CPI – Procès Contre Laurent Gbagbo : Confirmation Définitive Du Procès Du Tyran Des Lagunes

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La Cour Pénale Internationale (CPI), vient de confirmer de manière définitive et irréversible, les charges contre Laurent Gbagbo, l’ex-chef de l’Etat ivoirien. Le Woody de Mama, le socialiste-dictateur des tropiques et de la lagune Ebrié sera bel et bien jugé pour crimes contre l’humanité, dans un procès dont la date sera connue ultérieurement. Après cette décision aussi limpide que de l’eau de roche et aussi claire que l’eau de la lagune Ebrié, suite au rejet de la demande d’interjeter appel de la décision relative à la confirmation des charges, par le collège d’avocats de Laurent Gbagbo, à lire les ‘’ Une’’ et ‘’ co-Une’’ des journaux bleus, on se croirait sur une planète différente de la leur. Survol rapide de ces canards : Notre Voie « La CPI toujours dans le complot contre Gbagbo », Le Nouveau Courrier « La CPI confirme la forfaiture contre Gbagbo. Le dossier Bensouda demeure faible », LG Infos « L’heure de vérité a sonné à la Haye. Nous sommes en position de force. La lutte doit continuer », Le Figaro d’Abidjan « La CPI se fait peur. Des pro-Ouattara inquiets » et Le Monde d’Abidjan de barrer « Dieu se moque du verdict de la CPI. Gbagbo sera libéré. Gbagbo ne fait rien avec tout ça : on ira jusqu’au bout ». Eh bien oui, le procès ira jusqu’au bout ! Devant tous ces ‘’ Hauts faits de plumes bleues’’, l’homme d’Abobo s’écrierait : « Anh, avec tout ça, ils continuent de blaguer leurs lecteurs et militants ? ». Dans la logique de ces journaux bleus, Gbagbo est plus innocent qu’un bébé qui vient de naitre, c’est plutôt le monde avec en tête la France et la CPI qui lui en veulent. Pauvre Gbagbo ! En prenant la décision de juger Gbagbo, la CPI se fait peur et des pro-Ouattara sont inquiets. Il serait honnête de dire aux lecteurs dans lequel des camps, se situe la peur et l’inquiétude. Et comme Gbagbo est le seul fils-aimé de Dieu, le père céleste se moque du verdict de la CPI car il libérera Gbagbo. « Gbagbo ne fait rien avec tout ça », en réalité, se sont-ils mis un seul instant dans la peau et à la place du célèbre pensionnaire de la Haye pour savoir qu’il n’en a rien à foutre ? On ne peut pas, en tant qu’être normal, se foutre, rien que de 24 heures de privation de sa liberté entre quatre murs et surtout, lorsqu’on ignore la durée de cette privation. Malgré vos ‘’titres d’espoir du désespoir’’, ayez pitié de l’homme seul entre quatre murs, loin de sa terre natale. Trouvez d’autres formulations qui l’apaisent dans sa solitude. Comme le dirait l’autre, « c’est pas vous caisse ». Entendez, ce n’est pas vous qui encaissez le coup. Gbagbo est seul face à son destin et lui seul connait la portée de cette décision le concernant. Toute autre considération n’est que pure vue de l’esprit et élucubrations de journalistes en quête de sensations fortes. Il faut rappeler qu’après avoir d’abord douté de la solidité du dossier dressé par l’accusation contre Gbagbo Laurent, la CPI avait finalement confirmé en juin, quatre charges de crimes contre l’humanité à l’encontre l’ancien président. Accusé d’avoir, avec son entourage, « ordonné, sollicité, encouragé ou contribué de toute autre manière à commettre des meurtres, viols, actes inhumains et persécutions ». Le 29 juillet 2014, la défense avait déposé une demande d’autorisation d’interjeter appel de la décision relative à la confirmation des charges. Assurant  notamment que la Cour avait « refusé d’examiner les conséquences du fait que le procureur n’avait pas enquêté à décharge » et n’avait pas correctement évalué les preuves du procureur. La CPI a argué que « la défense n’a pas identifié de question concrète qui aurait pu avoir un impact essentiel, sur sa décision de confirmer les charges ». Arrêté en avril 2011 par les forces pro-Ouattara, Laurent Gbagbo avait été transféré à La Haye en novembre 2011. Premier ex-chef d’Etat poursuivi par la CPI, Laurent Gbagbo, 69 ans, est accusé d’avoir fomenté une campagne de violences dans le but de conserver, contre vents et marées, le pouvoir à l’issue de la présidentielle de novembre 2010. Plus de 3.000 personnes avaient été tuées en cinq mois de violences. Celui-ci et ses partisans continuent de croire et d’affirmer que Laurent Gbagbo a été évincé en faveur de son rival Alassane Ouattara à la suite d’un complot mis sur pied par la France, ancienne puissance coloniale en Côte d’Ivoire et de dénoncer une « justice des vainqueurs ». La décision confirmant les charges étant désormais ‘’définitive », la CPI va constituer une chambre de première instance qui sera en charge de la conduite du procès dans l’affaire Gbagbo Laurent. Le vin est tiré, à présent, il faut le boire. Fin de l’épisode. A suivre …

Khalil Ben Sory

Lementor.net

 

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