TUNIS, 6 septembre (Xinhua) — Plus de 30 Etats et 20 institutions financières et économiques participeront à la conférence internationale « Investir en Tunisie, start-up démocratie » qui se tiendra le 8 septembre à Tunis, d’après Nidhal Ouerfelli, ministre chargé de la coordination et des affaires économiques au sein du gouvernement tunisien.
Parmi les hauts responsables attendus à Tunis lundi prochain figurent le Premier ministre français Manuel Valls et son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, ainsi que le chef du gouvernement algérien et le Premier ministre marocain.
D’après M, Ouerfelli, la présidence du gouvernement tunisien a déjà reçu une confirmation quant à l’éventuelle participation du secrétaire d’Etat américain, John Kerry.
S’exprimant dans la presse, le chef du gouvernement tunisien Mahdi Jomaa a indiqué que « l’objectif principal de ce congrès international est de rétablir la confiance des investisseurs en la Tunisie en tant que destination prometteuse pour les investissements ».
« Il s’agit d’un congrès pour inciter l’investissement étranger et non un congrès pour les pays donateurs », dit-il, rassurant que son gouvernement « cible plutôt une coopération fructueuse avec ses partenaires et œuvre à établir des partenariats fiables et non à solliciter des aides ».
« Ce grand événement international, a encore estimé le Premier ministre tunisien, témoigne des efforts diplomatiques déployés par le gouvernement actuel, lesquels ont permis d’établir une protection diplomatique aidant le pays sur le plan sécuritaire dans la mesure où les pays partenaires de la Tunisie ont désormais intérêt à réussir l’expérience tunisienne ».
A travers ces efforts diplomatiques « une protection économique, notamment, au niveau du financement a été établie », pour reprendre les propos du chef de l’exécutif tunisien. Ce dernier voit que l’objectif dans ce sens est de « reprendre le rythme d’investissement local et étranger en tant que pilier principal pour la réalisation de la relance économique ».
Evoqué par le Premier ministre tunisien ainsi que par son ministre chargé des dossiers économiques, un document stratégique a été déjà conçu par l’actuel gouvernement et sera présenté lors du forum « Investir en Tunisie, start-up démocratie ».
Selon Mahdi Jomaa, ce document « définit des projets structurants et des secteurs susceptibles d’attirer des investisseurs étrangers » d’autant qu’il « ambitionne de préparer les conditions favorables et baliser le chemin aux prochains gouvernements pour qu’ils puissent travailler dans un climat propice (…) car il faut assurer la pérennité de l’Etat malgré la succession des gouvernements ».
Cette conférence constituera, aux yeux des dirigeants tunisiens, une opportunité pour discuter leur nouvelle stratégie économique avec les partenaires de la Tunisie (Etats et institutions internationales) notamment pour tout ce qui est réformes structurelles, programmes et projets prometteurs de développement : « la Tunisie oeuvre à regagner la confiance des investisseurs étrangers et à garantir des climats politique, sécuritaire, logistique et administratif propices à l’investissement », confirme M. Ouerfelli.
Cet événement d’envergure économique régionale et mondiale sera marqué par la présence de 27 entreprises, fonds d’investissement et banques internationales outre six organisations internationales et de hauts responsables des pays frères et amis de la Tunisie.
Selon nos sources, le gouvernement tunisien présentera aux participants à la conférence « Investir en Tunisie, start-up démocratie » pas moins de 22 projets, dont quatre projets réalisés dans le cadre d’un partenariat public/privé (PPP).
En dehors de ceux en PPP, ces projet coûtent environ 5.734 millions de dinars (environ 3.254 millions dollars américains, USD) concernent notamment les secteurs de l’eau potable, la santé, les routes, le transport, l’énergie, les mines, les TIC et le développement durable.
Xinhua
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