Trois ans après avoir planifié le massacre de plus de 3000 ivoiriens, Laurent Gbagbo vient depuis la Haye de reconnaitre qu’il a bel et bien perdu les élections face à Alassane Ouattara en novembre 2010. Depuis son lieu de détention, Laurent Gbagbo a demandé à son fils de déposer les dossiers pour sa candidature au poste de président du FPI. Le faisant, Laurent Gbagbo devient lucide et donne un message clair aux extrémistes de son camp. « J’ai perdu les élections présidentielles, je ne suis plus président de la république donc je peux à nouveau diriger un parti politique. » voici en substance ce que nous retenons du dépôt de candidature de Laurent Gbagbo au poste de président du parti qu’il a lui-même créé. Mais pourquoi avoir attendu le décès de sa mère avant de devenir lucide ? Il l’aurait fait depuis lors, qu’il serait actuellement aux commandes pour les funérailles de celle-ci.
L’histoire de cette candidature remonte à 2013 lors de la convention du FPI. L’ex député du Fpi de la circonscription de Koumassi avait alors exigé que dans les résolutions qu’il soit mentionné que Laurent Gbagbo est le candidat du Fpi aux élections de 2015. Cela avait été rejeté par Danon Djédjé. Depuis la libération d’Affi Nguessan, qui a compris que la politique de la chaise vide ne paye jamais, les extrémistes du fpi, ont changé de fusil d’épaule. « Donnons le parti à Laurent Gbagbo car c’est lui seul qui fédère les militants.» Pour eux, Affi serait dans un deal politique avec le gouvernement. Il faut donc par tous les moyens l’écarter de la gestion du FPI. Cette première fronde conduite par Laurent Akoun et Aboudramane Sangaré avait pu annuler la décision d’Affi Nguessan visant la restructuration du parti. Cette crise ouverte au sein du FPI a connu un point culminant en fin de semaine dernière par le dépôt de la candidature de Laurent Gbagbo par son fils. Si des observateurs ont conclu qu’en le faisant, Michèle Gbagbo casse le Fpi en deux, il est clair qu’il met Affi Nguessan dans un dilemme ? Affi Nguessan osera-t-il affronter Laurent Gbagbo ? Abandonnera t-il, la présidence du FPI au extrémistes en enterrant son désir de conquérir le pouvoir d’Etat ?
Pour l’instant, les tractations en internes sont en cours afin que cette candidature soit retirée ou purement rejetée car « nous ne pouvons pas confier le parti à quelqu’un qui est en prison, même s’il s’agit de Gbagbo lui-même » a indiqué un cadre du FPI membre signataire du texte de la conférence qui a demandé que cette candidature qui met à mal la cohésion au sein du FPI soit retirée.
Pendant ce temps, Affi Nguessan poursuit ses tournées à la rencontre des populations afin de se rassurer du soutient des fédéraux. Cette tournée est un test pour savoir sur quels fédéraux il pourra véritablement compter lors du congrès des 13,14, 15 et 16 décembre prochain qui s’annonce très houleux. Pour l’ heure ses soutiens sont confiants car les militants sont de plus en plus conscients de la réalité du terrain.
Ys Cazola
Lementor.net
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