Candidature De Laurent Gbagbo à La Présidence Du FPI : Vers L’éjection De Pascal Affi N’guessan ?

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Sacré Front Populaire Ivoirien (FPI) ! Comme dans la chanson-générique du feuilleton américain à succès Dallas, « Dallas, malheur à celui qui n’a pas compris », pour le FPI, l’on dirait « FPI, malheur à celui qui chercherait à comprendre ». Voilà un parti politique dont le leader charismatique, le fondateur et tous les qualificatifs que l’on voudrait pour une fois lui attribuer, est en prison. Pas dans une prison de son pays où il peut être parfois possible comme partout, « de la prison, l’on peut devenir Président de la République ». Mais Laurent Gbagbo est en prison à la Haye, accusé de crimes contre l’humanité.

Et la petite bombe fut lâchée à Mama

Ce fut le 5 aout 2014, à l’occasion de la rentrée politique de la Fédération FPI de Gagnoa à Mama, village natal de Laurent Gbagbo, que Soro Kéléfohoua avait lancé un appel au nom de 45 Fédéraux,  pour la candidature de Laurent Gbagbo à la Présidence du FPI. L’affaire a fait son petit bout de chemin. Trois mois après, le vendredi 31 octobre, à 10h, la candidature du Président Laurent Gbagbo, au poste de Président du FPI était déposée pour le congrès des 10, 11, 12, 13 et 14 décembre 2014. Sur les 45 Fédéraux annoncés au départ, ils n’étaient en définitive que quatre (04) accompagnés de Michel Gbagbo, Secrétaire National du FPI, chargé de la Politique Carcérale et des Prisonniers Politiques : Soro Kéléfohoua, Fédéral de Sinématiali, Djadou Raymond, Fédéral de Gagnoa, Sopoudé Diomandé, Fédéral de Biankouma et Kané Mohitié, Fédéral de Touba. « Nous venons du QG à Attoban où nous avons déposé, ce vendredi 31 octobre, à 10h, la candidature du président Laurent Gbagbo, au poste de président du FPI », ont-ils déclaré fièrement.

Les faucons et les colombes du FPI d’accord sur leur désaccord

Des Secrétaires généraux de Fédération avaient lancé une pétition récemment, pour susciter la candidature du célèbre prisonnier de La Haye. Soutenant que « Les textes du FPI indiquent que des militants peuvent présenter la candidature de l’un de leurs camarades à la présidence du parti. De la même manière, d’autres militants peuvent, eux aussi, contester cette candidature ». Il se murmure que plus de 60 signatures seraient favorables à cette candidature sur les 96 Fédérations qui fonctionneraient normalement. Cette annonce avait été faite en présence d’Amon Ago Marthe, 12ème  Vice-présidente chargée de la Coordination des Actions pour la Libération de Laurent Gbagbo, marraine de la cérémonie et Dano Djédjé Sébastien, Vice-président du FPI et Président du prochain congrès. Qui sont les faucons qui tirent la ficelle pour éviter qu’Affi N’guessan ne rempile ? Pour se justifier, les ‘’envoyés spéciaux’’ soutiennent : « Nous avons suscité la candidature de Laurent Gbagbo au poste de Président du parti au congrès de décembre prochain. Notre objectif est d’éviter l’implosion du parti parce que vous êtes sans savoir qu’il y a plusieurs tendances qui se battent actuellement pour contrôler le FPI. Si un camp gagne sur l’autre au congrès, il va diriger seul. Ce qui risque d’affaiblir le parti alors que Laurent Gbagbo, lui, est l’élément fédérateur. S’il est élu à la tête du parti, il va unir tout le monde ».

Le FPI veut se tirer une balle dans les pieds

Si le dossier de Laurent Gbagbo est accepté par le Comité de contrôle, probabilité qui ne souffre d’aucun doute, Pascal Affi N’guessan Président sortant du FPI, serait face à son mentor. Ça sera donc un duel entre le maître Gbagbo, le « Woody de Mama » et son élève Affi, « Le Lion du Moronou ». L’Ouest face à l’Est. Car Affi N’guessan qui compte déposer sa candidature le 12 novembre prochain, a déclaré : « Je ne peux pas accepter que quelqu’un qui est en prison dirige le parti ». Le FPI qui après la perte du pouvoir d’Etat et la débâcle et débandade de ses militants est toujours à la croisée des chemins, avait-il besoin de ça ? A croire qu’à part Laurent Gbagbo, tous les membres du FPI sont incapables de diriger le parti à la rose. S’il n’y a personne au FPI pour reprendre le flambeau, cela est vraiment bien dommage! Malgré le fait que son soit utilisé comme fond de commerce, Laurent Gbagbo lui-même doit avoir surement honte de cette situation depuis la Haye. Cela voudrait-il dire qu’en Afrique, les partis politiques seraient donc fébriles après leurs pères fondateurs ?

Khalil Ben Sory

Lementor.net

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