Alternance 2020 : “Voici Comment Les Choses Vont Se Passer”

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Comment l’alternance au pouvoir dʼEtat entre le Rassemblement des républicains (RDR) et son allié du RHDP, le Parti démocratique de Côte dʼIvoire(PDCI), annoncée le 17 septembre dernier à Daoukro par Henri Konan Bédié, va-t-elle se réaliser sur le terrain à partir de 2020? Le vice-président du vieux parti, le ministre dʼEtat auprès du président de la République, Ahoussou-Kouadio Jeannot, a donné hier une réponse claire à cette interrogation qui est sur toutes les lèvres depuis lʼappel historique de Daoukro. En effet, selon l’invité du ʻʼFauteuil blancʼʼ du confère le Nouveau Réveil, il faut sortir des clivages politiques si l’on veut donner une chance à cette idée. «Sur la question de l’alternance, il faut être clair. Il ne faut surtout pas raisonner en termes de partis politiques. D’ici 2020, nous aurons le parti unifié. Puisque l’appel de Daoukro a trois volets : la candidature unique, le parti unifié et l’alternance. A l’intérieur du parti unifié, nous verrons celui qui est à même de conduire les destinées du pays en 2020. Et c’est lui qui aura cette charge. Si nous nous enfermons dans les clivages politiques, on va s’enliser », a-t-il estimé. Avant de passer au peigne fin l’actualité.

Appel de Daoukro, procès des pro-Gbagbo, dialogue politique en Côte dʼIvoire, processus de réconciliation nationale, présence de l’ex-président du Faso en Côte dʼIvoire, élections de 2015… lʼex-Premier ministre s’est prononcé sans détour sur ces questions. Concernant la réaction des bases du PDCI et du RDR à l’appel de président Bédié visant la candidature unique du président de la République, Alassane Ouattara, au sein du RHDP à la présidentielle de2015, Ahoussou-Kouadio Jeannot a estimé que le Sphinx de Daoukro est en phase avec ses militants au vu des résultats des missions d’explication qui sillonnent actuellement le pays. «La politique est faite fondamentalement pour rassembler. LʼAppel de Daoukro vise le rassemblement de la grande famille houphouétiste pour restaurer les valeurs qui ont fait jadis la fierté de la Côte dʼIvoire. Oui, Bédié est en phase avec sa base et cela se voit avec les missions d’explications », a-t-il indiqué. Tout en répondant à ceux qui mettent en avant les résolutions du 12ème congrès du PDCI pour contrarier lʼAppel de Daoukro. Pour lui, les résolutions qui ont sanctionné le congrès du parti ne sont pas statiques. «Il faut tenir compte de l’évolution de la situation politique. Le président Bédié voit très loin concernant l’avenir de la Côte dʼIvoire. Il n’y donc pas de résolutions à mettre en face de lʼAppel de Daoukro », a-t-il riposté. Désigné par le chef de lʼEtat pour conduire le dialogue entre le pouvoir et l’opposition, lʼex-ministre de la Justice a estimé que les pourparlers entre les acteurs politiques ivoiriens avancent à grands pas. Selon lui, la méfiance entre les Ivoiriens tombe au fur et à mesure et on assiste à une décrispation de la situation depuis la fin de la crise postélectorale. Dans ce sens, a-t-il souligné, des prisonniers de la crise postélectorale sont libérés sans tambour ni trompette. «Le président de la République, Alassane Ouattara, et le gouvernement sont dans de bonnes dispositions pour que la situation passe à la normale. Nous devons aller absolument à l’apaisement. J’ai reçu des instructions fermes du chef de lʼEtat dans ce sens et je pense que le dialogue avance », a-t-il affirmé. Relativement aux procès des pro-Gbagbo, lʼinvité de Nouveau Réveilles a qualifiés de procès post-crise avec une dimension politique. Selon lui, il faut surtout fermer la parenthèse de l’impunité en Côte dʼIvoire. «Depuis les années 90nous sommes allés d’amnistie en amnistie. C’est une sorte de licence à l’impunité et aux auteurs de crimes. Je pense qu’il faut élucider les crimes et aller à la vérité judiciaire de sorte qu’en 2015, on ne parle plus de prisonniers en Côte dʼIvoire », a-t-il déclaré. Avant de terminer sur la présence de lʼex homme fort de Ouagadougou en Côte dʼIvoire. Pour lui, Blaise Compaoré n’est pas en exil. «Les textes de la CEDEAO établissent la libre circulation des biens et des personnes dans notre espace. Blaise Compaoré est libre de s’installer en Côte dʼIvoire. On ne peut pas le chasser. En plus, c’est notre beau frère. Il est ivoirien de par son mariage avec notre sœur. Il est chez lui et nous avons l’obligation de l’accueillir », a-t-il précisé.

 

Lancina Ouattara

Le Patriote

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