ABIDJAN, 16 octobre (Xinhua) — Le gouvernement ivoirien ne veut pas « politiser » le décès mercredi de la mère de l’ex- président Laurent Gbagbo trois jours après son retour du Ghana où elle s’était réfugiée au lendemain de la crise post-électorale de 2010-2011.
« Nous estimons que ce n’est pas tout qu’il faut politiser, nous n’entrerons pas dans le débat qui a lieu actuellement », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné.
« Une mère, quelle qu’elle soit, est respectable », a-t-il poursuivi avant de présenter « les sincères condoléances » du gouvernement à la famille de la défunte, Marguerite Gado.
Mme Gado est décédée alors qu’elle était conduite à Gagnoa ( centre-ouest, 270 km d’Abidjan) son village natal.
Son corps a été transféré à l’hôpital de Yamoussoukro (centre, 230 km d’Abidjan).
Le décès de la mère de Laurent Gbagbo a fait les choux gras de la presse nationale laissant éclater une polémique.
« Ils l’ont tuée », titrait à sa une jeudi le quotidien La Matinale (proche du pouvoir) dénonçant « le prix de l’intolérance et de la méchanceté » des partisans de Laurent Gbagbo.
« Les refondateurs (partisans de Gbagbo) ont tué la mère de Gbagbo : l’assistance de l’Etat refusé », renchérissait Le Jour ( proche du pouvoir).
Par contre, du côté des partisans de l’ancien régime, l’on estimait, comme le journal Le Nouveau Courrier, titrait que « la dépouille de Maman Gbagbo est prise en otage par le régime », « Le corps de la mère de Gbagbo bloquée par le régime à Yamoussoukro », selon le quotidien Aujourd’hui.
La mère de Laurent Gbagbo est rentrée dimanche du Ghana dans un état de santé critique.
Selon Bruno Koné, le gouvernement a proposé ses services à la famille pour que Marguerite Gado, âgée de 94 ans, soit prise en charge et transportée jusqu’au lieu choisi par la famille.
« Mais la famille est libre dans ses choix et nous n’allons pas nous mettre à la critiquer », a-t-il commenté.
« L’intolérance ou l’extrémisme malheureusement conduisent à ces types de résultats, il faut être raisonnable, entendre raison, faire preuve de bon sens et arrêter d’agir uniquement par rapport à des préoccupations qui sont peut-être trop sentimentales et trop politique », a-t-il ajouté, précisant donner son sentiment » personnel ».
Xinhua
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