L’Uemoa, 20 Ans Après !

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Face aux nombreux problèmes de développement qui l’assaillent, l’Afrique continue, à partir de son génie collectif, d’imaginer des portes de sortie, de trouver des formules de brassage, d’inventer des concepts salvateurs. Au moment où le continent, avec ses disparités économiques, se heurte aux conflits et aux crises, des pays s’organisent pour prospérer ensemble. Nous voulons parler des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) qui vient de fêter ses 20 ans à Ouagadougou.

Soyons en fiers. Ce bloc économique, dans la quête d’une intégration progressive et enrichissante, parenthèse incontournable sur la prestigieuse marche vers la construction d’une Afrique forte, refuse l’inertie et emprunte la voie de la mise en commun des forces et faiblesses pou sortir la tête. C’es le sens de ce que nous appelons la co–émergence et au nom de laquelle toutes les énergies citoyennes des pays de l’Uemoa doivent se mobiliser pour écrire une belle histoire de leur développement.  

Ces pays sont confrontés à des défis similaires : taux important d’analphabétisme, système de santé à améliorer, systèmes de transport et de communication sous-développés, taux de chômage élevé et démographie galopante. La célébration de l’anniversaire de l’Union qui s’est tenu au Burkina Faso intervient dans un contexte marqué par la volonté des gouvernants de conduire leur pays vers des horizons meilleurs. Une occasion saisie par les chefs d’Etat pour mettre à nouveau un accent tout particulier sur la libre circulation des personnes, des biens et services. Nos dirigeants, dans leur ambition d’édifier une relation durable, expriment ainsi leur détermination à ne s’engager qu’autour de ce qui nous grandit et nous valorise. 

Nous accueillons très favorablement cette démarche. Elle s’ordonne d’emblée comme une des formes prometteuses d’intégration chargées de rapprocher des peuples injustement séparés par des frontières coloniales, ces vilaines cicatrices de l’histoire qui balafrent outrageusement le visage de l’Afrique. Ici, l’ampleur des défis à relever n’a pas été perçue comme un obstacle. L’approche de l’intégration est plus réaliste et plus pragmatique, parce que bâtie sur un socle d’intérêts communs bien identifiés. D’ailleurs, les peuples concernés par cette coopération n’ont pas attendu la mise ne place de l’Uemoa pour échanger et fraterniser. Ils appartiennent à une même communauté de destin. C’est pourquoi, nous avons intérêt à faire de la culture un accélérateur, le terreau de notre ambition d’intégration, le ciment de notre volonté solidaire de réalisation. Tout comme, sous l’angle des industries culturelles, nous avons de multiples raisons de faire de la culture un produit économique rentable, générateur de substantielles plus-values. L’intégration est en marche. Il reste à maintenir le cap de l’engagement politique pour assurer une nouvelle décennie enrichissante à l’Uemoa.

Par le Dr Alexis Georges KOUNOUHO

georexk@gmail.com

Lementor.net

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