Dah Sansan Tilkouete : « Notre Mission, La Réélection Du Président Ouattara »

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Le Patriote : Votre bureau a finalement été rendu public à la mi novembre. Pourquoi avez-vous mis plus dʼun mois, après la fin du 3emecongrès qui a vu votre élection à la tête du RJR, pour le former ?

Dah Sansan Tilkouété : Vous savez que nous avons enregistré au total 29 candidats lors du congrès. Au cours des tractations dʼavant congrès, certains ont rallié le candidat Sansan. Au regard de toutes ces tractations, quatre clans ont été formés. Dans le but de rassembler toute la jeunesse, jʼai jugé nécessaire de prendre le temps qu’il fallait pour pouvoir constituer une équipe dans laquelle se retrouvent toutes les régions de la Côte dʼIvoire. Cʼest ce que nous avons fait.

LP : Vous évoquiez lʼéquilibre au niveau de la représentativité des régions. En est-il de même pour les candidats ?

DST : Cʼest effectivement un bureau inclusif. Nous avons tenu compte de toutes les tendances. Diané Ibrahim, qui est arrivé en 3e position, est vice-président. Charles Gnaoré, deuxième, a préféré continuer avec son mouvement (Force 2015), mais il a désigné lʼun de ses proches pour faire partie du bureau national. Le quatrième, Diarrassouba Yaya, est secrétaire à la mobilisation. Les candidats qui se sont ralliés à nous, font également partie du bureau exécutif national. Cʼest un BEN complet qui tient compte de toutes les aspirations. Au-delà de toutes ces considérations, il fallait aussi prendre en compte lʼaspect géopolitique. Le président Alassane Ouattara, dans sa politique de développement, nʼa exclu aucune région de la Côte dʼIvoire. En nous inspirant de son exemple, nous ne pouvions pas former un bureau national des jeunes du RDR sans tenir compte de cette dimension capitale à nos yeux. Cʼest ce nous que avons fait. Presque toutes les régions sont représentées dans ce bureau.

LP : Des communes comme Yopougon et Abobo ont deux représentants dans votre bureau quand dʼautres régions se disent lésées. Comment expliquez-vous cela ?

DST : En dehors dʼAbobo et de Yopougon, comme vous le dites, qui ont deux représentants, il est difficile de trouver dʼautres régions qui ont exclusivement deux représentants. Si cela arrive, cʼest que le concerné vit dans le Lôh Djiboua, mais est originaire dʼOdienné par exemple. Il y a des cas pareils. Mais, il ne sʼagit pas par ces choix, de favoriser une région. Ce sont des réalités qui font partie de notre quotidien.

LP : Comment expliquez vous la présence de deux militants dʼAbobo et de Yopougon dans votre bureau ?

DST : Abobo et Yopougon constituent des zones essentielles en termes de mobilisation. Nous nʼexcluons pas les autres villes, mais nous estimons quʼil y a beaucoup de choses qui peuvent se faire à Abobo et à Yopougon. Ces actions, une fois menées dans ces deux zones, peuvent être facilement relayées sur lʼensemble du territoire national.

LP : Quelles sont vos priorités à la tête du RJR ?

DST : Déjà nous sommes sur le terrain. Nous tenons présentement des réunions avec les présidents régionaux. Nous avons déjà fait les étapes de Grand-Bassam et dʼAbobo. En ce qui concerne notre calendrier de travail, nous aurons dans un premier temps un séminaire de cadrage. Au cours de ce séminaire, le bureau exécutif va définir le rôle de chaque secrétariat. Ensuite, nous nous retrouverons en assemblée générale en décembre pour mettre tous les responsables départementaux, régionaux, sous-préfectoraux, communaux, bref toutes les sections en ordre de bataille avec un seul mot dʼordre: la réélection du président de la République en octobre 2015.

LP : Avec quels moyens ?

DST : Avec les moyens que le RDR mettra à notre disposition. Nʼoubliez pas que notre structure a pour rôle de faire la mobilisation. Nous allons donc mobiliser les jeunes pour assurer la victoire du président de la République avec un score confortable. Pour atteindre cet objectif, nous allons nous évertuer à sensibiliser nos camarades et à leur dire que le travail que le chef de lʼEtat abat, il le fait dans leur propre intérêt. Surtout quʼil sait mieux que quiconque la place de la jeunesse dans un pays qui se veut émergent.

LP : Revenons au congrès qui vous a conduit à la tête des jeunes du RJR dans la nuit du 20au 21 septembre dernier. Comment avez-vous vécu votre victoire ?

DST : Ma volonté de briguer la présidence du RJR est certes une ambition personnelle, mais au-delà, nous avons estimé que les jeunes devaient sʼimposer lʼobligation de nʼavoir quʼun objectif : celui de travailler dans le sens du président de la République, qui est un modèle pour nous. Le président de la République est une véritable opportunité pour les jeunes. Et nous ne voulons pas manquer ce rendez-vous auquel il nous invite. Cʼest la raison pour laquelle juste après mon élection, jʼai senti cette joie de pouvoir participer au rayonnement du RDR, de toutes les décisions qui seront prises au niveau du parti et communiquer sur tous les actes posés par le président de la République. Le président Alassane Ouattara a posé de nombreux actes. Aujourd’hui, il nous revient dʼinculquer les valeurs quʼil incarne aux jeunes que nous sommes, mais aussi aux générations futures. Cʼest une mission. Et nous tâcherons, dans la mesure de nos possibilités et humblement, de contribuer à sa réalisation.

LP : Vous étiez 29 candidats en lice. Selon vous, quʼest-ce qui a fait la différence entre vous et les autres candidats ?

DST : Je suis tenté de dire que cʼest la détermination. Tous les candidats avaient à cœur de participer activement à la réélection du chef de lʼEtat. Moi, jʼestime particulièrement que notre jeunesse aujourdʼhui a besoin dʼun nouveau souffle. Elle était la jeunesse dʼun parti de lʼopposition. Aujourd’hui, nous sommes la jeunesse dʼun parti au pouvoir. Nous devons avoir les marques du président Alassane Ouattara. Nous devons tout faire pour être comme lui.

LP : On a dit que vous étiez le candidat de la direction ? Et que cʼest elle qui vous a permis de gagner cette élection ?

DST : Cʼétait lʼélection la plus démocratique. Lʼune des rares élections où les bulletins ont été soulevés les uns après les autres. Les choses étaient transparentes. Parler donc de soutien de la direction nʼest pas juste. Il suffit de voir le comportement de la direction tout au long du congrès pour se convaincre de ce quʼelle nʼa soutenu personne. Tous les candidats sont des enfants du parti. Nous sommes partis à un congrès. Le parti nʼavait pas de raison de soutenir un candidat et de délaisser les autres.

LP : Pourtant, on a évoqué une pression de la direction du parti sur les autres candidats afin quʼils se rallient à vous…

DST : Le ralliement que vous avez constaté autour de ma modeste personne nʼest pas du fait de la direction mais plutôt le fruit de notre lobbying.

LP : On parle aussi de fortes sommes dʼargent qui auraient circulé. Est-ce vrai ?

DST : Lʼargent est le nerf de la guerre. Mais contrairement à ce qui se racontait, nous nʼavons pas acheté nos camarades. Le faire serait leur faire injure. Nous avons échangé avec les uns et les autres. Et en toute responsabilité, ils ont décidé de faire chemin avec nous.

LP : Deux mois après le congrès, quels sont vos rapports avec vos anciens adversaires ?

DST : Jʼai de très bons rapports avec eux. Certains sont dans mon bureau. Et je suis toujours en contact avec les autres. Ils sont tous disponibles pour dʼéventuelles missions. Comme chacun de nous voulait apporter sa pierre à lʼédification de notre parti, il nʼy a pas de raison quʼils soient exclus. Nous sommes en parfaite harmonie. Nous devons tous travailler en symbiose surtout que nous sommes à la veille d ʻune année électorale. Nous devons travailler à ce que notre mentor soit non seulement élu, mais aussi quʼil le soit avec un pourcentage très important pour lui montrer que les jeunes de Côte dʼIvoire savent ce quʼil a fait pour la Côte dʼIvoire et quʼils sont contents. Pour cela, le taux de participation doit être élevé. Ce sont les jeunes qui doivent faire faire réélire le président Alassane Ouattara avec au moins 81% du suffrage exprimé.

LP : Avec vous, le RDR a renouvelé le RFR, le RER et les secrétaires départementaux. Quels commentaires faites-vous de toutes ces restructurations ? Et quel message pouvez-vous lancer aux cadres du parti après ces élections quand on sait que ces consultations laissent toujours des traces ?

DST : En son bureau politique du 30mai dernier, le RDR a décidé du renouvellement de toutes ses structures y compris sa direction. A chacun, la direction a confié une mission. Pour nous, cʼest une mission extrêmement importante surtout que nous sommes à la veille dʼune année électorale. Concernant ceux qui ont perdu, je pense quʼen principe, on ne devrait pas se faire prier. La question mʼa été posée avant lʼélection, concernant lʼattitude que jʼadopterais si je nʼétais pas élu. Jʼai répondu que quelle que soit lʼissue du scrutin, je ne serai jamais battu. Parce que pour moi, cʼest le RDR qui va toujours gagner. Cʼest le RDR qui a gagné. Pourmoi, quel que soit le résultat, chacun de nous doit se mettre au service du parti. Ce nʼest pas une question de personne mais de parti. Et quand on aime son parti, on ne pose pas dʼactes contraires à lʼorientation du parti pour une question de personne. Jʼexhorte tous ceux qui auraient voulu servir le parti à un premier plan et qui malheureusement nʼont pu le faire parce que les élections sont passées par là, à se mettre dans les rangs. Pour que le travail puisse être accompli avec tout le monde. Cʼest une équipe. Cʼest un parti politique organisé. Et en toute circonstance, le parti peut avoir besoin de nous. Il faut donc former une équipe solide, se mettre ensemble pour faire le travail.

LP : En tant que président des jeunes républicains, pensez-vous que les jeunes Ivoiriens sont satisfaits du bilan du chef de lʼEtat ?

DST : Sans hésitation aucune, je dirai oui. Les jeunes sont satisfaits du bilan du président de la République. En même temps, il faut savoir que les attentes sont tellement grandes quʼon a lʼimpression quʼil y a une petite place pour lʼinsatisfaction. Sinon en général nous avons tourné, nous avons reçu des jeunes. Nous avons échangé avec eux. Lʼesprit est très positif. Seulement que les jeunes demandent quʼon fasse plus.

LP : Notamment la création dʼemplois à eux promis et qui tarde à se concrétiser ?

DST : Tout le monde a encore en mémoire ce que le président de la République a fait pour le pays. Fort de ce qui a été fait, tous savent quʼil y a une lueur dʼespoir. Ce qui nʼétait pas le cas il y a quelques années. Les jeunes nʼont plus de raison de se décourager. Il leur faut juste être patient. Si le parti a décidé de restructurer ses instances, cʼest justement pour pouvoir répondre aux attentes de la jeunesse. Nous, au niveau du RJR, nous allons nous efforcer à trouver les moyens pour que les jeunes puissent se sentir au mieux dans le parti, mais également dans le pays. Je demande aux jeunes de faire confiance au chef delʼEtat.

LP : Vous dites que les jeunes sont contents et fiers de leur président. Pourtant, plusieurs dʼentre eux, des caporaux, ont manifesté récemment pour dénoncer leur condition de vie de travail. Comment expliquez-vous leur attitude?

DST : Ces questions relèvent dʼune certaine considération. Vous verrez qu’il sʼagit tout juste dʼune corporation. Dans une corporation, il y a toujours des problèmes qui ne peuvent être partagés partout le monde. Ceci étant, vous remarquerez que la crise a été dénouée dans une ferveur totale. Reçus par le chef de lʼEtat en personne, ces derniers ont regretté leur geste et assuré le président de la République de leur admiration. Mieux, ils ont dit que ce nʼétait pas à eux de freiner tout ce beau travail qui est entrain dʼêtre réalisé sous leurs yeux. Ils ont même appelé le chef de lʼEtat, papa. Parce quʼil a entendu leur message et immédiatement proposé des solutions que les jeunes militaires ont saluées. Cʼest la preuve quʼentre le président de la République et sa jeunesse, il nʼy a pas de problème.

LP : Lʼactualité nationale est également marquée par lʼAppel de Daoukro. En tant que jeune, quelle est lʼimportance de cet appel pour vous ?

DST : De notre point de vue, cet appel tend vers un consensus national. Il y a lieu de le saluer comme lʼa fait le RDR, notre parti. Une forte délégation du RDR sʼest rendue à Daoukro pour féliciter le président du PDCI pour ce geste de haute portée. Pour nous, en tant que jeunes du RDR, cʼest à nous de nous mettre dʼabord en avant. Cʼest à nous de nous approprier dʼabord notre combat et ne pas compter uniquement sur les autres.

LP : Est-ce quʼon peut dire quʼà partir de cet appel tout est gagné?

DST :Même si nous avons la certitude que tout est déjà fait pour quʼ Alassane Ouattara soit le candidat unique du RHDP et quʼil remportera lʼélection présidentielle à venir, nous ne pensons pas quʼil faille pour autant baisser les bras. Nous, notre combat, cʼest de faire en sorte que le taux de participation soit très élevé. Cʼest en réalité le défi que nous attend. Chacun de nous doit travailler à cela. Le chef de lʼEtat a fait beaucoup dʼeffort pour le bonheur des populations ivoiriennes. Il faut quʼà lʼoccasion de lʼélection présidentielle, de par un fort taux de participation, le peuple de Côte dʼIvoire puisse lui dire : « Nous avons été satisfaits de vos réalisations. Voilà pourquoi nous sommes sortis à plus de 80% pour vous accorder un second mandat ».

LP : Vous êtes députés, président du RJR et consultant juridique. Nʼest-ce pas trop pour vous ?

DST : Non. Ce nʼest pas trop. En tant que député, je suis un homme de terrain. Le président du RJR est aussi un homme de terrain. Vous voyez que cʼest le même travail que je suis en train de faire. Ce nʼest donc pas trop. Il suffit de sʼorganiser. En plus, le RJR ne se limite pas à ma seule personne. Cʼest une équipe. Et très bientôt, après notre séminaire dʼorientation, chacun saura quoi faire.

LP : En face du RDR, vous avez les partis de lʼopposition, notamment le FPI qui ne manquera pas de sʼattaquer au chef dʼEtat. Comment comptez-vous réagir à ces attaques ?

DST : Cʼest vrai que nous sommes dans un régime démocratique où les attaques de tous genres de manqueront pas. Nous, nous sommes un parti au pouvoir. Nous allons répondre à toutes les attaques en toute responsabilité. Mais en même temps, si les attaques se font de façon gratuite et insensée, nous réagirons de façon appropriée. De façon responsable, nous allons réagir en tenant compte des aspirations de notre parti.

LP : La Côte dʼIvoire a connu une crise postélectorale qui a causé beaucoup de meurtrissures au niveau des jeunes. Malheureusement, ces derniers, issus, surtout de votre parti, se sentent oubliés. Comment comptez-vous les réconforter un tant soit peu ?

DST : Cela a fait lʼobjet de lʼun de mes engagements de campagne. Nous avons décidé de tout faire pour que dans quelques mois, nous puissions avoir une idée nette des jeunes qui ont souffert dans la crise et qui sont encore dans des situations peu reluisantes. Nous allons entrer en contact avec eux pour voir véritablement leurs aspirations et ce que le RDR peut faire pour répondre à leurs attentes. Ils ne seront pas oubliés. Le RJR va sʼoccuper de ces personnes pour les accompagner à se réinsérer dans la société, avec lʼaide des différentes structures que le président de la République a mises en place.

LP : Dans votre combat pour la réélection du chef de lʼEtat, quelle est la place des autres structures de jeunesse du RHDP?

DST : Cʼest au RJR de prendre le devant des choses. Jʼai déjà appelé le responsable de la jeunesse du PDCI. Je suis en contact avec ceux du MFA et de lʼUDPCI. Bientôt, nous allons nous retrouver pour réfléchir sur la situation des jeunes en Côte dʼIvoire et voir comment ils peuvent se mobiliser pour donner un score sans appel au président de la République à lʼélection de 2015. Le Rassemblement des jeunes pour la démocratie et la paix(RJDP) qui regroupe lʼUDPCI, le RDR, le PDCI et le MFA va être redynamisé pour pouvoir faire face aux différents problèmes des jeunes.

LP : Quand et où comptez-vous organiser votre tout premier meeting en tant que président du RJR?

DST : Sʼagissant de mon premier meeting souffrez que je nʼen dise rien. Je dois tout arrêter avec le bureau exécutif national. Cʼest vrai que jʼai ma petite idée. Mais je ne veux pas trahir le secret.

Thierry latt

Le Patriote

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