La crise au Front populaire ivoirien(FPI) s’enlise. Après la bagarre rangée entre les camps rivaux samedi dernier, au cours de la réunion du comité central qui devait statuer sur la participation du parti à la rose à la Commission électorale indépendante (CEI), l’on est passé à la vitesse supérieure. Des militants mécontents ont investi hier le quartier général de campagne de l’ex chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, servant de siège provisoire au parti. Scandant des propos hostiles au président Pascal Affi N’Guessan, cette horde de militants furieux a fait irruption dans l’enceinte du bâtiment avant de tout saccager. Selon une source sur place, «les frondeurs tropicaux- alors que leurs pairs de l’Hexagone manifestent leur colère par la force des idées- ont tout cassé sur leur chemin ». Toujours selon nos informations, ils sont arrivés à bord de deux minicars communément appelés« gbaka » aux environs de midi et ont cassé tout sur leur passage. Du bureau du président du parti, en passant par celui de la secrétaire générale, Agnès Monnet. Il a été rapporté que cette dernière a été battue. En tout cas, rien n’a échappé à la furia des«assaillants». Munis d’armes à feu, notamment de kalachnikovs, de machettes et de gourdins, les agresseurs, selon nos sources, ont vite maitrisé le personnel administratif présent, blessant grièvement trois d’entre eux avant de faire main basse sur le matériel de bureau. « Les dégâts matériels sont énormes. Ordinateurs, téléphones, documents… tout a été emporté », a précisé Franck Anderson Kouassi, le secrétaire national chargé de la Communication et du markéting politique, qui s’est confié à la presse après l’agression. Tout en ajoutant la présence du substitut du procureur de la République et du commissaire de police du 30ème arrondissement sur les lieux. Pascal Affi N’Guessan s’est dit consterné par ces agissements d’une autre époque. Selon lui, ce sont des gens à court d’arguments qui ont décidé d’opter pour la violence afin d’avoir sa peau. Après le retour au calme au siège de son parti, il a porté plainte contre X. Car, les assaillants n’ont pu être identifiés. On le constate, le FPI qui a toujours privilégié la violence au détriment de la discussion et du dialogue. Aujourd’hui, avec ces casses et autres actions de barbarie, l’on constate que ce parti est pris à son propre piège. Traversé par une grave crise interne, le parti frontiste démontre son incapacité à sceller l’union pour participer, en tant que force de propositions, à la cohésion sociale, à l’unité nationale et à la paix.
Lacina Ouattara
Le Patriote
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