CEI – Eternelle Insatisfaction Du FPI Qui Se Retire Comme a Son Habitude Et Fonce Vers Sa Perte

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Et voilà encore le Front Populaire Ivoirien (FPI) qui, sans jamais reconnaitre sa grande part de responsabilité dans la sanglante crise qui a secoué, défiguré et meurtri la Côte d’Ivoire, se présentant toujours en victime expiatoire, trouve un responsable à cette crise selon une vision déformée de l’histoire très récente de notre pays : le Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), Youssouf Bakayoko. « Youssouf Bakayoko n’est pas crédible et il a une grande responsabilité dans la crise postélectorale de 2010. Cette CEI n’est pas de nature à garantir des élections transparentes ni la paix dans le pays. Dès lundi, le Front Populaire Ivoirien (FPI) sort de la CEI », a déclaré Alphonse Douati. Voilà bien un piètre argument pour le parti à la rose pour justifier son retrait, dit-il, de la CEI. Ce énième  niet du FPI n’est pas en réalité son premier acte de boycott. L’on se souvient que le FPI a refusé de prendre part aux élections législatives, ensuite de participer aux élections municipales et  refuser d’entrer au gouvernement. Que ne boycotterait pas ce parti abonné au ‘’ non’’, ignorant que  le monde de la politique a horreur du vide et que dans ce monde là, la politique de la chaise vide ne paie pas. Elle contribue à faire disparaitre de l’échiquier politique, celui qui la pratique.

Cette nouvelle CEI qui effraie tant le FPI

 Il faut rappeler que la Commission Electorale Indépendante (CEI) est composée de 17 membres dont un (01) représentant du Président de la République, quatre (04) de l’Administration, quatre (04) de la société civile, quatre (04) des partis politiques au pouvoir et quatre (04) de l’opposition. Le FPI avait longtemps refusé d’y participer, avant de finalement annoncer en début août qu’il y entrait. Mais cette décision avait suscité dans ses rangs, de très vives divisions. Lors du vote du Président de la dite commission le 5 septembre dernier, bien avant la reconduction  de Youssouf Bakayoko à la tête de l’institution,  les représentants de la Conférence des Evêques Catholiques de Côte d’Ivoire, des ONG non confessionnelles, du Mouvement des Forces d’Avenir (MFA), mouvance présidentielle), du Front Populaire Ivoirien (FPI), opposition et de l’Alliance des Forces Démocratiques (AFD), coalition de l’opposition incluant le FPI, avaient quitté la salle avant le vote. Youssouf Bakayoko avait été élu par 12 des 17 membres de la commission centrale, après de houleuses discussions sur le mode de désignation des membres du bureau. Alors, le FPI qui avait prévu de se retrouver samedi dernier pour se prononcer sur la « suspension » ou le « retrait », a finalement choisi de se retirer purement et simplement. C’était lors d’une réunion d’urgence où le Comité Central de cette formation politique a voté en majorité pour le retrait pur et simple du FPI de la CEI. Et ce, par 138 voix pour le retrait de son représentant contre 119 pour son  maintien que le parti de Laurent Gbagbo, après plusieurs heures de débat, a pris cette décision de retrait. Aussi, a-t-il été demandé à Dogbou Alain de rendre sa démission. Ce qui doit être surement effectif au moment où nous mettions sous presse.

Comme le scorpion, le FPI est entrain de s’injecter son propre venin

 Le FPI, en sortant de la CEI, entend certainement mettre la pression sur le gouvernement afin d’obtenir le retrait de Youssouf Bakayoko à la tête de la Présidence de la CEI. Pour mettre fin une fois pour toute aux caprices d’enfant gâté devenu le jeu préféré du FPI, le Président Ouattara depuis Daoukro, a sonné le requiem de ce jeu en des termes très clairs, sans équivoque : « Youssouf Bakayoko est un professionnel, un homme expérimenté. Quand on a la chance d’avoir une telle personnalité à la tête de l’Etat, on doit s’en réjouir. J’en appelle aux frères du FPI. Youssouf Bakayoko est là pour conduire ce processus, il ne changera pas. Nous n’allons pas le changer. Donc je leur demande de revenir à beaucoup plus de raison, de laisser calmer les émotions et de revenir à la Commission Electorale Indépendante (CEI) ». On appelle cela, un uppercut verbal bien envoyé.

Le FPI est resté sourd aux conseils du Président Hollande

Lors d’une visite à son homologue ivoirien Alassane Ouattara, le 17 juillet dernier, le Président François ne disait-il pas au parti de Laurent Gbagbo : « Ce parti comme d’autres, s’il veut exister demain, doit être présent aux élections » ? Ce parti a refusé d’entrer au gouvernement, il a refusé de participer aux élections législatives et aux municipales, il a boycotté le recensement général de la population et de l’habitat et maintenant, il refuse d’entrer à la CEI. Cela n’a pas empêché le Président Ouattara de travailler comme on le constate tous. Tout au contraire, le pays avance au mieux sans la participation du FPI et de ses alliés. Il n’y a pas plus aveugle que celui qui refuse de voir. Le FPI qui continue de tout boycotter, pourra-t-il exister sans les autres ? Ce n’est pas certain. En allant jusqu’au bout de sa logique, le FPI, en sortant de la CEI, ne devrait pas prendre part aux prochaines élections pilotées par celle-ci. Si tel est donc le cas, le FPI sera sans ministre, sans député, sans maire, sans conseil régional et même sans conseiller économique et social. Sans tout ce beau monde, comment le FPI compte-t-il assurer sa survie ? « Ce n’est pas la mort ça ? », comme le dirait mon frère d’Adjamé et d’ajouter : « Si tu vois le margouillat se coudre un pantalon, c’est qu’il sait où il va sortir sa queue ».

Khalil Ben Sory

Lementor.net

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