CPI – Charles Blé Goudé : Tout Feu, Tout Faux Comme Un Arracheur De Dents

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Jeudi 2 octobre 2014, à la barre de la Cour Pénale Internationale (CPI), Charles Blé Goudé se défendant à l’audience de confirmation des charges retenues contre lui par la Procureur Fatou Bensouda. La question qui se pose aux trois juges de la CPI est de savoir si le jeune chauve « a sa responsabilité dans la violente crise qui a causé la mort tragique de plus de 3000 personnes innocentes, pendant la période postélectorale de 2010, même bien avant, en Côte d’Ivoire ». La journée de ce jeudi, dernière journée de l’audience de confirmation des charges, a été meublée durant près d’une heure, par l’intervention-cinéma enveloppée d’une amnésie volontaire de Charles Blé Goudé, le Gbapè, le Général de la rue, le patron du COJEP, l’homme sans fonction pourtant affublé de gardes du corps, le concepteur de l’article 125. Ce, sans regret, sans aucune compassion pour les milliers de victimes de la crise.

L’acteur Blé Goudé drapé dans un rôle de victime

Sans compassion pour les nombreuses victimes de la crise qui a défiguré la Côte d’Ivoire, tout au contraire, Charles Blé Goudé a tenté de se draper dans le rôle de la victime : « La Procureur cherche à faire de moi, celui qu’elle voudrait que je sois mais que je ne serai jamais, un criminel. Les vrais criminels ne sont pas là, ils sont à Abidjan. Ce n’est pas moi qui devrait être là mais des Soro, des Bakayoko », faisant allusion inconsciemment au délit de patronyme, son cheval de bataille, patronyme qui était une ‘’ faute grave’’ du temps de son règne. Convaincu qu’il peut convaincre avec ses légèretés, il continue dans ses envolées oratoires : « Ironie du sort ! C’est moi, concepteur de la ‘’ Victoire par la résistance aux mains nues’’, qui me retrouve ici devant vous, pour répondre de crimes contre l’humanité, pendant que ceux qui ne voulaient pas entendre parler de paix, parce qu’ils voulaient le pouvoir à tout prix, se trouvent dans une indifférence coupable qui s’apparente à une complicité ». Poursuivant, l’homme accusé de quatre chefs de crimes contre l’humanité, le père de l’Article 125, tente de jouer sur et atteindre les sentiments de ses juges : « Mme la Présidente, je vous serai reconnaissant de me laisser rentrer chez moi. On peut me condamner aujourd’hui mais un jour, l’histoire finira par m’acquitter. Je ne suis pas un anti-français, non je ne suis pas un chef de milices, non je ne suis pas un partisan de la violence, non je ne suis pas un génocidaire ». Et pourtant, les ivoiriens se souviennent encore, le monde se souvient encore de tes appels incendiaires amenant les jeunes patriotes qui ne juraient que par toi, à descendre dans les rues, pour piller, violer, s’en prenant aux personne dites « suspectes » qui se terminaient par la mort à la machette, à la balle ou au feu (l’Article 125 ayant droit de cité). Des personnes innocentes jetées sans autre forme de procès dans les flammes de la haine et de la honte pour la Côte d’Ivoire. Mais l’homme au crane dégarni a vidé sa mémoire de cet épisode comme s’il venait d’une autre planète.

Blé Gougé : « Bensouda n’est pas sérieuse par ses déclarations peu crédibles »

S’attaquant à l’accusation menée par la Procureur Fatou Bensouda, comme face à ses ‘’ Parlements, Agoras ‘’ et autres espaces d’intoxication de la jeunesse désœuvrée, le prisonnier de la Haye de lancer : « Tout cela n’est pas sérieux. Mme la Présidente, je ne suis ni criminel, ni le génocidaire que l’on tente vainement de vous dépeindre par des simulacres de déclarations peu crédibles, appelées témoignages, qui pourtant ont été recueillies auprès de mes adversaires politiques dont la hantise est de se débarrasser d’un futur adversaire », rappelant la fable de La Fontaine, « La grenouille qui veut se faire aussi grosse qu’un bœuf ».

Drapé dans une amnésie volontaire, Blé Lamachette a tout oublié

Oui, Charles Blé Goudé pourrait être rebaptisé : Monsieur Amnésie. Car se drapant dans une amnésie volontaire, Blé Goudé feint d’oublier tout ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire, oubliant du coup, d’avoir une once de compassion pour les milliers de victimes. Ses victimes ? Pourtant, un de ses admirateurs, Fabien d’Almeida se pâme d’admiration pour ses hauts faits, dans ce extrait :

 « Je conserverai le souvenir de toi, le meilleur d’entre eux. C’était en 2004. Novembre 2004. Tu sais l’histoire.

Ce jour-là, tu étais roi. Tu parlais où Gbagbo souriait. 

Tu criais où Gbagbo priait.

Tu arguais où Gbagbo feignait.                                                                                          

Tu n’avais lâché personne, tu n’avais pas disparu,                                                                                                      

tu étais au front, tu y croyais. Tu étais roi et tout t’était permis ».

Est-il possible de dresser un bilant des hauts faits de Blé Goudé ?

Khalil Ben Sory

Lementor.net

 

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