des facteurs d’anxiété suscités par l’enjeu qui expliquent cela. Il faut un psychologue à nos Eléphants.

Propos recueillis par O.C. Charly

 

 

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