Présidentielle 2015 : Banny Peut-Il Affronter ADO ?

Charles Konan Banny veut-il et peut-il réellement affronter Alassane Ouattara ? Comme un petit garçon qui tient à obtenir son cadeau de la Noel, précisément un pistolet, afin de se sentir apprécié de ses parents, Charles Konan Banny, comme un capricieux garçon, veut coûte que coûte affronter Alassane Ouattara en premier et Henri Konan Bédié dans les urnes. Pour faire plaisir à la ‘’grande famille Banny qui se sentirait bannie ? Cette rumeur-vraie, qui s’enfle après la réunion de guerre tenue à Yamoussoukro hier (Ndlr : mercredi 8 octobre) par les suiveurs du neveu de Boigny, nous donne une image sombre et montre le vrai visage sournois et lugubre de ce réconciliateur qui a réussi à faire du processus de réconciliation son cheval de Troie. Cependant, la question épineuse qui revient sur toutes les lèvres est la suivante : Banny peut-il battre Alassane Ouattara ? Nous sommes convaincus que non. Banny n’a pas la carrure, ni les capacités d’homme d’Etat, ni la sympathie nécessaire au sein de la population pour faire tomber le descendant de Sékou Ouattara. La tâche n’est pas seulement difficile, elle est herculéenne et impossible pour lui, pour les raisons que nous énumérons ci-dessous :
1 – La primature Banny:
Quand on pense Banny ou on entend prononcer le nom Banny, on se rappelle son passage à la Primature de notre pays, la Côte d’Ivoire. Le tandem, voulu par Banny avec Koudou Laurent Gbagbo, a vite tourné en un solo au profit du natif de Mama. Quant au natif de Yamoussoukro, lui qui fut choisi Premier Ministre par les Nations Unies, s’est donné mains et pieds liés à un Laurent Gbagbo, que seuls le courage, la détermination et la hargne pouvaient emmener à revoir sa copie. Etaient-ce sa couardise et son manque de personnalité qui en sont l’explication ? Est-il que dans la pensée collective, le passage de Banny à la primature fut un échec, une trahison même au regard de certains compatriotes qui le considéraient comme le Premier Ministre le plus libre sous Gbagbo. Pourtant, c’est cet homme libre qui viendra rendre démission devant toute une nation médusée. Le peuple de Côte d’Ivoire peut-il se permettre de confier un bœuf à celui-là même qui n’a pas su garder un œuf ? Les avis sont fermes et sans équivoque : NON
2 – Sa tentative de prise du PDCI et son éternelle haine envers le président Bédié :
C’est connu. Pour Charles et Jean Konan Banny, les frères unis et neveux du 1^er Président ivoirien, le pouvoir en Côte d’Ivoire est un héritage. Ils se doivent donc d’y accéder afin de reprendre leur du. Cette vision de la chose publique a eu pour effet, de créer un clivage jamais surmonté entre eux et le Président Bédié. Aujourd’hui, Bédié a décidé de soutenir Alassane Ouattara car l’équipe en place gagne et doit encore gagner. Banny, lui a décidé de combattre Alassane Ouattara car pour lui, c’est Bédié qui est toujours au pouvoir grâce a son deal avec le champion des Républicains. Une autre preuve de sa haine viscérale contre le phénix de Daoukro a été premièrement, sa tentative d’éviction de la présidence du PDCI de Bédié et ensuite sa volonté manifeste de vouloir à tout prix, contrôler le PDCI. Dans les couloirs des résidences Banny, tout le monde sait que l’idée d’une unification entre le PDCI et le RDR sonne le glas de leur présence politique. Déjà, il est dit que dès l’annonce de cette volonté de réunir les partis du RHDP, Banny et ses suiveurs ont aussitôt décidé de miser sur l’éclatement prochain de cette alliance, d’où la réunion d’hier mercredi 8 octobre, qui incessamment, va aboutir à ‘’l’appel de Yamoussoukro’’ pour tenter de contrer celui dit, ‘’l’appel de Daoukro’’.
3 – Sa participation négative a faire du processus de réconciliation un enfant mort-né :
Appelé à la tête de la CDVR, Charles Konan Banny n’a fait que du sur-place au grand dam des ivoiriens, surtout des victimes de cette crise qui a endeuillé des milliers de familles et changé le cours d’un bon nombre des habitants de ce pays. C’est cet homme qui, piqué par on ne sait quelle mouche, se trouve des ambitions présidentiables démesurées et veut les concrétiser malheureusement, face à  quelqu’un dont il n’arrive pas à la cheville. Les ambitions sont, certes louable pour tout être humain, cependant, il faut savoir raison gardée choisir où accrocher sa chemise. 

La rédaction
Lementor.net